(CROISSANCE AFRIQUE)-En Guinée, l’agriculture, principal moteur de l’économie qui emploie 80% de la population, ne représente pourtant que 25% du Produit Intérieur Brut (PIB) du pays. Face à ce constat, l’annonce d’un financement de 100 millions de dollars de la part de la Banque mondiale marque un tournant décisif.
Cette initiative vise non seulement à booster la productivité agricole mais aussi à répondre à des enjeux majeurs tels que l’autosuffisance et la sécurité alimentaire. En s’inscrivant dans la continuité des efforts gouvernementaux pour dynamiser le secteur, cet apport financier pourrait bien redéfinir les contours de l’agriculture en Guinée.
L’importance de l’agriculture dans l’économie guinéenne est indéniable. Toutefois, diverses difficultés entravent son développement durable et sa rentabilité. Parmi les principales problématiques: un taux de participation au PIB jugé insuffisant et une insuffisance alimentaire chronique.
En dépit d’un potentiel considérable, notamment en termes de terres cultivables, la Guinée peine à réaliser l’autosuffisance alimentaire, rendant nécessaire l’importation de denrées telles que le riz.
Dans ce contexte, l’intervention de la Banque mondiale avec une enveloppe de 100 millions de dollars s’annonce comme un levier stratégique. Ce financement substantiel a pour but d’amplifier la productivité de l’agriculture commerciale guinéenne et d’élargir ses horizons de commercialisation tant au niveau national qu’international.
En dotant le secteur de moyens accrus, la Banque mondiale favorise également l’engagement du secteur privé, essentiel à la transposition des pratiques agricoles vers des standards de productivité et de compétitivité plus élevés.
Le projet financé par la Banque mondiale ambitionne de transformer radicalement le paysage agricole guinéen. Au-delà de l’amélioration de la productivité, il vise à garantir l’autosuffisance et la sécurité alimentaire à long terme.
L’augmentation de la participation du secteur agricole au PIB, ainsi que le renforcement des capacités des acteurs locaux, sont au cœur des priorités. Ce projet se veut être un moteur de développement durable, en encourageant les pratiques agricoles modernes et en facilitant l’accès aux marchés pour les produits locaux.
Le succès de ce projet a le potentiel de catalyser un changement significatif pour l’économie guinéenne. En revitalisant le secteur agricole, on s’attend à une augmentation substantielle de sa contribution au PIB.
Ainsi, ce renouveau pourrait entraîner une réduction notable des importations alimentaires, aidant ainsi à équilibrer la balance commerciale du pays. La stimulation de l’emploi rural et l’augmentation des revenus des agriculteurs sont également anticipées, contribuant ainsi à améliorer les conditions de vie d’une large part de la population guinéenne.
Not9ns que l’injection de 100 millions de dollars par la Banque mondiale dans l’agriculture guinéenne représente un pari audacieux sur l’avenir. C’est une opportunité sans précédent pour la Guinée de moderniser son secteur agricole, d’améliorer sa productivité et de renforcer son autosuffisance alimentaire.
Pour rappel, en mettant en œuvre ce projet d’envergure, la Guinée se donne les moyens de ses ambitions, marquant ainsi le début d’un nouveau chapitre de son développement économique.
Moussa KONÉ
