(CROISSANCE AFRIQUE)-En Guinée, la donation d’équipements agricoles d’une valeur totale de 22 millions USD a été réalisée par la Banque islamique de développement (BID). Ce don s’inscrit dans le cadre du Projet de développement rural intégré Gaoual-Koundara-Mali (PDRI-GKM).
En Guinée, l’agriculture joue un rôle crucial dans l’économie nationale, contribuant à hauteur de 27,3 % au PIB. Ce secteur est également une source d’emploi pour environ 60 % de la population active, soulignant son importance pour le développement socio-économique.
Avec des terres fertiles et un climat favorable, l’agriculture guinéenne a un fort potentiel pour croître davantage. Cependant, plusieurs défis subsistent, notamment en matière de mécanisation et d’accès aux équipements modernes. C’est dans cette perspective que le gouvernement guinéen cherche à intensifier la production agricole. Des initiatives ciblées sont mises en œuvre pour améliorer la productivité et moderniser le secteur.
Pour répondre aux défis du secteur agricole, le gouvernement guinéen met un accent particulier sur la mécanisation. Cela inclut des programmes visant à fournir aux agriculteurs des équipements modernes afin d’augmenter l’efficacité de la production. Le 7 août dernier, Elhadj Mamady Condé, conseiller principal au ministère de l’Agriculture, a annoncé la réception d’un important lot d’équipements agricoles.
Cette initiative vise à soutenir les agriculteurs locaux et à améliorer les rendements. La mécanisation est essentielle pour transformer l’agriculture de subsistance en une activité plus rentable et durable. En renforçant les capacités des agriculteurs, le gouvernement espère stimuler l’économie et réduire la pauvreté.
L’objectif principal de ce projet est de réduire les contraintes au développement agricole dans les régions de Gaoual, Koundara et Mali. En facilitant l’accès à des équipements modernes, la BID contribue à l’amélioration des conditions de vie des agriculteurs. Ce type d’appui international est crucial pour le secteur agricole guinéen. Il permet de renforcer les infrastructures nécessaires à une agriculture moderne et productive.
Le lot d’équipement reçu comprend des tracteurs, des moissonneuses-batteuses, des moulins à céréales, des décortiqueuses, des tricycles et des motocyclettes. Ces outils sont essentiels pour moderniser les pratiques agricoles en Guinée. L’impact potentiel de cette dotation est significatif, car il permet non seulement d’augmenter la production mais également d’améliorer l’accès au marché.
En facilitant le transport des produits agricoles, ces équipements pourraient réduire les pertes post-récolte et soutenir les agriculteurs dans leurs ventes. La réussite de cette initiative dépendra de la formation et de l’accompagnement des agriculteurs dans l’utilisation de ces outils.
Le Projet de développement agricole intégré de Guinée (PDAIG), initié en 2019, vise à accroître la productivité agricole et à améliorer l’accès aux marchés. Ce programme se concentre sur cinq chaînes de valeur prioritaires, notamment le riz, le maïs et la pomme de terre. Il a pour but de renforcer la sécurité alimentaire et de soutenir les petits producteurs dans leurs efforts de commercialisation.
Par ces actions, le gouvernement guinéen espère dynamiser l’économie locale. L’engagement des acteurs du secteur est essentiel pour atteindre ces objectifs ambitieux. En favorisant l’intégration de l’agriculture dans l’économie, la Guinée aspire à devenir un leader régional en matière de production alimentaire.
Notons que la Guinée se distingue comme le deuxième producteur de riz blanchi en Afrique de l’Ouest, juste derrière le Nigéria. En 2022/2023, le pays a obtenu un stock de près de 1,95 million de tonnes de riz récoltées. Cette position stratégique permet à la Guinée de jouer un rôle clé dans la sécurité alimentaire de la région. Avec l’appui de programmes de développement et l’acquisition d’équipements modernes, il y a un potentiel de croissance significatif.
Toutefois, en renforçant sa capacité de production, la Guinée peut non seulement répondre à ses besoins alimentaires mais aussi exporter ses surplus. Le développement de ce secteur est donc vital pour l’avenir économique du pays.
Mariam KONE
