(CROISSANCE AFRIQUE)-Le 31 mars dernier, l’entreprise Huawei a présenté son rapport annuelpour l’année 2022 lors de deux conférences de presse dont l’une s’attachait à la région NorthernAfrica. A cette occasion, le géant chinois des télécommunications a annoncé des résultats stables sur l’ensemble de l’année 2022 et a mis l’accent sur son engagement en faveur d’une démocratisation du numérique en Afrique. Depuis plus de vingt ans, l’entreprise se mobilise et agit afin de déployer, au profit des populations, des infrastructures numériques dont le rôle dans le développement socio-économique pérenne et durable sur le continent n’est plus à démontrer.
Un pionnierd’une digitalisation devenue nécessaire
Le rapport annuel publié par Huawei met en évidencela performance remarquable de l’entreprise dans le monde. Celle-ci fait en effet état de revenus stables tout au long de l’année 2022, les revenus s’étant établis à 85,9 milliards d’euros et à plus de 4 milliards de bénéfices nets.
Lors de la conférence de presse régionale, Adnane Ben Halima, Vice-président en charge des relations publiques de Huawei Northern Africa, a notamment souligné la croissance qu’a connu l’entreprise en Afrique, le continent étant une région particulièrement féconde en termes d’innovations et d’accueil des nouvelles technologies. L’engagement de l’entreprise à fournir des infrastructures réseaux et des technologies disruptives permettant de répondre aux besoins et demandes des populations est constant. Ce leitmotiv entre en résonnance avec la nécessité pour le continent africain d’amorcer davantage sa 4ème révolution industrielle. En cherchant à impulser un changement catalyseur d’une émergence socio-économique des plus fécondes, l’équipementier chinois souhaite répondre aux attentes que les Technologies de l’Information et de la Communication (TIC) suscitent en participantactivement à la transformation numérique del’Afrique. L’enjeu de ladigitalisationdes économies – et de facto leur modernisation -se conjugue à celui de connecter les populations à un réseau stable et inclusif.
Un rapportpublié en 2023 par la Banque mondiale dresse un état des lieux en demi-teinte : malgré les efforts déployés, qui sont de plus en plus nombreux, la fracture numérique sur le continent (entre régions, mais également au seind’un même pays) reste bel et bien une réalité. En 2021, 60% d’Africains n’avaient toujours pas accès à Internet[1], ce pourcentage n’étant pas homogène selon les régions. En effet, en 2022, le taux de pénétration d’Internet était par exemple de 63% en Afrique du Nord quand il ne s’élevait qu’à 42% en Afrique de l’Ouest et à 24% en Afrique centrale[2]. Pourtant, les populations sont désireuses de connectivité : un rapport de l’Union internationale des télécommunications (UIT)souligne que le taux d’utilisation d’internet en Afrique aurait bondit de 23% entre 2019 et 2021[3]. Ayant pour ambition de connecter tout un chacun sur le continent, Huawei prend à cœur la lutte contre la fracture numérique. Depuis plus de vingt ans de présence dans la région Northern Africa – qui couvre les 28 pays au-dessus de l’équateur – l’entreprise a contribuéà connecter quelques 630 millions d’Africains[4].
Ainsi que le souligne l’adoption croissante de la 4G, celle-ci allant représenter jusqu’à un tier des connexions mobiles en Afrique subsaharienne en 2025, contre moins d’un cinquième en 2021[5], le continent semble accueillir à bras ouverts cette transformation numérique. Cela laisse présager un horizonflorissant pour un continent dont la population devrait tripler d’ici 2100[6] et qui doit trouver les sources d’une croissance pérenne, croissance que l’économie digitale promet au futur plus grand marché de l’emploi au monde[7].Pour ce faire, il est nécessaire de couvrir les besoins en infrastructures tout en engageant une digitalisation multisectorielle adaptée aux besoins, demandes et attentes des habitants.
Le fonctionnement desecteurs clés comme celui de la santé est également amené à être profondément repensé avec l’avènement du digital : d’ici à 2030, l’intégration à grande échelle des technologies numériques dans les institutions de santé en Afrique pourrait entraîner des gains d’efficacité pouvant atteindre 15% des coûts totaux[8].Tout ceci ne serait possible sans le déploiement d’infrastructures de télécommunication.Consciente des opportunités suscitées par le numérique dans l’ensemble des secteurs de la vie quotidienne, Huawei a travaillé avec plus de 60 opérateurs afin de construire quelques 50% des sites sans fil et des réseaux mobiles haut débit 3G et 4G dans la région Northern Africa ces deux dernière décennies. Cela a ainsi permis à près de 28 millions de ménages sans infrastructures de réseaux fixes d’accéder à la connectivité.
Les infrastructures numériques semblent ainsi apparaître comme la clé du développement socio-économique de l’Afrique. Cependant, afin que le continent puisse pleinement embrasser cette Quatrième Révolution industrielle, un engagement écologique et social fort est nécessaire. Durable, respectueux de l’environnement et inclusif, tel est l’avenir vers lequel doivent tendre les nouvelles technologies. L’action coordonnée des acteurs tant publics que privés sur le continent témoigne de la prise de conscience de cette nécessité.
De l’urgence d’engager une transformation durable garantissant l’avenir numérique de l’Afrique
L’inclusion et la lutte contre le réchauffement climatique sont aujourd’hui des priorités. En Afrique, résorber la fracture numérique prend deux formes: d’une part, il s’agit de réduire la disparité dans l’accès aux TIC et d’autre part, agir afin que tout un chacun puisse pareillement utiliser ces nouvelles technologies. A cet effet, il est essentiel de favoriser l’inclusion des populations et plus particulièrement des femmes dans le numérique. Piliers des économies, un meilleur accès aux nouvelles technologies permettrait de promouvoir l’entrepreneuriat féminin ainsi que leur autonomisation et émancipation, tant sociale qu’économique.
Cependant, cette inclusion de tous doit passer par un déploiement plus conséquent des infrastructures de télécommunications. De nombreux acteurs agissent en ce sens sur le continent. C’est par exemple le cas d’Orange qui a signé en mars 2023 un accord de distribution avec OneWeb pour améliorer ses services de connectivité en Afrique. La solution RuralStar Pro de Huawei est également intéressante. Déployée dans 13 pays de la région Northern Africa, elle a permis à quelques 8 millions de personnes venant de plus de 2 000 villages d’avoir accès à une connexion Internet. L’objectif est en effet d’étendre la qualité de la couverture aux zones reculées afin de permettre à un plus grand nombre de profiter des opportunités offertes par la connectivité.
Cependant afin de maintenir et d’exploiter ces infrastructures, il est essentiel de former les populations aux nouvelles technologies. En effet, les compétences et connaissances en TIC sont nécessaires pour maximiser le potentiel desdites infrastructures et d’offrir ainsi de nouvelles opportunités économiques.
Enfin, afin de garantir un développement socio-économique pérenne, il est fondamental de miser dès aujourd’hui sur la durabilité des nouvelles technologies, dont le caractère parfois énergivore fait l’objet de critiques. Convaincu que numérique et développement durable ne sont pas incompatibles, l’équipementier chinois mobilise les technologies disruptives, telles que l’IA, afin de lutter contre le réchauffement climatique. L’entreprise s’est ainsi associée à Telecom Egypt en 2022 afin de déployer la première tour écologique de réseau sans fil d’Égypte et d’Afrique. Celle-ci réduit la consommation d’énergie de 40% tout en améliorant la qualité du signal de 20% par rapport aux sites conventionnels.
In fine, Huawei s’engage à démocratiser le numérique en Afrique en fournissant des solutions technologiques innovantes et adaptées aux besoins des populations ainsi que des infrastructures de grande envergure. Son action vise également à lutter contre la fracture numérique en connectant les populations, y compris dans les zones reculées. Cette transformation structurelle est cruciale pour l’avenir technologique de l’Afrique et pourrait générer des gains d’efficacité et de croissance économique, tout en offrant de nouvelles opportunités pour les populations. Il faut cependant que celle-ci soit durable, inclusive et bénéfique pour toutes les parties prenantes.
Daouda Bakary KONE
[1]« Garantir l’accès au haut débit pour tous sur le continent africain »,La Tribune Afrique, décembre 2021.
[2]« Les taux de pénétration d’Internet par région en Afrique (2022) »,Agence Ecofin, mars 2022.
[3]« Measuring digital development – Facts and figures », International Telecommunication Union,2021.
[4]« Huawei Connect 2021 : les perspectives du Groupe dans une Afrique post Covid- 19 », Agence Ecofin, 2021.
[5]« The Mobile Economy – Sub-Saharan Africa 2022 », GSMA, 2022.
[6]« Africa’s population will triple by the end of the century even as the rest of the world shrinks », World Economic Forum, 2020.
[7]« Un recours plus massif aux outils numériques est essentiel pour créer des emplois et stimuler la croissance en Afrique », Banque Mondiale, 2023.
[8]« En Afrique, la digitalisation peut réduire les dépenses de santé de 15% d’ici 2030 (rapport) », Agence Ecofin, 2023.