La Banque mondiale a approuvé le 30 juin 2020, 425 millions $ de financement en faveur des infrastructures en Afrique orientale et australe. Grâce au projet de facilité de financement des infrastructures régionales (RIFF), la Banque veut adopter une approche plus axée sur le secteur privé.
La Banque mondiale va décaisser 425 millions $ en faveur des pays d’Afrique de l’Est et australe, a annoncé l’institution dans un communiqué publié mardi 30 juin 2020.
Le nouveau financement fourni par l’Association internationale de développement (IDA) sera décaissé via le projet de facilité de financement des infrastructures régionales (RIFF). Celui-ci vise à étendre le financement à long terme aux entreprises privées pour certaines infrastructures du secteur de l’électricité, du transport, de la logistique et du social.
« La nouvelle opération contribuera à combler le déficit de financement des infrastructures à long terme grâce à une approche régionale axée sur le financement privé », a ainsi commenté Deborah Wetzel, directrice de l’intégration régionale pour l’Afrique subsaharienne, le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord à la Banque mondiale.
Pour atteindre cet objectif, l’institution de Bretton Woods envisage d’adopter une approche locale. Pour rendre le financement accessible aux Etats, la Banque envisage de renforcer les capacités des institutions régionales, à savoir : le Marché commun de l’Afrique orientale et australe (COMESA) et la Trade and Development Bank (TDB), la principale institution de financement de la région. Cela devrait permettre aux pays ciblés de bénéficier d’une source de financement des infrastructures plus longue et durable.
« Par l’intermédiaire de la TDB, le RIFF fournira un financement à long terme des infrastructures qui contribuera à la création d’emplois et présentera des avantages transfrontaliers en termes de flux commerciaux et d’investissement ou de transferts de technologie. Il facilitera l’accès au financement par l’emprunt pour les PME des chaînes de valeur des infrastructures et hors réseau, en les aidant à continuer de fonctionner et à se développer sur des marchés mal desservis », a indiqué la Banque pour qui le développement des projets infrastructurels par les entreprises privées sera l’une des clés de la reprise économique face à la pandémie de COVID-19.
Notons qu’en plus du financement fourni par l’IDA, la Banque mondiale espère mobiliser 975 millions $ pour combler le déficit de financement des infrastructures en Afrique de l’Est et australe.
Moutiou Adjibi Nourou