Trois soldats nigérians et huit djihadistes ont perdu la vie dans les combats, selon un bilan officiel.
Au Nigeria, l’armée affirme, ce jeudi 20 août, avoir repris le « contrôle total » de la ville de Kukawa tombée aux mains de l’Etat islamique en Afrique de l’Ouest (ISWAP), un groupe dissident de Boko Haram, mardi. Des centaines de civils avaient été pris en otage, à la suite de l’assaut.
« La situation à Kukawa [Etat de Borno, Ndlr] est désormais calme et nos troupes en ont le contrôle », a affirmé dans un communiqué le porte-parole du ministère de la Défense, le Major General John Enenche. « Trois soldats nigérians ont perdu la vie, deux ont été blessés et huit rebelles ont été tués lors des combats pour repousser les djihadistes », a-t-il ajouté.
Les habitants de Kukawa, qui ont fui la ville à la suite d’une attaque sanglante en novembre 2018, étaient rentrés chez eux, une quinzaine de jours plus tôt sous escorte militaire, sur ordre des autorités de l’Etat de Borno.
Elucidant les raisons de cette attaque, le général John Enenche y voit « une tentative délibérée d’annuler les résultats obtenus par le gouvernement, en ce qui concerne le retour des personnes déplacées ».
Depuis 2016 et sa scission avec Boko Haram, l’ISWAP qui a prêté allégeance à l’Etat islamique sème la terreur dans la région du lac Tchad, attaquant les forces gouvernementales et se livrant à des actes d’enlèvements et d’extorsions.
Stéphane Alidjinou