(CROISSANCE AFRIQUE)-Le général Tiani, président du Conseil national de la sauvegarde de la patrie (CNSP) du Niger, a récemment fait des déclarations choquantes lors d’une interview accordée à la Radiotélévision nigérienne. Ses accusations portent sur un soutien présumé de la France au terrorisme, une situation qui inquiète profondément la nation.
Au lieu d’un message traditionnel pour célébrer l’indépendance du Niger, il a choisi d’aborder des questions urgentes concernant la sécurité nationale. Ces allégations surviennent dans un contexte de désengagement imminent des troupes françaises qui a suscité la controverse. Dans cet article, nous examinerons les révélations du général Tiani et leur impact sur la sécurité du pays.
Les accusations du général Tiani sont particulièrement accablantes, affirmant que les actions françaises contribuent à l’instabilité au Niger. Il a spécifiquement pointé du doigt le soutien implicite donné à des groupes comme Boko Haram et l’ISWAP. D’après lui, les forces françaises ont été en contact avec ces groupes armés, ce qui soulève des questions sur la véritable raison de leur présence dans la région. Loin de protéger les populations, ces interactions pourraient en réalité aggraver la situation sécuritaire dans le pays.
Par ailleurs, ces allégations soulignent la méfiance croissante envers les anciennes puissances coloniales.
Le désengagement des troupes françaises du Niger, officialisé en août 2023, a été perçu comme une opportunité pour le général Tiani de remettre en question les intentions de la France.
Selon ses déclarations, le retrait des forces françaises aurait été orchestré pour permettre une plus grande autonomie à ces groupes terroristes. Ce retrait a éveillé des craintes au sein de la population, qui se demande si la sécurité sera suffisamment assurée par les nouvelles autorités. En outre, ce désengagement a provoqué une série de tensions entre le Niger et ses anciens partenaires occidentaux.
Le général Tiani a rapporté des réunions secrètes entre des agents français et des responsables de Boko Haram et de l’ISWAP, que ces événements auraient eu lieu fin octobre 2023. Selon lui, ces réunions avaient pour but de séduire ces groupes pour qu’ils s’attaquent aux nouvelles autorités nigériennes. Les propos du général soulignent bien la complexité de la lutte contre le terrorisme dans la région du Sahel. Les citoyens nigériens s’interrogent sur la sécurité de leur pays, alors que des alliances inattendues semblent se former au sein de groupes rivaux.
Tiani accuse également les forces françaises d’avoir effectué des livraisons d’armement à Boko Haram durant leur retrait. Ces accusations détaillent une période critique où des hélicoptères auraient transféré du matériel militaire à des factions terroristes.
Cette situation, si elle est prouvée, pourrait avoir des implications majeures dans la lutte contre le terrorisme au Niger. La possibilité d’armements modernes entre les mains de tels groupes soulève de nombreuses inquiétudes quant à la sécurité future du pays.
Une autre révélation stupéfiante concernait l’enlèvement présumé d’un Canadien et d’un Danois, qui a été minimisé par Tiani comme un stratagème pour masquer les véritables intentions des agents français.
En réalité, selon Tiani, ces étrangers étaient des spécialistes, mais pas enlevés comme rapporté. Il évoque une manipulation des informations, signifiant que des opérations secrètes pourraient se dérouler sous le couvert d’incidents d’enlèvement. Ce type de désinformation complique davantage la lutte contre le terrorisme au Niger.
Les déclarations de Tiani mettent en lumière un avenir incertain pour le Niger, un pays déjà fragilisé par des menaces terroristes croissantes. Les accusations contre la France ne font qu’accroître les tensions et la méfiance envers les puissances étrangères.
Notons que les preuves audio et écrites qu’il affirme détenir pourraient profondément changer la dynamique actuelle. Au moment opportun, Tiani a promis de rendre ces preuves publiques pour soutenir ses allégations. La sécurité nigérienne dépend désormais de la capacité du pays à affronter ces nouvelles menaces.
Korotoumou Sylla
