(CROISSANCE AFRIQUE)- Au Ghana, le gouvernement ghanéen a décidé d’expulser plus de 600 refugiés Burkinabè, dont des femmes et des enfants. Ces ressortissants du pays des hommes intègres sont arrivés dans le sud-ouest du Burkina Faso après avoir été expulsés du Ghana voisin, selon des information diplomatiques publiées le jeudi 13 juillet 2023. Cette information a été confirmée également auprès du gouverneur de la région et de personnes rapatriées.
« Préoccupée par les informations faisant état d’expulsions de centaines de citoyens burkinabè, principalement des femmes et des enfants », le Haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) a appelé le 12 juillet dans un communiqué le gouvernement du Ghana à « mettre fin à ces expulsions qui constituent une violation du principe de non-refoulement, et à garantir l’accès au territoire et l’asile aux ressortissants du Burkina Faso en quête de protection internationale ».
« Il y a une opération [d’expulsion] en cours chez nos voisins au Ghana, depuis le 11 juillet, on a commencé à enregistrer des compatriotes rapatriés du Ghana », a déclaré Boureima Sawadogo, le gouverneur du Sud-ouest, région frontalière du Ghana qui accueille les déplacés.
Selon les information de JA, 54 personnes ont été reçues, selon le gouverneur qui précise qu’un recensement est encore en cours à la date du 11 juillet, 2023. « On est déjà à plus de 200 personnes accueillies au niveau de la commune de Ouessa », première ville après la frontière, où un centre de transit a été mis en place pour accueillir ces déplacés.
Notons qu’à son tour, le ministère ghanéen de la Sécurité nationale à travers un communiqué publié le 13 juillet 2023, a réfuté ces allégations, expliquant qu’un centre d’accueil temporaire, d’une capacité de 2 100 personnes, a été mis en place dans la région frontalière du Burkina Faso et abrite environ 530 réfugiés burkinabè.
Korotoumou Sylla