Le Zimbabwe doit 13,5 milliards USD aux institutions financières multilatérales et autres (BAD)

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(CROISSNCE AFRIQUE)-Le Zimbabwe a reçu un soutien fort pour l’aider à régler ses arriérés de dette. Le Zimbabwe doit 13,5 milliards de dollars aux institutions financières multilatérales, aux partenaires bilatéraux et à d’autres créanciers. Le président du Groupe de la Banque africaine de développement, Dr Akinwumi Adesina, les représentants des institutions financières multilatérales, le gouvernement du Zimbabwe et d’autres partenaires ont convenu d’élaborer ensemble un plan d’action qui permettra d’apurer les arriérés de dette du pays.

Le président Emmerson Mnangagwa a remercié Dr Adesina d’avoir accepté d’être le champion du processus d’apurement des arriérés et de résolution de la dette du pays. Il a également salué la Banque africaine de développement pour avoir soutenu le Zimbabwe dans des circonstances difficiles.

« Pendant la pandémie de Covid-19, le Zimbabwe n’a reçu aucune aide extérieure, à l’exception de celle de la Banque africaine de développement. Celle-ci a rapidement répondu aux besoins du Zimbabwe. Nous avons dû revoir les priorités de notre budget et, finalement, en dépit de tous les obstacles, nous avons réussi à gérer la situation », a déclaré M. Mnangagwa.

La Banque africaine de développement a soutenu le Zimbabwe en lui octroyant 13,8 millions de dollars dans le cadre de sa Facilité de réponse rapide au Covid-19.

Concernant la gestion de la dette du pays, la Banque a mis l’accent sur des opérations ciblées pour renforcer la capacité de gestion des finances publiques, grâce à sa Facilité d’appui à la transition(le lien envoie un courriel). La Banque va fournir au Zimbabwe un appui technique de 4,2 millions de dollars pour la mise en œuvre de sa stratégie d’apurement des arriérés et de résolution de la dette.

Dr Adesina a expliqué aux médias à State House (le palais présidentiel) à Harare qu’il a accepté le rôle de champion de la résolution de la dette du Zimbabwe parce que c’était sa responsabilité en tant président de la première institution financière d’Afrique et parce que c’est la bonne chose à faire.

 Il a déclaré : « Ce qui compte, c’est le peuple du Zimbabwe. Il a enduré suffisamment de souffrances — depuis deux décennies maintenant. Si vous observez la situation aujourd’hui, 40 % de la population du pays vit dans une extrême pauvreté. Nous devons changer cela et créer un nouvel espoir. Je crois qu’il est temps de revigorer et de redynamiser l’économie du pays, car elle est essentielle pour la communauté d’Afrique australe. »

Malgré ses difficultés économiques, le Zimbabwe reste un actionnaire fort et fiable de la Banque africaine de développement. Il a continué à effectuer un paiement trimestriel symbolique de 500 000 dollars pour assurer le service de ses dettes envers le Groupe de la Banque africaine de développement, la Banque mondiale et d’autres créanciers.

« Le Zimbabwe est l’un des 54 pays africains membres du Groupe de la Banque africaine de développement. Lorsqu’une partie souffre, c’est tout le corps qui souffre », a déclaré Dr Adesina.

La Banque souhaite également voir le Zimbabwe jouer un rôle important au sein de la Zone de libre-échange continentale africaine, notamment dans les secteurs de la production manufacturière, de l’agriculture, du capital humain, des TIC et autres.

Des ambassadeurs et des représentants de plusieurs pays du G7, de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international (FMI) ont rencontré Dr Adesina à Harare. Ils se sont engagés à travailler avec la Banque africaine de développement pour élaborer une feuille de route d’apurement et de résolution de la dette, ainsi qu’un programme de réengagement.

Le processus qui sera mené par le président du Groupe de la Banque, insistera sur l’importance de mettre en œuvre les engagements antérieurs en matière de compensation foncière et les réformes politiques et économiques supplémentaires.

« Il faudra plus d’une personne. Il va nous falloir travailler tous ensemble, main dans la main, pour tracer cette voie », a déclaré Dr Adesina à ses partenaires.

Le président de la Banque a également rencontré les opérateurs du secteur privé zimbabwéen pour discuter de leur rôle dans le plan d’action prévu pour l’apurement des arriérés. La réunion a permis d’explorer les possibilités de mobiliser des financements du secteur privé.

Le Zimbabwe a rejoint le Groupe de la Banque africaine de développement le 23 juin 1980. Depuis lors, le Groupe de la Banque a investi 930,5 millions de dollars dans le pays, finançant 64 projets. Il continue de soutenir le Zimbabwe grâce aux ressources de sa Facilité d’appui à la transition.

Depuis 2012, la Banque a aidé le Zmibabwe à améliorer ses systèmes de gestion des finances publiques. Cela inclut des organes de contrôle tels que le Bureau du comptable général et le Parlement. La Banque fournit également une assistance technique spécialisée sur la gestion de la dette et un appui à la restauration des entreprises publiques.

Selon Dr Adesina, l’apurement des arriérés de la dette et la résolution de celle-ci créeront une nouvelle trajectoire de croissance pour le Zimbabwe pour en faire une économie plus dynamique.

« Cela va être difficile, mais ce n’est pas impossible. L’échec n’est pas une option. La stratégie d’apurement des arriérés doit réussir », a insisté Dr Adesina.

Il a ajouté : « Nous l’avons fait pour la Somalie, en l’aidant à apurer ses arriérés, en étroite collaboration avec la Banque mondiale et le FMI. Nous l’avons également fait pour le Soudan en travaillant avec nos partenaires. Les circonstances sont évidemment différentes, mais le président Mnangagwa s’est clairement engagé à collaborer avec la communauté internationale. Un nouveau Zimbabwe revigoré est bénéfique pour tous. »

Selon le ministre des Finances et du Développement économique du Zimbabwe, professeur Mthuli Ncube, « le niveau actuel de la dette publique constitue un obstacle important à l’objectif du Zimbabwe de devenir un pays à revenu intermédiaire d’ici 2030. » « Nous sommes reconnaissants envers le président de la Banque africaine de développement, Dr Adesina, qui a accepté d’être le champion de notre programme d’apurement des arriérés de la dette. Si nous ne réglons pas nos arriérés, cela entravera notre programme de développement. »

Plusieurs hauts responsables de la Banque africaine de développement ont accompagné Dr Adesina, notamment la cheffe de Bureau pays de la Banque pour le Zimbabwe, Moono Mupotola, la vice-présidente chargée du Développement régional, de l’Intégration et de la Prestation de services, Yacine Fal, et la directrice générale pour l’Afrique australe, Leila Mokaddem. 

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