LEURRES OU LUEUR SUR LA QUESTION DE L’EMPLOI DES JEUNES DANS LE SECTEUR AGRICOLE

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Par croissanceafrique

Il y a deux ans, nous avons dénoncé l’échec de la politique de l’emploi à travers le programme des domaines agricoles communautaires et le projet Tekki Ndawgni. À l’époque, l’actuel coordonnateur du Prodac estimait que c’était plutôt un problème de communication mais que la volonté de faire bouger les lignes était là .
Un an après, nous nous retrouvons à la case de départ et rien n’a changé sinon des jeunes qui abandonnent faute de renumerations conséquentes.

Il y a moins d’une semaine à peine, notre ministre de l’agriculture trouvait opportun et prioritaire de signer une convention de financement avec des entités telles que le conseil national de la jeunesse ( CNJ) et le collège des jeunes du conseil national pour la concertation et la coopération des ruraux( CNCR).
De tels choix ne pouvaient être pertinents puisque ces structures ne représentent pas l’essentiel des jeunes qui sont confrontés à un problème d’emplois .

Le CNJ est connu sur le terrain comme forme de représentation interlocuteur du pouvoir public mais ses actions relatives au développement en terme de production n’est pas visible.
Ce qui n’est peut être le cas du collège jeunes du CNCR mais cet autre entité a un autre facteur limitant qui est un ostracisme connu, le manque d’ouverture aux autres jeunes et n’impacte en rien les activités des jeunes ruraux qui ne font pas partie de leur organisation.
On veut alors bien connaître les critères sur lesquels monsieur le ministre a retenu ces organisations. Par souci de transparence, de démocratie et surtout d’inclusion, le ministre devrait répondre aux cris de tous les jeunes du pays au lieu d’actionner sur le levier de la sélectivité pour satisfaire des intérêts qui ne font pas l’unanimité.

Ni la démarche ni les objectifs visés, rien ne saurait justifier une telle logique. Quand on veut servir la jeunesse dans son ensemble et celle rurale en particulier, les services du ministère de l’agriculture qui ont tous l’expertise nécessaire pour dynamiser les jeunes librement afin de les faire bénéficier de ces financements. Il n’est donc pas nécessaire de les transiter vers des organisations si opaques .

La jeunesse rurale à déjà montré ses capacités en matière d’expériences professionnelles et ce qui n’est certainement pas le cas de ces jeunes qu’on voit à travers les structures du conseil national de jeunesse .

Trop de politisation ne fait que nous mener vers des échecs. Ces structures qui ont signé ces conventions ne sont pas les plus indiquées ou compétentes dans ce domaine et surtout celui de l’emploi rural.

Étant entendu que les structures signataires ne sont pas les plus indiquées ni les plus adaptées pour ces financements.

Revenons aux expériences retenues des domaines agricoles communautaires on ne fait que constater une situation stagnante.
Revenons aux expériences retenues des domaines agricoles communautaires. On peut par exemple citer les fermes Anida où il y a beaucoup d’îlots d’échec. Les approches et les contenus ne sont pas en adéquation avec les réalités paysannes .
Ces milieux ruraux obéissent à des logiques, des clichés sociaux et surtout à une volonté d’exister. Si ces considérations sont occultées, nous risquons à nouveau de voir les mêmes résultats.

Lorsque le projet Tekki ndawgni cherche à transformer des jeunes en entrepreneurs avec un investissement moyen par jeunes de 350645 f CFA cela prouve encore une fois que le décalage des autorités avec la réalité sur le terrain. Des montants aussi insignifiants ne sauraient apporter des résultats probants.

S’agissant des fermes mises en place par Anida combien ont pratiquement arrêté leurs activités? À titre d’exemple, je vous signale encore celle de Keur Gallo dans la commune de Niakhene et d’autres également vivent des difficultés similaires.

L’inclusion et la participation devraient pouvoir guider les décideurs politiques et les experts. Tant qu’on ne s’éloignera pas de la partisannerie nous irons d’échecs en échecs.

A Sefa l’ancien coordonnateur estimait qu’il y avait 10000 emplois sur 100ha, ce qui veut dire que chaque jeune se contentait de 100m2 sans prévoir chemins ni sentiers. Dans le futur nous exhortons nos autorités à plus de rigueur et de s’ancrer dans la réalité du monde rural en évitant de reproduire les erreurs du passé.

Le pragmatisme tiendra compte de la participation des jeunes dès le début de l’élaboration du projet suivi d’autres étapes.

Les montants débloqués devront exclusivement servir aux véritables destinataires dans un esprit de transparence, d’équité et de compétence.

Ndiame Thiam

croissanceafrik
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