Le gouvernement Ethiopien a signé le jeudi 28 avril 2022, un accord de subvention de 1,6 million USD avec l’Italie pour mettre en œuvre un projet visant à renforcer la sécurité sanitaire des aliments.
« Cette enveloppe servira principalement à assurer la mise en place d’un Système de surveillance national pour mieux gérer les risques liés à la fraude alimentaire et aux mauvaises pratiques d’hygiènes observées au niveau des entreprises de transformation agroalimentaires, des commerçants et des services de restauration. Elle devrait également permettre d’améliorer les niveaux d’expertise des laboratoires en matière de contrôle de qualité des aliments », a expliqué Semereta Sewasew, ministre Ethiopien des Finances.
Il faut signaler que le Programme de filet de sécurité productif (Productive Safety Net Programme, PSNP), mis en place en 2005 en Éthiopie, a pour objectif d’assurer la sécurité alimentaire totale de millions de personnes toujours dépendantes de l’aide alimentaire, d’apporter un soutien aux plus vulnérables pour empêcher l’épuisement du cheptel et de créer des avoirs de production à l’échelle locale.
À l’origine, le programme existait dans quatre régions : Tigré, Amhara, Oromia, et la Région des nations, nationalités et peuples du Sud. Il a ensuite été étendu aux régions plus reculées d’Afar (en 2006) et du Somali, selon la Banque mondiale, l’un de ses principaux bailleurs de fonds.
Notons que le gouvernement éthiopien consacre 1,1 pour cent de son PIB au PSNP et au Programme de construction d’actifs pour les ménages (Household Asset Building Program, HABP), un dispositif complémentaire.
Selon le DFID, le PSNP distribue de la nourriture ou de l’argent à six à huit millions d’Éthiopiens en situation d’insécurité alimentaire chronique pendant six mois par ans. Au moins 85 pour cent des bénéficiaires reçoivent des transferts monétaires en échange de travail pour des projets d’utilité publique à petite échelle.
Pour rappel, ces projets sont choisis par la communauté et contribuent à la réhabilitation environnementale et au développement économique local. Quinze pour cent des bénéficiaires obtiennent un « soutien direct » sans conditions (les handicapés, les personnes âgées et les femmes enceintes ou allaitantes).
Moussa Koné