(CROISSANCE AFRIQUE)-Au Mali, les registres financières ont affiché une progression notable dans le recouvrement de ses recettes publiques, a mi-parcours de l’exercice budgétaire 2025, ce qui témoigne d’une amélioration significative de sa capacité à générer des revenus et à maintenir une gestion économique saine.
Selon les données officielles fournies par les autorités compétentes, au 30 juin 2025, les recettes mobilisées au titre du budget général s’élèvent à 1 096,568 milliards de FCFA. Ce chiffre représente une augmentation par rapport aux années précédentes, avec 996,797 milliards de FCFA collectés en 2023 et 1 011,445 milliards de FCFA en 2024 à la même période, illustrant ainsi une tendance positive dans l’efficacité de la collecte fiscale et des stratégies mises en place pour améliorer les performances économiques.
Ce niveau de performance impressionnant représente un taux de réalisation de 43,41 % par rapport aux prévisions de recettes du budget général fixées à 2 334,491 milliards de FCFA dans la Loi de Finances initiale 2025, démontrant l’engagement du gouvernement à atteindre ses objectifs budgétaires.
Sur le montant total recouvré par les autorités compétentes, 1 086,324 milliards de FCFA proviennent des recettes fiscales nettes et non fiscales, représentant ainsi un impressionnant 99,07 % des recettes totales mobilisées au cours du second trimestre de l’année 2025. Ce niveau de recouvrement se traduit par un taux de 44,42 % par rapport aux prévisions annuelles fixées au début de l’année, indiquant un progrès notable dans l’élaboration des stratégies fiscales.
Le reliquat, qui s’élève à environ 10,244 milliards de FCFA, est obtenu grâce aux dons-projets et diverses recettes exceptionnelles qui ont été perçues. En comparaison avec les périodes et années antérieures, le rythme de recouvrement affiche une nette amélioration, preuve d’une mobilisation plus efficace et pragmatique des ressources domestiques qui contribue positivement au budget national.
Aussi, la Direction Générale des Impôts (DGI), chargée de la collecte fiscale, avait établi une prévision annuelle ambitieuse de 1 387 milliards de FCFA, dont elle a réussi à recouvrer la somme de 596,915 milliards de FCFA, soit 43,04 % de ses objectifs. Ce résultat souligne une performance qui, bien qu’en deçà des cibles, montre tout de même une progression encourageante.
Pendant ce temps, la Direction Générale des Douanes (DGD), qui joue un rôle clé dans la gestion des droits de douane et autres prélèvements, a quant à elle enregistré un taux de réalisation de 46,20 % par rapport à ses prévisions annuelles, réussissant à mobiliser 404,692 milliards de FCFA sur une cible de 876 milliards de FCFA. Ces chiffres démontrent la détermination des autorités à renforcer l’efficacité des systèmes de recouvrement en vue de l’optimisation des finances publiques.
En termes de contribution relative, la Direction Générale des Impôts (DGI) continue de jouer un rôle prépondérant dans le recouvrement fiscal au Mali, représentant 54 % du total des recettes collectées, tandis que la Direction Générale des Douanes (DGD) contribue à hauteur de 37 %. Cette répartition souligne l’importance cruciale de la DGI dans le maintien de la stabilité financière du pays.
Dans un contexte économique qui, depuis quelques années, reste considérablement affecté par des défis sécuritaires liés à des incidents de violence civile et des problèmes structurels tels que des infrastructures inadéquates, les performances observées à mi-parcours de l’année 2025 révèlent une avancée notable dans l’effort de mobilisation des ressources internes.
Cependant, il est à noter qu’à la fin juin, le taux de réalisation global n’a pas encore atteint la moitié des prévisions établies, suggérant que des efforts intensifiés et concertés seront impératifs durant le second semestre pour réussir à respecter les objectifs ambitieux qui ont été définis par les autorités compétentes.
Notons que ces efforts devront inclure une meilleure coordination entre les différentes administrations fiscales, ainsi que des initiatives visant à élargir l’assiette fiscale et à intégrer des technologies modernes pour optimiser l’efficacité du recouvrement des taxes.
Korotoumou Sylla
