Mali : comment le Général Assimi Goïta a battu le record en terme d’engagements structurels et stratégiques

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(CROISSANCE AFRIQUE)-C’est une séquence politique dont les historiens, dans quelques années, retiendront sans doute le souffle, la méthode et la portée. Jamais une transition au Mali n’aura été si longue — près de cinq ans —, ni si structurante. Jamais, non plus, le pays de Soundjata n’aura connu pareille volonté de rompre avec les habitudes politiques sclérosées, les clientélismes enracinés, les rapports de dépendance diplomatique enracinés, et les inerties administratives devenues quasi ontologiques.

En acceptant de porter le poids de cette transition après les effondrements successifs de 2020 et 2021, le Général d’Armée Assimi GOÏTA et son Gouvernement n’ont pas simplement prolongé un interrègne : ils ont engagé une refondation. Celle d’un État dont les ressorts institutionnels étaient grippés, dont l’autorité régalienne se limitait aux capitales régionales, et dont la souveraineté, jadis chantée dans les manuels d’histoire, semblait avoir été externalisée à des chancelleries étrangères ou des bases militaires occidentales.

Transition donc, mais Transition en action. Refondation de la Constitution, réarmement moral et matériel des Forces armées, redéploiement diplomatique dans l’espace sahélien, politique sociale ciblée, volonté assumée de rupture avec la CEDEAO, l’OIF, retrait des Forces militaires étrangères, mise en sommeil du G5 Sahel, démantèlement de l’ordre ancien de la gouvernance politique : autant de décisions lourdes de sens, toutes prises par un pouvoir de Transition que ses détracteurs disaient transitoire, mais qui a compris que toute vacance politique prolongée est aussi une opportunité historique.

Loin des postures victimaire ou attentiste, Bamako a choisi d’exister, de peser, de décider. Ce que beaucoup appellent « rupture » est, en vérité, une reprogrammation du logiciel national malien, à l’aune de ce que commande l’époque : affirmation de soi, révision stratégique, redéfinition des partenariats, recentrage sur les besoins réels du peuple. Le Mali, en ces temps troublés, a renoué avec une boussole qu’il croyait perdue : celle de l’intérêt général.

Et si ce pays martyrisé par une décennie de guerre hybride, dévasté par les coups d’État et plombé par des élites hors-sols, était en train de montrer la voie ? S’il fallait, pour renaître, passer par cette cure radicale de souveraineté assumée et de gouvernance régénérée ? Le pari est risqué. Mais le pari est là. Et il est malien.

REFORMES CONSTITUTIONNELLES ET INSTITUTIONNELLES

À situation exceptionnelle, réponse fondatrice. C’est dans un climat politique délétère, sur fond de défi sécuritaire, d’implosion de l’État et de délitement institutionnel, que les autorités de Transition ont entrepris la plus ambitieuse réforme de la charpente républicaine du Mali depuis l’indépendance. S’il est vrai que toute Transition politique est une promesse d’avenir, encore fallait-il doter le pays d’un outil constitutionnel à la hauteur des exigences contemporaines : une loi fondamentale capable de garantir la souveraineté, de restaurer l’autorité, d’organiser le pouvoir et de prévenir les dérives du passé.

En adoptant par référendum, en juillet 2023, une nouvelle Constitution, le Mali n’a pas seulement tourné la page de celle de 1992. Il a ouvert un chapitre inédit de sa trajectoire républicaine, reposant sur trois piliers inédits : le renforcement de l’exécutif, la sanctuarisation de la souveraineté et la moralisation de la gouvernance.

La principale mutation introduite par la nouvelle Constitution est, sans conteste, la transformation du régime semi-présidentiel en régime présidentiel assumé. Désormais, c’est le président — élu au suffrage universel — qui « détermine la politique de la nation ». Une formulation qui, à elle seule, marque une rupture nette avec le flou institutionnel qui prévalait, et qui avait permis à une classe politique opportuniste de se partager l’État comme un butin électoral.

Ce retour à un exécutif fort n’est ni un caprice de la Transition, ni une réminiscence autoritaire. Il est, au contraire, la réponse à une urgence : celle de mettre fin au morcellement du pouvoir qui, durant des années, a paralysé l’État, dilué les responsabilités et offert un boulevard à toutes les formes de prédation.

Les Maliens, dans leur écrasante majorité, ont approuvé cette réforme, conscients que le désordre institutionnel a souvent été l’antichambre du désastre national.

Fait notable : pour la première fois dans l’histoire politique malienne, la notion de souveraineté est explicitement hissée au rang de principe structurant de la Loi fondamentale. L’article 30 affirme que le Mali est une République « indépendante, souveraine, unitaire, indivisible, démocratique, laïque et sociale ».

Ce choix rédactionnel, loin d’être anodin, répond à une réalité géopolitique palpable : la nécessité pour le pays de reprendre la maîtrise de ses décisions, de ses ressources, de ses partenariats. Dans un contexte où l’ingérence de certains acteurs extérieurs — politiques, militaires ou institutionnels — a contribué à affaiblir l’État, la nouvelle Constitution trace une ligne rouge : le Mali n’acceptera plus d’être dirigé depuis l’extérieur, même au nom des standards démocratiques.

Autre innovation de taille : l’inscription dans la Constitution du caractère imprescriptible du coup d’État. Dans un pays qui a connu pas moins de cinq putschs depuis 1968, dont trois sur les trente dernières années, cette disposition est une déclaration de principe, mais aussi une mise en garde adressée à toute velléité de basculement militaire futur.

Cependant, cette même Constitution, dans son article 188, prévoit une clause d’amnistie pour les faits antérieurs à sa promulgation, pour autant qu’ils soient couverts par des lois votées. Cette disposition a fait grincer des dents certains opposants, qui y voient une immunité taillée sur mesure pour les autorités de la Transition. Mais c’est oublier que l’amnistie, en période de Transition, est un outil classique de stabilisation politique. Elle n’efface pas les fautes, mais elle les replace dans un processus de régulation historique, destiné à refermer les plaies au lieu de les raviver.

En redéfinissant les règles du jeu, la Transition a aussi redistribué les cartes. Et les anciens maîtres du système, ceux qui vivaient de la faiblesse de l’État, peinent aujourd’hui à s’adapter à ce nouveau logiciel républicain.

Il est trop tôt, bien sûr, pour évaluer pleinement l’impact de cette réforme. Mais les premiers effets sont là : une reconfiguration des rapports institutionnels, une restauration de l’autorité publique, une revalorisation du débat politique autour des enjeux de souveraineté.

Le Mali, depuis 2023, dispose enfin d’une boussole constitutionnelle qui tient compte de ses réalités, de ses défis, mais aussi de son ambition et de ses valeurs intrinsèques. Ce texte n’est pas une simple feuille de route. C’est un acte de foi dans la capacité d’un pays meurtri à se réinventer.

REFORMES DU SECTEUR DE LA SECURITE ET DE LA JUSTICE

En 2021, lorsque les autorités de la transition héritent des leviers sécuritaires, l’État est en morceaux. Le territoire est morcelé. Le Nord échappe à tout contrôle. Le centre est sous tension permanente. Le Sud vit dans l’illusion d’une paix fragile. L’armée, mal équipée, mal formée, mal aimée, peine à assumer ses missions de protection. La justice, perçue comme instrumentalisée, a perdu sa crédibilité.

Face à ce diagnostic sans complaisance, le président Assimi Goïta prend une décision historique : refonder la sécurité et la justice, ensemble. Le secteur est donc traité comme un bloc unique, dans une logique d’efficacité opérationnelle et de restauration de la confiance.

Adoptée dès 2021, la Stratégie nationale de réforme du secteur de la sécurité (SNRSS) sert de feuille de route. Son ambition ? Faire du Mali un État capable d’assurer la sécurité de ses citoyens par ses propres moyens.

  • Trois objectifs structurent cette réforme :
  • Instaurer une gouvernance vertueuse dans les institutions sécuritaires et judiciaires.
  • Renforcer la capacité opérationnelle des forces de défense, de sécurité et de justice.
  • Restaurer la confiance entre les populations et les institutions, gage de légitimité.

C’est une stratégie transversale, qui intègre la dimension genre, les droits humains, et accorde une attention particulière à la jeunesse.

La rupture est assumée. En août 2022, le départ des forces étrangères, dont l’opération Barkhane, Takuba, MINUSMA, acte la fin d’une époque. Plutôt que de céder à la panique, les autorités maliennes décident de reprendre leur destin militaire en main.

  • De nouveaux partenariats sont noués avec la Russie et la Turquie.
  • L’armée malienne est rééquipée : blindés, drones, équipements de vision nocturne.
  • Des bases stratégiques sont construites dans les zones de tension : Kita, Diéma, San, Bougouni, Koutiala.

En parallèle, un accent particulier est mis sur la formation continue, la création d’écoles militaires régionales, et la lutte contre la corruption au sein des effectifs. Les FAMa ne sont plus perçues comme une armée d’appoint : elles redeviennent l’institution centrale de la souveraineté.

La transition n’a pas oublié ses soldats tombés au front. Dans un geste hautement symbolique, les autorités ont lancé :

  • La construction d’un Mémorial national des héros, destiné à graver dans le marbre la mémoire de ceux qui ont donné leur vie pour la patrie.
  • Le renforcement des aides aux familles endeuillées, via des pensions, des aides au logement et des exonérations fiscales.
  • L’ouverture du premier hôpital militaire de référence à Banakoroni, dédié à la prise en charge spécialisée des blessés de guerre.

Ce choix n’est pas qu’humain. Il est politique. Il envoie un signal clair : l’État se tient désormais aux côtés de ses défenseurs. Il faut rappeler aussi qu’en janvier 2025, le Président de la Transition, Son Excellence le Général d’Armée Assimi GOÏTA a annoncé la création prochaine d’une industrie militaire. 

La justice malienne a longtemps été considérée comme le parent pauvre de l’administration. Inaccessible, lente, soumise aux pressions. La transition décide de remettre à plat l’architecture judiciaire, sur deux plans : structurel et éthique.

Sur le plan structurel :

  • Construction de tribunaux de première instance dans les régions mal desservies ;
  • Révision du statut des magistrats pour mieux garantir leur indépendance ;
  • Création de juridictions spécialisées dans la lutte contre le terrorisme et la criminalité organisée.

Sur le plan éthique :

  • Une charte de déontologie est imposée à tous les professionnels du droit.
  • Une haute autorité indépendante est chargée d’enquêter sur les manquements professionnels.
  • Une formation obligatoire en droits humains est instituée pour l’ensemble des nouveaux magistrats.

La justice ne se réinvente pas en un jour. Mais le processus est lancé, et les premiers résultats sont visibles, notamment dans les zones rurales.

Longtemps, les militaires ont été perçus comme des étrangers dans leur propre pays. Le gouvernement mise sur une armée de proximité :

  • Les FAMa s’impliquent dans les chantiers civils : ouverture de routes, sécurisation des écoles, évacuations sanitaires.
  • L’État valorise la réintégration des anciens combattants à travers des chantiers communautaires.
  • Des comités mixtes armée-civils sont installés dans les zones de reconquête, pour éviter les abus et favoriser le dialogue.

Ce choix stratégique, à mi-chemin entre le militaire et le social, permet de construire une paix par le bas, là où la défiance régnait.

Dans le cadre du Dialogue inter-Maliens pour la paix, les autorités maliennes préconisent l’introduction de tribunaux coutumiers hybrides, conciliant droit positif et mécanismes endogènes de règlement des conflits.

Ces juridictions locales, appuyées par des ONG juridiques, ont vocation à désengorger les tribunaux classiques.

Elles s’appuient sur les « arbres à palabres », les sages locaux et les chefs religieux.

L’État encadre juridiquement ces structures pour éviter les abus.

Résultat : une meilleure adhésion des populations, une baisse significative des conflits intercommunautaires, et une justice qui parle la langue du peuple.

À travers ses investissements, ses réformes et ses orientations diplomatiques, la transition malienne montre qu’elle ne veut plus dépendre des autres pour sa sécurité. Elle ne court plus derrière la paix : elle la construit, pièce par pièce, pilier par pilier.

Il reste des défis — terrorisme résiduel, trafics transfrontaliers, lenteur judiciaire — mais pour la première fois depuis des années, les institutions sécuritaires maliennes sont respectées. Mieux, elles sont redoutées par leurs adversaires.

Le Mali n’est pas encore invincible. Mais il est à nouveau debout.

REFORMES DU CADRE POLITIQUE 

Le paysage politique malien post-démocratisation (1991) a souvent été décrit comme l’un des plus ouverts du continent. Plus de 250 partis officiellement reconnus, une liberté d’expression consacrée par la loi, et un foisonnement de structures se réclamant de la société civile. Mais cette richesse apparente cachait en réalité une profonde crise de représentativité et de crédibilité.

Les partis politiques, pour la plupart, n’étaient plus que l’ombre d’eux-mêmes. Structures clientélistes, organisations familiales, mouvances sans ancrage populaire : voilà ce qu’était devenue une démocratie vidée de son sens. Le taux d’abstention atteignait parfois les 75 %, reflet d’un désenchantement profond.

Face à cet état de délabrement institutionnel, les autorités de la transition ont pris leurs responsabilités. Le 12 mai 2025, dans un geste politique de rupture, le Conseil national de la transition a adopté l’abrogation des lois n° 05-047 (charte des partis politiques) et n° 2015-007 (statut de l’opposition politique). Cette décision, soutenue par une large majorité (130 voix pour, 2 contre), acte une volonté claire : mettre fin à l’illusion démocratique pour reconstruire une démocratie sincère. Cette adoption a été suivie par la dissolution des partis politiques, des associations à caractères politiques, sur décision du Président de la Transition. 

L’objectif est clair : recréer les conditions d’un véritable contrat social entre le citoyen et son représentant politique.

Une nouvelle loi cadre est en cours d’élaboration, avec des critères plus stricts.

Un dialogue inclusif a été initié avec les formations politiques, en lien avec les recommandations des Assises nationales de la refondation. La Transition ne veut pas faire taire les voix. Elle veut qu’elles aient du sens, de la cohérence, de la responsabilité.

Le chantier en cours prévoit :

  • Un seuil minimal d’implantation territoriale pour exister légalement : il ne sera plus possible d’avoir un parti basé uniquement à Bamako ou à Kati.
  • Un contrôle rigoureux du financement : publication obligatoire des sources de fonds, interdiction des financements étrangers occultes, audit régulier.
  • L’obligation de présenter un programme politique vérifiable et non une simple déclaration de principes génériques.

Ce sont les fondations d’un multipartisme rationnel, qui exclut les partis de salon et rend impossible les candidatures opportunistes sans projet réel.

Les autorités de la Transition entendent également mettre fin à la dépendance du cadre politique vis-à-vis des injonctions extérieures. L’architecture juridique nouvelle est pensée dans une logique de souveraineté nationale.

  • Plus de lois copiées-collées sur des modèles étrangers.
  • Fin de la soumission aux standards formatés des ONG internationales.
  • Mise en place d’un cadre normatif inspiré des valeurs endogènes maliennes, sans renier les principes de pluralisme et de participation.

C’est la République repensée depuis le terrain, pas depuis Genève ou Paris.

Ce processus ne s’est pas imposé de manière verticale. Il est l’héritier direct des Assises nationales de la refondation (décembre 2021-janvier 2022), lors desquelles la majorité des contributions ont dénoncé :

  • La captation de l’État par des partis politiques sans base réelle ;
  • La corruption des élus et le clientélisme des scrutins ;
  • Le déficit de formation politique des cadres.

L’abrogation de la charte et du statut de l’opposition n’est donc ni une censure ni une mise au pas. C’est une réponse à une demande populaire claire : réinventer une démocratie où le politique redevient un engagement, et non une rente.

La nouvelle loi en préparation envisage de repenser le rôle de l’opposition non comme un contre-pouvoir systématique, mais comme un acteur de la construction nationale. Exit les oppositions de posture, place aux alternatives de proposition.

Un statut de l’opposition rénové offrira des garanties claires (temps de parole, accès aux médias, budget public), mais imposera des obligations (respect de la légalité, débats constructifs, audit régulier).

Un observatoire de l’opposition démocratique pourrait voir le jour, pour promouvoir la formation politique des jeunes cadres et le respect de l’éthique dans la controverse publique.

À ceux qui s’inquiètent d’un recul démocratique, la transition répond par les actes. Le Mali ne tourne pas le dos à la démocratie : il veut lui redonner du sens.

Ce processus de refondation politique ne se limite pas à un toilettage des textes. Il s’agit d’une recomposition intellectuelle, institutionnelle et morale du rapport au pouvoir.

Le pluralisme ne sera plus un prétexte. Il redeviendra un choix responsable. Et l’élu, un serviteur et non un rentier de l’État.

LES ŒUVRES SOCIALES

Dans les pas des bâtisseurs d’État, le Général Assimi GOÏTA a fait de l’action sociale non un supplément d’âme, mais un pilier fondamental de sa gouvernance. À contre-courant des politiques d’ajustement structurel et des calculs technocratiques déconnectés du réel, le Mali de la Transition a choisi la proximité, la dignité, et la réinvention d’une politique sociale à visage humain.

Rarement un pouvoir aura autant investi les territoires oubliés de la République. Des confins de Kayes à ceux de Kidal, en passant par les quartiers populaires de Bamako, l’État a remis les pieds dans les lieux où la misère, longtemps, avait pris ses quartiers. Le bilan est éloquent. Selon le récapitulatif officiel des œuvres sociales de la Présidence, ce sont :

Plus de 400 forages d’eau potable réalisés ou en cours (une cinquantaine encore en 2025) ;

12 systèmes solaires installés dans des centres de santé pour assurer l’autonomie énergétique (Hôpital du Mali, CNTS, Hôpital militaire, entre autres) ;

4 centres de dialyse construits, dont un à Kayes et trois à Bamako ;

75 ambulances remises aux CHU, CSREF et CSCOM pour désenclaver l’urgence ;

275 motos tricycles offertes aux personnes en situation de handicap (2021-2024).

Ici, la solidarité ne se décline pas en chiffres froids, mais en vies transformées, en destins relevés. La population ne s’y trompe pas : pour la première fois depuis longtemps, l’État malien fait œuvre de compassion républicaine, dans l’esprit des pères fondateurs.

C’est un fil rouge qui traverse l’action présidentielle : redonner une dignité concrète aux exclus du développement. Ainsi, les distributions de kits alimentaires, à hauteur de 19 500 unités, organisées lors des mois du Ramadan et de la Solidarité, ne sont pas de simples dons. Elles sont un message : nul Malien ne sera abandonné.

Dans la même logique, les kits de transformation agroalimentaire, les kits de fabrication de savon, les équipements de carrelage offerts à des femmes entrepreneuses, ou encore les appuis ciblés aux orphelinats, sourds-muets, aveugles, lépreux, albinos, traduisent un changement de paradigme. C’est la fin de l’assistanat, le retour d’un État catalyseur d’autonomie.

Il n’y a pas de refondation sans école. La Transition l’a compris. À ce titre, cinq complexes éducatifs ont été construits ou entièrement réhabilités, parmi lesquels :

  • L’école de Babaroto (Bafoulabé) avec 6 classes (3 nouvelles, 3 rénovées) et dotation en matériel ;
  • Le lycée public de Kayes-N’Di ;
  • Le complexe de Néguétabali, avec 6 salles, 600 tables-bancs, 200 kits scolaires ;
  • Les écoles de Kambila et Katibougou, construites et équipées.

À cela s’ajoute la remise de 50 ordinateurs, 100 dictionnaires, 1 000 cartons de craie et 200 kits scolaires aux écoles pour sourds-muets à Hippodrome et Niamakoro. Le tout dans une stratégie de réduction des inégalités d’apprentissage, saluée par les enseignants.

Le Mali est en chantier. Il se soigne et se modernise. Trois tronçons stratégiques de Bamako ont été électrifiés par lampadaires solaires : du monument de la Paix à l’Aéroport, du monument des Martyrs au 3 ᵉ Pont. Parallèlement, du matériel de nettoyage a été remis aux lépreux de Bamako, tandis que des crèmes solaires et lunettes ont été fournies aux personnes atteintes d’albinisme. Des séances de rééducation orthophonique ont profité à 100 élèves bègues.

Autant d’initiatives qui, derrière leur apparente modestie, redessinent les contours d’un Mali plus juste.

Ces réalisations sont loin de l’effet d’annonce. Elles traduisent une philosophie politique assumée : faire de l’œuvre sociale un levier de refondation de la citoyenneté. Dans un contexte de sortie de crise, où l’État doit regagner la confiance perdue, les actes valent plus que les discours.

Le Général Assimi GOÏTA a fait le choix, rare, d’allouer deux tiers du fonds de souveraineté à ces œuvres. Une démarche qui fait école et suscite le respect, y compris au sein de la société civile internationale.

DIALOGUE INTER-MALIEN ET ASSISES NATIONALES

Il n’est pas d’État debout sans peuple en paix. Ce truisme, les autorités de la Transition malienne l’ont fait principe. Car la guerre — avec ses kalachnikovs, ses mines artisanales et ses exactions asymétriques — n’a pas seulement déchiré les chairs. Elle a lacéré le tissu social, fracturé la confiance, atomisé les repères.

C’est donc à la racine de la division que le Président de la transition, le Général Assimi Goïta, a décidé d’appliquer le remède de la parole. Pas une paix de papier, mais une réconciliation endogène, nourrie à la fois par les traditions du dialogue communautaire et les exigences d’un État moderne.

Lancé officiellement en 2024, le Dialogue inter-Malien pour la paix et la réconciliation ne fut ni improvisé ni téléguidé. Il fut conçu comme une suite logique des Assises nationales de la refondation de 2021, cette immense consultation populaire qui avait dressé la carte des douleurs, des attentes, mais aussi des espérances.

Trois piliers guidaient la démarche :

  • Donner la parole à ceux qui ne l’ont jamais eue.
  • Ne plus sous-traiter la paix à des chancelleries extérieures.
  • Reconstruire un contrat social sur des bases réalistes et partagées.

La particularité du Dialogue inter-Malien tient dans sa méthode profondément enracinée dans les cultures locales. À rebours des forums élitistes et théâtralisés qui pullulent à Bamako, le processus s’est déroulé de la base vers le sommet.

Des milliers de séances de concertation ont été organisées :

Dans les villages ; au sein des communes ; entre notabilités religieuses, coutumières, associatives et forces de défense

Exit les experts parisiens. Place aux imams, forgerons, maîtres de la parole et femmes-médiatrices. La vérité malienne est sortie des cases, pas des conférences d’hôtel.

Près de 300 recommandations ont émergé. Elles ne visent pas une utopie désincarnée mais une paix praticable. Parmi les plus structurantes :

  • Création de tribunaux de réconciliation hybride, intégrant droit coutumier et juridiction d’État
  • Amnistie ciblée pour certains groupes armés sous conditions de désarmement et d’intégration 
  • Décentralisation des services publics sécuritaires et judiciaires
  • Lancement de projets d’économie communautaire pour les ex-combattants

Ces propositions ne bradent pas la justice, elles cherchent une paix durable, pas une vengeance éternelle.

Le Général Assimi GOÏTA a préféré l’écoute à l’omniprésence médiatique. Mais ses instructions ont été décisives.Que personne ne soit exclu du dialogue, même ceux qui nous critiquent.

Ce style de leadership silencieux mais résolu s’oppose à la personnalisation outrancière qui a longtemps miné les processus de paix au Mali. Il s’agit d’incarner l’État sans l’étouffer.

Derrière ce Dialogue inter-Malien, une idée forte : reprendre la main sur la réconciliation. Les Accords d’Alger (2015), imposés sous pression internationale, ont souvent été perçus comme déséquilibrés, partiels et déconnectés des réalités du terrain.

Le Président GOÏTA ne les a pas dénoncés frontalement. Il a contourné leur stérilité en initiant un processus parallèle, plus enraciné, plus agile, plus ambitieux. Une forme de « révision par le bas », sans reniement formel mais avec un cap nouveau : la paix pour tous, pas pour quelques-uns.

Longtemps accusée d’être le facteur d’exclusion, l’armée malienne a changé de rôle. Grâce à une doctrine rénovée, elle est devenue partenaire du dialogue, sécurisant les rencontres, facilitant les déplacements, garantissant la neutralité des échanges.

Plusieurs ex-combattants ont même été intégrés aux unités de génie civil pour reconstruire ce que les armes ont détruit : ponts, écoles, dispensaires. Une réintégration utile et pacifiante, au service de l’État.

Le Mali n’a pas fait appel aux habituels « facilitateurs internationaux ». Il a choisi la souveraineté dialogique. Ce choix a été critiqué à l’étranger mais respecté par le peuple malien.

Il y a plus de sincérité dans une palabre communautaire que dans mille pages de rapports onusiens.

Le Dialogue inter-Malien n’est pas une exception ponctuelle, mais un maillon de la chaîne réformatrice : refonte constitutionnelle, réforme du secteur judiciaire, régulation du pluralisme politique, œuvre sociale, etc.

Tous les chantiers de la Transition ont pour horizon la paix durable, et pour levier l’écoute des Maliens dans leur pluralité.

Le Mali a osé croire que la paix vient du peuple et non des chancelleries. Parce que la souveraineté n’est pas négociable quand il s’agit de réconcilier ses enfants.

On disait le Mali divisé. Il est en reconstruction. Le Dialogue inter-Malien a permis de faire parler ceux qui s’étaient tus, se faire entendre ceux qui n’étaient plus écoutés. La Transition malienne ne promet pas la lune. Elle construit, pierre après pierre, une paix réaliste, enracinée, et surtout malienne.

LA RECONQUETE DIPLOMATIQUE

Il y a encore deux ans, les analystes parlaient d’un « Mali isolé sur la scène internationale ». Il faut dire que les ruptures furent nombreuses, tranchantes, assumées. Retrait de la CEDEAO, divorce avec le G5 Sahel, fin de la coopération militaire avec la France, retrait de l’OIF… Peu de pays auraient osé autant. Le Mali l’a fait. Non par caprice diplomatique, mais par souverainisme réfléchi.

Sous la houlette du Président Assimi GOÏTA, la diplomatie malienne s’est reconstruite autour de trois piliers : liberté stratégique, cohérence régionale, et recherche de partenariats équilibrés. Une ligne claire : ni vassalité, ni autarcie, mais souveraineté assumée.

Le 29 janvier 2025, le Mali, le Burkina Faso et le Niger annoncent leur retrait commun de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Un séisme diplomatique. Le bloc sous-régional, longtemps perçu comme un moteur d’intégration, s’était progressivement transformé en instrument de pression politique au service de certaines puissances étrangères.

Les griefs maliens : 

  • Sanctions économiques unilatérales après les coups d’État
  • Pressions sur le calendrier de Transition
  • Soutien ambigu à la présence militaire française
  • Double discours sur la lutte contre le terrorisme

Face à cette dérive, le Mali a dit stop. Et ce retrait, loin d’affaiblir le pays, a permis une reconfiguration stratégique inédite : la création de l’Alliance des États du Sahel (AES).

Lancée officiellement en septembre 2023, la Confédération AES regroupe le Mali, le Burkina Faso et le Niger. Trois États en Transition. Trois peuples confrontés à une guerre asymétrique. Trois gouvernements refusent toute tutelle militaire ou politique étrangère.

Objectifs :

  • Coordination sécuritaire sans interférence
  • Intégration économique ciblée
  • Voix commune sur les scènes continentale et internationale

Sous l’impulsion du Mali, l’AES n’est pas un contre-projet idéologique, mais un outil pragmatique. Une diplomatie des faits, pas des formules. Les premiers résultats sont là : adoption d’un tarif douanier commun, planification d’infrastructures transsahariennes, mise en place d’une force conjointe indépendante, création d’une Force conjointe, création des symboles de la jeune organisation (drapeau, devise, hymne, logo). Dans les autres secteurs, notamment l’économie et le développement ainsi que la communication, la culture ou encore la justice, des projets communs sont exécutés pour la pleine autonomie de cette confédération. 

En mai 2022, le Mali annonçait son retrait du G5 Sahel et de sa force conjointe. Une structure que Bamako qui était devenue une « coquille vide, sans vision ni efficacité ». Malgré les financements européens, le G5 restait prisonnier des agendas étrangers, notamment français.

Le retrait malien fut le premier clou dans le cercueil de cette organisation, désormais moribonde. En quittant le G5, le Mali a lancé un message clair : la sécurité du Sahel se fera avec les Sahéliens, ou ne se fera pas.

Août 2022. Les derniers soldats de l’opération française Barkhane quittent Gao. Le divorce entre Paris et Bamako est consommé. Officiellement, il s’agit d’une réarticulation stratégique. En réalité, c’est le Mali qui a pris la décision, las des ingérences, des zones d’ombre et des frappes controversées.

Son Excellence le Général d’armée Assimi GOÏTA, sobre mais ferme, n’a jamais souhaité que le Mali sous-traite sa sécurité.  Depuis, la coopération sécuritaire a changé de cap : diversification vers la Russie, la Turquie, la Chine. Acquisition de drones, hélicoptères d’attaque, blindés modernes. Une armée plus équipée, plus confiante, plus enracinée.

En novembre 2023, le Gouvernement malien annonce le retrait du pays de l’Organisation internationale de la Francophonie. Une décision très commentée. Mais là encore, la logique est claire : dénoncer un organisme perçu comme instrumentalisé à des fins politiques, notamment via ses missions d’observation électorale et ses prises de position systématiques sur les Transitions africaines.

Le Mali a maintenu son attachement à la langue française, mais refuse le paternalisme masqué sous les oripeaux culturels.

La Transition n’a pas coupé le Mali du monde. Elle a réorienté ses alliances.  Le Mali parle désormais d’égal à égal. Finie la diplomatie d’aumône. Place à la diplomatie de projet.

Malgré les retraits, le Mali reste un acteur actif de la scène internationale. À l’ONU, au sein de l’Union africaine ou dans les forums des BRICS, la parole malienne est écoutée, respectée parce que cohérente.

Quand le ministre Abdoulaye DIOP s’exprime à New York, il ne récite pas une ligne écrite ailleurs. Il parle au nom d’un pays debout, décidé à défendre ses intérêts sans arrogance mais sans complexe.

Il y a ceux qui disent que le Mali s’isole. Et il y a ceux qui voient que le Mali s’affirme. La Transition n’a pas renoncé à la diplomatie. Elle l’a formatée. Un Mali souverain, mais connecté. Lucide, mais stratège.

En quittant certaines enceintes, le pays a ouvert de nouveaux champs. En refusant certaines tutelles, il a retrouvé une voix. Le chemin est encore long, mais l’essentiel est acquis : le Mali ne subit plus l’histoire, il l’écrit.

LES TROIS PRINCIPES CARDINAUX DE L’ACTION PUBLIQUE MALIENNE

Le Mali de la Transition, tel qu’il s’écrit depuis août 2020, n’est pas qu’un État en mouvement, c’est un État qui pense son action, la structure, l’enracine dans des principes. Loin des improvisations qui ont longtemps caractérisé les pratiques politiques africaines, le Président de la Transition, le Général Assimi GOÏTA, a posé noir sur blanc, au fil des discours et des actes, trois principes intangibles guidant toute action publique. Dans l’article 34 de la Constitution de 2023, nous retrouvons ces principes constitutionnels devenus des repères stratégiques : « L’action publique est guidée par les principes fondés sur le respect de la souveraineté de l’État, les choix souverains du peuple et la défense de ses intérêts. » Il s’agit entre autres du : 

Ce triptyque forme la colonne vertébrale d’une nouvelle gouvernance. Il est à la fois code de conduite politique, boussole diplomatique et étendard moral.

Le mot « souveraineté » a été réactualisé par la Transition malienne. Il s’agit ici d’un principe actif, pas d’une simple revendication historique. Depuis 2020, l’État malien a :

  • Refusé toute forme de tutelle étrangère, politique, militaire ou institutionnelle
  • Décidé lui-même de son calendrier de Transition, malgré les pressions multilatérales
  • Repris en main sa politique de défense, en se dotant d’une armée moderne et offensive

La souveraineté du Mali ne se négocie pas. Elle se défend. 

En pratique :

  • Le retrait de la MINUSMA, acté à la demande du Mali
  • La fin de l’opération Barkhane et des coopérations militaires asymétriques
  • La remise en cause du fonctionnement déséquilibré de la CEDEAO

La souveraineté, ce n’est plus un mot. C’est une ligne rouge.

Le deuxième principe répond à une évidence géopolitique. Le Mali choisit ses alliés. Personne ne les lui impose. Ce qui choque certains, dans certaines capitales, c’est que le Mali ose nouer des partenariats hors du cadre traditionnel.

Ainsi, depuis 2021 :

  • La Russie est devenue un partenaire militaire majeur
  • La Turquie, un soutien logistique et sanitaire
  • La Chine, un acteur clé dans les infrastructures et l’énergie
  • Le Qatar, l’Iran, l’Inde, des appuis économiques ponctuels

Cette posture a valu au Mali des critiques. Mais aussi une reconnaissance nouvelle parmi les pays du Sud global, fatigués d’un monde à deux vitesses. Ce principe est aussi une réponse à la crise du multilatéralisme : le Mali parle avec tous, mais décide seul.

Le troisième principe est le plus populaire, le plus concret. Il ne s’agit pas ici d’une abstraction technocratique, mais d’un engagement de terrain. Toutes les décisions publiques doivent profiter directement au peuple.

Application concrète :

  • Réduction du train de vie de l’État
  • Rendre effectif le développement local (fonds miniers, écoles rurales, forages)
  • Œuvres sociales présidentielles dans les zones enclavées
  • Politique agricole souveraine et lutte contre la vie chère
  • Réarmement moral de l’État et lutte contre la corruption

 Le Mali ne peut pas se permettre une élite coupée du peuple. L’État doit servir, pas se servir. 

Dans cette logique, les grands projets ne sont pas conçus pour les rapports internationaux, mais pour le quotidien des citoyens. Cela explique l’importance donnée :

  • À la sécurité dans les zones rurales
  • À l’emploi des jeunes
  • À la construction de routes, ponts, dispensaires, écoles

Ce n’est pas une révolution idéologique, mais une révolution pragmatique.

Ces trois principes — souveraineté, liberté de partenariat, intérêt populaire — forment une doctrine d’État. Ils ne changent pas avec les saisons ni avec les crises. Ils balisent le chemin de la refondation. Ils redonnent au mot « gouverner » son sens noble : agir pour le peuple, avec le peuple, sans soumission extérieure.

À ceux qui doutent, l’expérience malienne répond par les faits : on peut bâtir un État sur des principes, pas seulement sur des compromis.

REFORMES MINIERES

Ce n’est pas un gisement, c’est un tournant. En inaugurant officiellement, en 2024, la mine de lithium de Goulamina — la première du genre sur le continent africain — les autorités maliennes ont actionné un levier stratégique majeur. À l’heure où la transition énergétique mondiale propulse le lithium au rang d’« or blanc du XXIe siècle », le Mali, fort de ses 52 millions de tonnes de réserves prouvées, s’impose désormais comme un acteur incontournable de l’échiquier géo-économique mondial.

Plus qu’un projet extractif, Goulamina symbolise une nouvelle ère : celle où le sous-sol malien ne sera plus bradé, mais valorisé selon les intérêts vitaux de la nation. Le contrat signé avec le groupe chinois Ganfeng Lithium, couplé à la participation stratégique de l’État malien (20 %), reflète cette volonté de reprendre la main sur la destinée minière du pays.

À terme, Goulamina ambitionne de produire jusqu’à 831 000 tonnes de spodumène par an, générant des recettes fiscales et douanières inédites et créant plus de 1 000 emplois directs et 2 000 indirects. Plus encore, le projet prévoit la transformation locale du minerai à travers la création d’une unité de broyage et de traitement à Dioïla, posant ainsi les jalons d’une industrie nationale des batteries.

Dans un monde où les États se battent pour sécuriser leurs approvisionnements en métaux critiques, le Mali, par sa lucidité stratégique, entend monnayer son lithium non en position de faiblesse, mais en puissance assumée.

Si le lithium incarne l’avenir, l’or demeure l’épine dorsale actuelle de l’économie nationale. Première source d’exportation (environ 70 % des recettes), le métal jaune fait vivre des millions de Maliens. Mais son extraction artisanale, source de revenus pour nombre de communautés rurales, a longtemps été synonyme d’anarchie, de dégradation environnementale et d’insécurité.

Conscientes de ces défis, les autorités de Transition ont engagé une réforme en profondeur de l’orpaillage traditionnel. Loin de vouloir l’interdire, il s’agit de le formaliser, le sécuriser et l’écologiser. 

Les autorités de la Transition ont mis fin à une époque : celle où le Mali exportait des matières premières brutes sans en tirer la moindre valeur ajoutée. Le nouveau Code minier, adopté fin 2023, repose sur un principe fondateur : l’exploitation des ressources doit servir le développement national, et non l’inverse.

Pour ce faire, le texte prévoit :

  • Une obligation pour les sociétés minières de transformer une partie de leur production sur le territoire national ;
  • La création de joint-ventures avec des partenaires maliens ;
  • L’augmentation de la participation de l’État dans les projets miniers stratégiques (jusqu’à 35 %) ;
  • La constitution d’un Fonds souverain minier pour financer les infrastructures locales.

L’objectif affiché est de créer un écosystème minier national, où la richesse ne se résume pas à des royalties évanescentes, mais irrigue l’ensemble des chaînes de valeur — de la prospection à la commercialisation.

Dans cette optique, le Gouvernement a lancé, avec l’appui de ses partenaires de l’AES et de la Chine, des projets pilotes dans le raffinage de l’or et la production de concentrés de lithium, manganèse et fer.

Ainsi, en réorientant la politique minière autour de la souveraineté économique, les autorités de Transition font des mines non plus un cadeau à l’étranger, mais un bien commun au service du développement endogène du Mali.

RELANCE DE LA COMATEX ET DE L’UMPP

Dans une région sahélienne où la mondialisation a longtemps rimé avec désindustrialisation, la relance de la Compagnie Malienne de Textiles (COMATEX) sonne comme une revanche. Une revanche contre la résignation, contre le dépérissement de nos outils de production, contre l’abandon de la souveraineté économique au profit des marchés extérieurs. À Ségou, berceau historique de l’industrie textile malienne, les machines ronronnent à nouveau, après trois années de silence mécanique.

A la COMATEX, 85 % des ateliers sont désormais opérationnels. L’ancien Ministre de l’Industrie et du Commerce, Mahamoud OULD Mohamed, a salué un redressement jugé exemplaire : « Cette reprise, c’est la preuve que le Mali peut se relever par lui-même. »

Mais au-delà de l’image, c’est une stratégie industrielle ambitieuse qui se déploie. La COMATEX n’est plus seulement un outil de production. Elle est une entité stratégique du redressement économique national, soutenue par une politique volontariste de création d’emplois locaux, de substitution aux importations, et de valorisation de la filière coton.

La COMATEX, c’est aussi le coton malien transformé sur place, du champ au fil, de la fibre à la chemise. C’est une réintégration de la chaîne de valeur sur le territoire national. Et c’est, potentiellement, des milliers d’emplois directs et indirects, dans une région encore éprouvée par les crises successives.

Mais les autorités en sont conscientes : pour durer, cette relance ne doit pas être romantique, elle doit être efficace, encadrée, gouvernée. D’où l’insistance mise sur les organes de contrôle, sur la bonne gouvernance interne, et sur la formation du personnel. Il ne s’agit pas de reproduire les erreurs du passé. Il s’agit de refaire de COMATEX une fierté malienne, une référence sous-régionale.

À l’heure où les États africains découvrent dans la douleur leur dépendance chronique aux importations médicales, le Mali choisit d’investir dans sa propre industrie pharmaceutique. Et le symbole de ce choix souverain s’appelle UMPP — Usine Malienne de Produits Pharmaceutiques.

Deux lignes de production sont déjà opérationnelles : une pour les comprimés, capable de produire 7 millions d’unités par mois, et une autre pour les sirops, à hauteur de 20 millions de flacons par an. En 2024, l’usine avait déjà généré plusieurs millions de FCFA de chiffre d’affaires, preuve que l’investissement porte ses fruits.

L’ambition des autorités est nette : faire de l’UMPP un pôle régional, une référence ouest-africaine en matière de production pharmaceutique. Pour cela, la modernisation des équipements se poursuit, avec la création d’une unité dédiée à la pharmacopée traditionnelle, en lien avec les recommandations des Assises Nationales de la Refondation.

Mais cette souveraineté ne peut s’accommoder d’approximation. Le mot d’ordre est qualité et rigueur. Le ministre Moussa Alassane Diallo a été clair : sans normes strictes de contrôle, sans certification, sans encadrement professionnel, l’UMPP ne pourra assumer son rôle. C’est pourquoi les autorités travaillent main dans la main avec l’Ordre des pharmaciens du Mali, pour garantir une traçabilité complète et une compétitivité durable.

La relance de l’UMPP n’est pas qu’un projet industriel. C’est un geste politique fort, un acte de rupture avec l’économie de dépendance, un pas vers la résilience sanitaire et l’autonomisation nationale.

RENOVATION DES STADES 

Qu’on ne s’y trompe pas : rénover un stade, ce n’est pas refaire des tribunes. C’est rendre à une nation son droit au rêve collectif, sa capacité à vibrer à l’unisson, à communier par le sport. Et cela, les autorités maliennes l’ont bien compris. Depuis 2023, une dynamique sans précédent s’est enclenchée : celle de la réhabilitation des grandes infrastructures sportives nationales.

À Bamako, le stade Ouezzin Coulibaly, inauguré en avril 2025, brille de sa modernité retrouvée. Capacité portée à 3 086 places, vestiaires ultramodernes, pelouse aux normes FIFA, installations techniques rénovées. Mais derrière les chiffres, un message clair : le Mali est de retour sur la scène sportive continentale.

Et le mouvement ne s’arrête pas à Bamako. Les grands chantiers engagés montrent une volonté de répartition équitable des investissements dans toutes les régions :

  • Stade du 26 Mars (Bamako) : rénové pour les grandes compétitions africaines.
  • Stade Modibo Keïta (Bamako) : modernisation technique et accès optimisé.
  • Stade Mamadou Konaté (Bamako) : pelouse, tribunes, sanitaires refaits à neuf.
  • Stade Babemba Traoré (Sikasso) : remis aux normes CAF.
  • Stade Abdoulaye Makoro Cissé (Kayes) : équipements neufs et pelouse régénérée.
  • Stade AmaryDaou (Ségou) : refonte globale et amélioration de l’accueil.

À l’arrivée, sept stades entièrement homologués seront bientôt disponibles sur l’ensemble du territoire, permettant au Mali d’accueillir de nouveau des compétitions internationales et de relancer la dynamique du football national.

Mais au-delà du spectacle, le sport devient un levier de développement social. Chaque chantier, chaque réhabilitation, c’est des centaines d’emplois créés, des dizaines d’entreprises locales mobilisées, des jeunes formés aux métiers du bâtiment, de la maintenance, de la logistique.

C’est aussi, à moyen terme, l’essor d’un écosystème sportif local, avec l’organisation de championnats, la professionnalisation des clubs, et l’émergence de talents nationaux. En investissant dans ses stades, le Mali fait bien plus que construire des enceintes. Il bâtit des horizons.

Rédaction

croissanceafrik
croissanceafrikhttp://croissanceafrique.com
Croissance Afrique (sarl) est un Média multi-support qui propose plusieurs rubriques axées sur l’actualité économique du continent. Le magazine est un journal (en ligne dont un mensuel disponible dans les kiosques à journaux) qui traite spécialement les informations financières dédiées à l’Afrique. Il est également le premier média malien spécialisé dans la production d’Informations Économiques, financières, Stratégiques, et orienté vers le reste du monde. Le Magazine a été fondé en Novembre 2017 à Bamako.

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