(CROISSANCE AFRIQUE)- La cérémonie de clôture de l’Assemblée constitutive de l’interprofession de la filière karité a eu lieu le 29 novembre 2023 au centre international de conférence de Bamako (CICB). A l’issue de laquelle un bureau a été présenté avec à sa tête Coumba Samboura. Elle a été co-présidée par les Ministres de la promotion de la famille, la femme et de l’enfant, Mariam Maiga et du commerce et de l’industrie, Moussa Alassane Diallo.
Coumba Samboura, Présidente de la toute nouvelle interprofession de la filière Karité a d’abord salué tous les acteurs qui ont œuvré pour la mise en place de cette nouvelle interprofession de Karité. Elle a également remercié les acteurs de la filière Karité qui l’ont fait confiance pour diriger la nouvelle interprofession nationale de Karité.
Ainsi, elle a rappelé que le rôle la présidente à la matière s’accentue sur la coordination de la réalisation des activités proposées dans le programme d’activité de l’interprofession.« Nous devons être résolus à créer le climat d’entente et de solidarité en vue de l’atteinte des objectifs de promotion et de développement de la filière Karité », a-t-elle suggéré.
Selon la Présidente, Coumba Simpara le Mali dispose d’un potentiel important de Karité. « Il est le deuxième producteur mondial après le Nigeria avec 74 millions de pieds de Karité. Cette filière occupe plus de trois (3) millions de femmes au Mali. Le beurre de Karité est fortement demandé par les industries alimentaires, cosmétiques et pharmaceutiques », a-t-il déclaré.
Selon elle, les défis de développement de la filière Karité sont immenses.
Lesquels défis sont : la faible industrialisation des produits de Karité dû à la faiblesse de l’investissement ; promouvoir l’investissement dans l’industrie de Karité au Mali, en vue de créer des emplois pour la réduction de la pauvreté au Mali ; réviser la loi relative au taux de redevance sur les produits forestiers non lignés qui impacte négativement la compétitivité des produits de karité ; préserver la ressource karité ; et élaborer un contrat plan avec le gouvernement pour le développement de la filière kartié.
Pour sa part Issa Togo, le secrétaire général de l’assemblée permanente des chambres d’agricultures du Mali dira que la mise en place de l’interprofession de la filière karité est la bienvenue en ce moment.
En tant que maison des paysans, il a affirmé leurs disponibilités à les accompagner à travers le département pour que cette interprofession puisse être l’une des meilleures.
A son tour, le Ministre de la promotion de la femme, de l’enfant et de la famille Madame Coulibaly Mariam Maiga a déclaré que l’autonomisation des femmes rurales s’applique sur le développement des filières agricoles porteuses dont les karités.
Par ailleurs, elle a adressé ses félicitations au nouveau bureau de l’interprofession de la filière karité et l’a encouragé de relever le défi d’existent. Elle les a aussi assurés que son département ne menacera aucun effort pour les accompagner.
Pour terminer, elle a réitéré au nom des femmes du Mali un plaidoyer au Ministre de commerce et de l’industrie en ce terme : « Monsieur le Ministre, à quand l’industrie karité au Mali ? »
Quant au Ministre de commerce et de l’industrie, Moussa Alassane Diallo a adressé ses félicitations au nouveau bureau de l’interprofession de la filière karité.Sur le plan économique, il a affirmé que la filière Karité constitue une source de revenue très importante pour les populations.
«Plus de trois millions de femmes rurales vivent directement les fruits de la filière. Elle contribue également l’amélioration de la balance commerciale du Mali avec 119186 tonnes de karité exportées pour une valeur de plus de 29 milliards FCFA en 2022, sur la même période 7491 tonnes de beurre karité exportées pour une valeur de plus de 4 milliards FCFA », a-t-il expliqué.
Parlant du plan stratégique, le Ministre Diallo a déclaré que la filière karité est retenue dans les documents de cadre stratégique de la relance économique et développement durable (CREDD) pour la période 2019 – 2023, elle est également prise en compte dans la politique et stratégie de développement du département de commerce et l’industrie.
« L’industrialisation est au cœur du moment, au cœur de moteur économique du moment. Industrialiser l’économie du Mali n’est pas une urgence mais est une exigence. Et cette exigence, le gouvernement du Mali en fera face », a-t-il déclaré.
Enfin, le Ministre Moussa Alassane Diallo en s’engageant a affirmé que la filière Karité s’inscrit désormais sur la lettre d’or dans la politique d’industrialisation du Mali.
Hamadoun Alphagalo
