PAR CROISSANCEAFRIQUE
Au Mali, la junte ne veut pas être isolée, elle multiplie les contacts avec les partenaires. « Des contacts qui se poursuivront », a-t-on appris. C’est pourquoi, comme base de discussion, a proposé trois ans, et ce lundi elle a proposé deux ans de transition.
En ce qui concerne la médiation, le ministre nigérien des Affaires étrangères qui a été d’ailleurs très actif, affirme que « dans les négociations, souhaite entre sept et douze mois. Ils ont déjà proposé deux ans, ce matin. Nous trouvons que c’est trop. Nous considérons que c’est une avancée mais nous leur disons de faire encore des efforts et ils ne refusent pas. Ils disent qu’ils vont réfléchir », a-t-il déclaré. Cependant les émissaires régionaux sont partis mais les militaires, eux, poursuivent leurs consultations et reçoivent des diplomates, afin de rassurer les partenaires étrangers.
A son tour la junte en a aussi parlé. Mais elle a également demandé la levée des sanctions contre le Mali, « Nous avons eu des échanges par rapport à la transition, à l’équipe de transition, au président de transition, au gouvernement. Rien n’est arrêté. Rien n’est décidé », elle explique par la suite que « Nous, à notre niveau, l’architecture finale de la transition sera discutée et définie entre nous. Nous avons exigé, au regard des efforts qui ont été faits, qu’ils voient aussi comment lever les sanctions », a-t- elle ajouté, le porte-parole de la junte militaire.
Il s’agit d’un fort ballet diplomatique qui s’est remonté à Kati, situé à 15 kilomètre de Bamako. La semaine dernière si on avait constaté la présence de l’ambassadeur de Russie chez la junte, celui des États-Unis à Bamako S.E Dennis Hankins, a été reçu ce mardi 25 août à Kati, suivie de l’Ambassadeur d’Algérie, d’Italie et de la délégation du G-5 sahel. Mais selon des sources des militaires « Il n’y a pas eu de déclaration officielle, mais on sait que depuis le coup d’État, les Américains ont réduit la voilure en termes de coopération avec le Mali », a-t-elle précisé sous l’anonymat.
Un véritable ballet diplomatique se poursuit ce mardi après-midi avec le représentant de l’ONU au Mali, Mahamat Saleh Annadif, qui sera reçu à son tour. Puisque lundi 23 Aout 2020, une réunion importante s’est tenue avec le nouveau commandant de la force française Barkhane en présence de l’ambassadeur de France au Mali, Joël Meyer les échanges ont porté sur la coopération militaire. La junte a dit qu’elle souhaitait « toujours travailler avec Barkhane ». En perspectives une réunion en visioconférence des chefs d’États de la sous-région, prévue initialement mercredi 26 août, a elle été reportée, de 24 à 48h.
« Rien n’est arrêté. Rien n’est décidé. Nous, à notre niveau, l’architecture finale de la transition sera discutée et définie entre nous. Nous avons exigé, au regard des efforts qui ont été faits, qu’ils voient aussi comment lever les sanctions », a conclu le colonel Ismaël WAGUE.
DAOUDA BAKARY KONE