Par croissanceafrique
Selon Choguel Kokalla MAIGA, l’un des responsables du M5-RFP, après les deux grands rassemblements, il y a eu plusieurs missions de médiation. « La communauté internationale (CEDEAO, Union africaine, Nations Unies, des pays amis, …) très présente dans notre pays a entrepris une médiation en appelant toutes les parties maliennes au calme et à la retenue qui, il faut le rappeler, marquent toutes les actions du M5-RFP ». ce dernier ajoutera , par suite, qu’en réalité « le Mouvement du 5 juin – Rassemblement des Forces Patriotiques (M5-RFP) a été enclenché pour obtenir la démission du président Ibrahim Boubacar Keita et son régime, responsables des maux qui menacent aujourd’hui le Mali dans son existence même en tant que Nation, État, République et Démocratie », a expliqué le président par intérim du Front pour la sauvegarde de la République, Dr Choguel Kokalla Maiga qui n’a pas manqué de pointer du doigt tous les maux auxquels le Mali est confronté.
Cependant depuis le 5 juin dernier, le M5-RFP s’est donné pour mission de relever le Pays en mettant un terme à la gestion chaotique de M. Ibrahim Boubacar Keita qui « doit par des actions légales, légitimes et pacifiques quitter le pouvoir ». C’est pourquoi, le Mouvement décide, entre autres, selon le parolier à : poursuivre la lutte pour amener pacifiquement, mais avec détermination, le Président Ibrahim Boubacar KEITA et son régime à démissionner, par le moyen d’actions populaires de désobéissance civile ; faire une union sacrée des forces vives de la Nation, dans un élan de « sursaut national » pour définir, librement et sans contrainte, la vision et les contours d’un nouveau Mali, avec toutes les forces sociales et politiques (organisations de la société civile etc.
En effet, les contestataires proposent une brochette de conditions au président de la République Ibrahim Boubacar KEITA. Il s’agit de la dissolution immédiate de l’Assemblée nationale ; la mise en place d’un Organe législatif de transition ; le renouvellement intégral des membres à la Cour constitutionnelle ; la mise en place d’un gouvernement de Transition. Ce n’est pas tout, car les protagonistes posent des caractéristiques dont leurs applications seraient difficiles que la fameuse démission du chef de l’Etat. Par exemple ils demandent la nomination d’un Premier ministre désigné par le M5-RFP. Et ce dernier ne peut-être demis par le président de la République. En plus il forme son Gouvernement en entier. Tous ceux-ci restent « l’onde de choc de cette sortie de crise » au Mali.
Dans un communiqué publié hier soir par les pro IBK c’est-à-dire « Convergence des Forces Républicaines (CFR » n’a pas manqué de dénoncer énergiquement cette proposition antidémocratique, antirépublicaine et anticonstitutionnelle qui n’est ni plus ni moins qu’une tentative déguisée de coup d’État et un appel à la violence, au moment où des négociations sont en perspective, grâce aux efforts de la Communauté Internationale et aux nombreuses médiations nationales.
« La CFR rappelle le caractère illégitime et illogique de la proposition du M5 RFP qui n’est fondée ni sur une représentativité issue d’élections, ni sur les lois de République. Elle dénote le manque de bonne foi, qui permettrait pourtant de faciliter le dialogue pour soulager le pays. La CFR dénonce également l’amalgame que tente cyniquement de créer le M5-RFP en associant la libération de l’Honorable Soumaïla Cissé aux tentatives de déstabilisation, alors que les autorités sont fortement et sincèrement mobilisées pour qu’il retrouve les siens dans les meilleurs délais », a-t- il souligné le Coordinateur Général Cheick Oumar Gadjigo.
Notons la CFR réitère son soutien indéfectible aux institutions de la République du Mali, cibles d’une campagne de dénigrement du M5-RFP et rappelle son attachement constant à la Constitution du Mali et au dialogue. Elle appelle l’ensemble des militants et sympathisants à se tenir mobilisés pour barrer la route aux fossoyeurs de notre Constitution.
Daouda Bakary KONE