(CROISSANCE AFRIQUE)-En 2024, la mine d’or Sadiola au Mali a enregistré une production de 193 462 onces, reflétant une hausse de 13 % par rapport à l’année précédente. Ainsi, ce résultat est en deçà des objectifs fixés par Allied Gold, le propriétaire canadien de la mine, qui visait un minimum de 195 000 onces et un maximum de 205 000 onces.
Les résultats, publiés le 22 janvier 2025, montrent que, bien que la production ait progressé par rapport aux 171 007 onces de 2023, l’écart entre les prévisions et la réalité soulève des questions, restant sans explication de la part de la compagnie.
Cette performance, bien que décevante par rapport aux attentes, met en lumière une tendance positive avec une progression significative d’une année à l’autre. Il est essentiel de prendre en compte les facteurs externes ou internes qui peuvent avoir influencé cette différence de rendement.
Aussi, la production de la mine Sadiola, bien que reconnaissable comme une amélioration, invite à une réflexion plus profonde sur les défis auxquels l’industrie minière fait face dans un environnement changeant. À l’échelle mondiale, les mines d’or doivent naviguer dans un cadre complexe, où les fluctuations des prix des métaux précieux, les défis environnementaux et les changements réglementaires peuvent impacter significativement la rentabilité.
Par ailleurs, le Mali, un pays riche en ressources naturelles, n’échappe pas à l’instabilité politique et économique qui pèse souvent sur de telles opérations. Les investisseurs pourraient également être préoccupés par l’avenir de la mine si des mesures adéquates ne sont pas mises en œuvre pour optimiser la production tout en respectant les normes environnementales.
Notons que même si la hausse de la production de 2024 représente un pas dans la bonne direction, cela insufflerait une pression accrue sur Allied Gold pour redresser la barre en atteignant leur cible de production, en élaborant des stratégies robustes pour alléger les risques, et, finalement, en rassurant les investisseurs par une communication transparente concernant les facteurs ayant contribué à cet écart de production.
Pour rappel, cela rend d’autant plus crucial l’examen des pratiques opérationnelles de la mine et des opportunités d’innovation pour atteindre des performances optimales dans les années à venir.
Zangouna KONE