Au Mali, la finalisation de l’accord de principe de Rome, il y a un mois et demi, doit permettre d’intégrer la partie gouvernementale au Cadre stratégique permanent (CSP), qui rassemble les groupes armés du Nord signataires de l’accord de paix de 2015, à savoir les ex-rebelles indépendantistes de la CMA et les groupes pro-État malien de la Plateforme. Le CSP pourrait ainsi devenir CSPR, Cadre stratégique permanent pour la réconciliation.
Le ministre malien de la Réconciliation nationale, le colonel Ismaël Wagué, souhaite en prendre la direction. Jusqu’ici, la présidence tournait entre les groupes armés membres. C’est un premier enjeu de la réunion, les responsables des groupes n’y étant pas forcément favorables. Aucun commentaire n’a été communiqué par la partie gouvernementale.
Les relations sont plus que tendues entre les autorités maliennes de transition, qui ont exprimé à plusieurs reprises leur volonté de « relire » l’accord de paix ou de l’appliquer « intelligemment », et les groupes armés du Nord, qui dénoncent la mauvaise volonté de l’État dans la mise en œuvre de cet accord.
« Ces derniers jours, plusieurs groupes armés ont très fermement demandé aux autorités de faire la preuve de leur engagement. Certaines sources directement impliquées craignent même que la situation ne se dégrade au point de conduire à une reprise des affrontements. C’est finalement cela que la réunion de Gao doit permettre d’éviter », un média Français, accusé de jouer au pompier pyromane
Moussa Koné