Après 1976, 1987, 1998, et 2009, le 5ème recensement général de la population et de l’habitat démarre au Mali le mercredi 15 juin 2022 sur toute l’étendue du territoire. En prélude de ce démarrage, le directeur général de l’institut national des statistiques (INSTAT), Dr Arouna Sougané a animé le lundi 13 juin 2022 dans les locaux de ladite structure une conférence de presse afin d’édifier l’opinion nationale et internationale sur les questions relatives à ce projet.
En effet, plus de 33 000 agents recenseurs ont été formés pour le 5ème recensement général de la population et de l’habitat. Ils sont composés de jeunes diplômés et qui ont commencé leur formation le mois de mai passé. Le projet est financé par la banque mondiale, l’Etat malien et d’autres partenaires à hauteur de 25 milliards de FCFA. De 5 milliards de FCFA au départ, la contribution de l’Etat du Mali est passée à 10 milliards de FCFA.
Le recensement général de la population et de l’habitat est une exigence de la loi qui régit le recensement de la population et de l’habitat au Mali qui selon le directeur général de l’INSTAT est conforme aux dispositions de la commission statistique des Nations Unies. Celle-ci veut que les pays réalisent chaque dix (10) ans le RGPH. Dont l’objectif est de non seulement connaitre l’effectif de la population, sa structure et sa répartition géographique afin de pouvoir planifier le développement du pays. Mais aussi évaluer les progrès réalisés vers l’atteinte des programmes de développement non seulement au niveau national mais sous régional et international, aux dires du directeur général.
Par ailleurs, une des particularités du RGPH5 est la numérisation qui permet d’améliorer la qualité et de réduire le délai du recensement selon le directeur général de l’INSTAT. Pour cette édition, les données seront collectées à l’aide des tablettes contrairement aux 4 précédentes. Encore, les données sont collectées sur le terrain par des jeunes diplomés. Lors des éditions passées, elles étaient faites par les enseignants et certains individus qui avaient un certain niveau d’instruction dans les milieux respectifs. Ce qui permet notamment de réduire le taux de chômage pendant cette période, se réjouit le directeur général. Malgré l’insécurité dans plusieurs endroits du pays, Dr Arouna Sougané affirme que les 703 communes du Mali demeurent accessibles au recensement. Concernant les déplacés, dit-il, seuls ceux à l’interne seront concernés. Les premiers résultats sont attendus le 4ème trimestre de cette année, révèle-t-il.
Au sujet des protestations de certains agents pour non paiement de leurs frais de formation, des éclaircissements ont été donnés par le directeur général. Ce sujet fait couler beaucoup d’encre et de salives. Dans ses explications, il indique qu’il était convenu de faire le paiement par mobile money. Mais lors des paiements certaines irrégulières ont été constatées relatives à l’identité notamment des numéros de téléphone mentionnés par des agents sont révélés non conformes. Par exemple à Bamako, sur plus de 800 agents, plus de 300 avaient des problèmes d’identité, explique Dr Sougané. C’est dans ce sens que la direction générale de l’institut a fait recours au paiement par voie bancaire. « Nous allons faire payer tout le monde mais de façon correcte », déclare-t-il.
Pour terminer, Dr Sagouné lance un appel aux populations concernées d’accueillir les agents recenseurs et aussi de leur fournir des bonnes informations. « Leur fournir des bonnes informations c’est de contribuer au développement futur du pays », conclut-il.
IB KONE