(CROISSANCE AFRIQUE)-Le 26 février, lors d’un Conseil des Ministres, le Mali a annoncé l’adoption de plusieurs décrets d’application en rapport avec son nouveau Code minier de 2023. Ces décrets établissent la structure et les modalités de fonctionnement de cinq fonds destinés à encourager le développement de l’industrie minière dans ce pays d’Afrique de l’Ouest.
Ainsi, ces fonds, qui seront gérés par des experts des secteurs public et privé, jouent un rôle essentiel non seulement dans la stimulation de l’investissement national et international dans les ressources minérales du Mali, mais aussi dans la promotion de pratiques responsables et d’un développement inclusif.
En effet, le Code minier révisé met un accent particulier sur la protection des communautés locales et de leurs droits, assujettissant les opérations minières à des normes strictes visant à éviter les déplacements forcés et à préserver les moyens de subsistance des habitants.
Les directives stipulent que les profits tirés de l’exploitation minière doivent être partiellement réinvestis dans des projets d’infrastructure, d’éducation et de santé dans les régions exploitantes, engendrant ainsi un cercle vertueux où les ressources naturelles alimentent le progrès humain.
Avec cette initiative, le gouvernement malien espère particulièrement compartimenter les bénéfices de l’industrie minière pour garantir que les richesses extraites profitent directement aux populations locales.
De plus, ces mesures s’inscrivent dans une vision plus large du développement durable et de la transition énergétique, alors que le Mali cherche à diversifier son économie et à réduire sa dépendance à l’égard des matières premières.
Cette approche pourrait également renforcer la position du pays sur la scène internationale, en attirant des partenaires engagés dans des pratiques durables et éthiques. En attirant des investissements qui prônent une économie plus verte, le Mali pourrait se positionner comme un leader régional en matière de durabilité, offrant un exemple inspirant pour d’autres nations en développement confrontées à des choix similaires.
Notons que les bénéfices d’une telle stratégie pourraient avoir des répercussions positives non seulement sur l’économie, mais aussi sur la cohésion sociale, la résilience environnementale et le bien-être général des citoyens.
Daouda Bakary KONÉ