(CROISSANCE AFRIQUE)-Au Mali, l’ancien Premier ministre, Moussa Mara tire la sonnette d’alarme, appelant le gouvernement à adopter des mesures strictes pour lutter contre la famine. Selon lui, l’État a un besoin urgent de 188 milliards de FCFA pour faire face efficacement aux défis alimentaires auxquels il est confronté.
« Au moins 1 million de Maliens sont menacés de famine, et plusieurs millions d’autres ont besoin d’assistance humanitaire. Soyons conscients du danger et agissons », a-t-il déclaré. Alors que nous entrons dans la période de soudure, les autorités ont élaboré un plan de riposte nécessitant 188 milliards de FCFA pour secourir nos compatriotes.
Il a également rappelé que les besoins humanitaires globaux du Mali sont estimés à plus de 460 milliards de FCFA. Malheureusement, malgré les multiples demandes de soutien, les partenaires internationaux ne se précipitent pas pour nous aider, a-t-il poursuivi.
« Je suggère au gouvernement de communiquer sur cette situation, d’alerter nos compatriotes, et de leur montrer les efforts déployés pour répondre aux besoins. Nous devons rallier les Maliens à cette cause pour éviter que des vies ne soient perdues à cause de la faim d’ici 2025 », a-t-il conclu.
Il est crucial de reconnaître l’ampleur de cette crise alimentaire, qui ne concerne pas uniquement les personnes touchées par la famine, mais met également en péril la stabilité et l’avenir du pays. Les récoltes sont constamment compromises par des conditions climatiques extrêmes, et la hausse des prix des denrées de base accentue encore plus la souffrance de la population.
« Chaque jour qui passe sans action de notre part signifie une journée de plus pour les familles maliennes vivant dans la peur et l’incertitude. Nous devons unir nos efforts, tant au niveau national qu’international, pour développer des solutions durables et une aide humanitaire ciblée, » a-t-il ajouté .
L’engagement du gouvernement et la mobilisation de la société civile sont des éléments essentiels pour faire face à cette crise. Les leaders communautaires et les organisations non gouvernementales doivent se voir confier un rôle actif dans la sensibilisation des populations aux ressources disponibles et aux initiatives de solidarité.
Notons que cette approche collective pourrait transformer le paysage de l’aide au Mali et créer un environnement où chaque malien a accès à la nourriture et à la sécurité nutritionnelle. En fin de compte, il s’agit d’une question de dignité humaine, et il est temps d’agir de manière décisive pour répondre aux besoins urgents de notre nation.
Moussa KONÉ