La société tunisienne du nom de Granada, puisqu’il s’agit, d’elle. A peine installer il y’a six (6) mois, la gestion de l’hôtel LAICO (KIMPESKY) situé en plein cœur de la capitale malienne, soulève des insuffisances notoires. Il s’agit entre autres de l’amateurisme, du népotisme, du favoritisme, de la boulimie, et même des désordres organisés, mais aussi l’ignorance des règles d’art, insouciance, méconnaissance de déontologie etc. voici les maîtres mots qui caractérisent les gestionnaires actuels de l’hôtel de l’Amitié de Bamako.
Tout à commencer le 1er mars 2020 date de son acquisition de la gestion, au 1er avril 2020, le groupe Granada, une Société Tunisienne spécialisée dans le cosmétique que dans l’hôtellerie, n’a aligné que de frasques sur son parcours. La dernière en date et celle qui aura fait déborder le vase est la mise en chômage dit technique de plus 5 mois oui 5 mois puisque nous sommes à 6 mois d’ailleurs de 69 travailleurs sur 80 employés.
C’est le 1er mars soit 5 mois et demi jour pour jour après la prise d’affaires de ces Tunisiens qui se sont très vite révélés des bourreaux des infortunés Maliens déversés comme des malpropres dans la rue sans la moindre issue à l’horizon. Joint par croissanceafrique le Secrétaire aux revendications de l’hôtel KIMPESKY n’a pas mâché ses mots. Les Tunisiens nous menacent de licenciement, pour nous çà c’est une violation de l’article l-35. Le comble c’est qu’ils ne nous disent même pas la date à laquelle nous devons reprendre le travail. Nous avons perdu nos droits tels que AMo, INPS et autres indemnisations » a expliqué Zoumana BOUARE.
Les 69 victimes et leurs collègues qui viennent de subir ce triste sort, Granada justifie sa décision par la situation drastique que la pandémie du coronavirus impose au monde entier. « C’est faux on est devant les tribunaux depuis le mois de mai 2016 nos prélèvements de l’AMO sont coupés L’INPS se trouve dans les mêmes conditions que l’AMO avec une valeur de 415 000 000 de F CFA, tous les frais d’allocations sont coupés. Nous ne percevons pas nos droits » a rétorqué.
Les plaignants sont dûr comme fer que la thèse du coronavirus avancée par la direction pour expliquer son forfait est un alibi servant à voiler les véritables intentions hégémoniques des Tunisiens. Cette vision des choses semble plausible parce qu’elle confirme dans une certaine mesure les résultats de nos investigations.
« Il nous est revenu des arcanes de Granada que la société, une fois avoir réussi à s’adjuger les commandes de l’hôtel ; un domaine auquel elle ne s’y connaît pas forcément, entend faire venir de la Tunisie des travailleurs pour le remplacement de la majeure partie du personnel existant. D’où la compression qui ne dit pas son nom de ces employés maliens », explique une autre source concordante.
La condamnation de certains éclairages dans un hôtel 5 étoiles sous le prétexte que ces éclairages ne servent pas à grand-chose, témoigne plus de l’amateurisme que du professionnalisme dans le domaine de l’hôtellerie. C’est ce désordre organisé mis en place ces derniers temps par la direction Granada qui a poussé certains cadres à rendre le tablier. Tel est le cas notamment des directeurs techniques, du directeur de la restauration et du chef cuisinier qui n’ont désormais d’yeux que pour pleurer de loin l’occupation de leur poste par des Tunisiens aux aguets.
« Nous demandons que nos droits soient restitués. Nous n’acceptons pas la discrimination entre les employés d’une même structure hôtelière. Ils nous parlent d’une fameuse liste demain matin et celui qui ne voit pas son nom dedans, n’aura accès à l’hôtel kimpesky (branche de laïco) », dit-il
Notons que depuis le début du covid-19, l’hôtel kimpesky avait procédé à l’ouverture de la piscine dudit établissement hôtelier pour se faire un chiffre d’affaire avoisinant de 800 000 FCFA par jour et cela, durant plus de 5 mois.
Daouda Bakary KONÉ