(CROISSANCE AFRIQUE)-Au Mali, le gouvernement réclamerait une somme significative de 100 milliards FCFA, soit environ 162 millions de dollars, en raison d’impôts non réglés par la société minière australienne Resolute Mining.
Cette situation met en lumière les défis financiers auxquels sont confrontées les compagnies minières dans le pays. Malgré plusieurs sollicitations, ni le gouvernement malien ni la société Resolute Mining n’ont répondu, laissant planer le doute sur la véracité de ces réclamations. L’absence de communication claire nécessite une confirmation officielle de la somme demandée, afin d’éclaircir la situation.
Cette réclamation s’inscrit dans un cadre plus large où d’autres compagnies minières opérant au Mali ont pris des engagements récents pour rembourser un manque à gagner évalué entre 300 et 600 milliards FCFA. Cet audit réalisé en 2023 a révélé des lacunes dans la contribution fiscale des entreprises aux revenus de l’État, soulignant ainsi l’importance de la régularité dans le secteur minier. Ces accords soulignent la volonté des autorités maliennes d’assurer un meilleur contrôle des ressources extractives.
Il y a environ une semaine, le PDG de Resolute Mining, Terence Holohan, a été arrêté à Bamako. Cette arrestation, qui a également touché deux autres cadres de la compagnie, a suscité des interrogations sur les pratiques de la société. Selon les informations, cette action a été prise après une réunion avec les autorités fiscales et minières, où des « plaintes non fondées » ont été soulevées. Ce développement pourrait avoir des implications significatives sur les opérations de Resolute Mining dans le pays.
Malgré ces tensions, des sources indiquent que Resolute Mining pourrait être sur le point de conclure un accord avec le gouvernement malien. Cela pourrait offrir une issue favorable aux réclamations financières de l’État.
Notons que les discussions entre les deux parties devront clarifier la situation et peut-être établir une feuille de route pour régulariser les impôts dus. Le dénouement de cette affaire reste crucial pour la stabilité des investissements miniers au Mali.
Moussa KONE