(CROISSANCE AFRIQUE)- Les experts des pays membres de l’Organisation pour la Mise en Valeur du Fleuve Sénégal (OMVS) se sont réunis en conclave du 8 au 10 janvier dernier à Bamako en prévision de faire le bilan des activités réalisées en 2023 et examiner les projets de budget 2024 du système OMVS. Les travaux se sont déroulés à l’Hôtel Salam en présence du Haut-commissaire de l’OMVS, M. Mohamed Abdel Vetah, du Secrétaire Général du Ministère de l’Energie et de l’Eau de la République du Mali, M. Djoouro Bocoum et des acteurs du secteur.
C’était une réunion d’experts, préparatoire de la 76ème session ordinaire du Conseil des Ministres de l’OMVS, qui intervient dans un contexte particulièrement sensible pour le Mali faisant face aux questions énergétiques. Durant trois jours, les experts ont mis à profit les problématiques afin de chercher des solutions idoines.
«Le Cadre d’Orientation Stratégique que les Etats membres de l’OMVS se sont fixés pour répondre aux exigences d’un développement durable, solidaire et participatif du bassin partagé du fleuve Sénégal», a rappelé le secrétaire général du Ministère des Mines, de L’ Énergie et de l’Eau.
En vue d’atteindre ses objectifs, l’OMVS doit intensifier la mise en œuvre des programmes en cours et ceux planifiés, en particulier, accroître la production hydroélectrique pour créer un environnement favorable à la baisse maîtrisée des coûts de production par la recherche de financement et la construction des centrales hydroélectriques de seconde génération d’une part, et accélérer la réalisation du projet navigation.
En effet, la réalisation du projet Navigation donnera une impulsion nouvelle à la dynamique d’intégration et de consolidation de la paix dans la sous-région, assurera la diversification, le renforcement des échanges commerciaux tout en améliorant la mobilité par le désenclavement des pays.
Cependant, selon le SEGAL, grâce au capital de confiance dont nous jouissons auprès de nos Partenaires Techniques et Financiers visible à travers leurs soutiens constants dans le domaine des aménagements structurants concrétisés par la mise en exploitation commerciale de la Centrale de Manantali depuis plus de deux décennies, la mise en service de la Centrale Hydroélectrique de Félou et Gouina respectivement en 2013 et 2022.
Pour sa part, le Haut Commissaire de l’OMVS, Mohamed Abdel Vetah,
a rappelé que la récente réunion de coordination du système, tenue le 13 novembre 2024 à Dakar a permis de faire un tour d’horizon de leurs principales activités. Il se félicite par conséquent des exposés riches et des discussions très ouvertes qui leur ont permis de noter les grandes avancées dans la quasi-totalité de nos domaines d’intervention.
«Nos efforts combinés à notre expérience et l’engagement de tous à permis de trouver des pistes de financement pour les projets de ligne de transport d’énergie, notamment celui de la ligne Kayes – Yélimane – Tintane – Kiffa», a-t-il informé.
Il ajoute en outre que la Banque Mondiale a décidé de contribuer à la planification des actions portant sur le transport de l’Energie, en accordant une subvention destinée au paiement de l’étude du schéma directeur de transport.
Le Haut-commissaire a signalé que les grandes orientations définies par certaines grandes nations et défendues lors de la COP 28 tenue à Dubai, montrent encore la pertinence d’investir dans les énergies renouvelables, dont l’hydroélectricité et le solaire. Selon lui, l’OMVS doit maintenir haut le flambeau et demeurer un acteur clé du WAPP intervenant avec brio au cœur de l’énergie de l’avenir, l’énergie renouvelable.
Par ailleurs, des avancées importantes ont été notées dans le domaine de la sécurité alimentaire où les actions du « Projet de Gestion Intégrée des Ressources en Eau » (PGIRE) constituent une contribution de taille. Il fera savoir que cet apport de l’OMVS pour l’atteinte de l’objectif de sécurité alimentaire est aussi notable à travers le Projet d’Appui au Développement de la Filière Semencière (PAFISEM).
D.Keita