(CROISSANCE AFRIQUE)-Dès la genèse de ces grèves intempestives au sein de l’hôpital Gabriel Touré, les patients deviennent des victimes collatérales. Au-delà du refus de travailler, certains agents se permettent de « chasser les malades » de la structure hospitalière, selon des témoins, interrogés par nos soins sur place.
Face à cette situation préoccupante, l’opinion publique s’interroge sur les motivations réelles des agents grévistes. « Les patients souffrent ici, certains services sensibles, comme la cardiologie et autres sont complément fermés », s’inquiète un usager qui accuse en plus le chef de la cardiologie, le major du service gastro-entérologie et bien d’autre qui auraient sommés aux DES (Diplôme d’Etude Spécialisé) d’arrêter les soins. Les patients interrogés par notre équipe ont interpellé les plus hautes autorités à prendre toutes leurs responsabilités pour gérer cette crise de manière pérenne.
Une élection d’entacher d’irrégularités
Dans une récente sortie médiatique, Mambé Touré qui se réclame être le secrétaire général du syndicat à Gabriel Touré a dénoncé le processus électoral qui s’est tenu le 16 août dernier au sein de l’hôpital. « Il y’a eu des manœuvres pour tenter d’imposer le candidat du camp adverse. Le bureau national est venu pour superviser les élections. On a par la suite décidé de passer aux votes par bulletin secret, chose que le camp adverse a rejeté, exigeant de procéder à des votes à main levée. Le camp adverse s’est auto-proclamé affirmant avoir remporté les élections, mais en réalité il n’y a pas eu de vote. Je suis le secrétaire général du syndicat national de la santé et de l’action sociale. A l’heure où je vous parle, moi je ne reconnais pas le bureau qui s’est auto-proclamé…Il n’y a pas eu d’élection… J’ai fait recours au bureau national pour dénoncer les faits. On attend maintenant que le bureau national tranche la situation », a expliqué Mambé Touré. Il a par ailleurs souligné : « tous mes militants ont été menacé par certains chefs de service. Ils les ont dits de ne pas voter pour Mambé au risque de se voir infliger des sanctions. D’où la raison qui nous a pousser à demander que les votes se passent par bulletin secret ».
Les grèves au sein de Gabriel Touré se sont accentuées dans un contexte particulier où le gouvernement vient de signer un pacte de stabilité avec plusieurs syndicats des travailleurs. Peut-on constater alors Gabriel Touré semble faire une exception, ou du moins, les agents grévistes qui réclament l’amélioration de leur condition semble plutôt enclenché des actes pour « saboter » le pacte de stabilité qui vient d’être signé. Par conséquent, tout chose est sûr, les autorités compétentes doivent arrêter en toute responsabilité les concierges convertis en humanitaires qui nuisent expressément les efforts des gouvernements successifs.
Hamadoun Alphagalo