Par Croissanceafrique
L’ancien ministre, Tièman Hubert Coulibaly, président de l’Union pour la Démocratie et le Développement (UDD), était face à la presse le samedi 30 janvier 2021. Cette rencontre rentrait dans le cadre de sa présentation de vœux du nouvel an aux hommes et femmes de médias. C’était à l’hôtel au Maeva palace.
Tous les pays du monde sans exception ont été confrontés à divers problèmes au cours de l’année 2020 liés à la crise sanitaire du COVID-19. Notre pays, le Mali ne faisant pas exception s’est confronté à beaucoup de problèmes qui sont d’ordre sanitaire, économique, social et politique. Durant la même année, le Mali a aussi connu une crise sociale marquée par des préavis de grève notamment la revendication de l’application du fameux article 39 des enseignants.
Les législatives de 2020 ont été les pires élections de notre histoire
Après l’élection présidentielle en 2018 qui a porté Ibrahim Boubacar Keita à la tête de la magistrature suprême de notre pays pour un deuxième mandat, les autorités avaient du mal à organiser des élections législatives pour le renouvellement du parlement selon les principes de la loi fondamentale. Après de nombreux reports, les autorités ont décidé de les tenir en 2020, après deux ans d’expiration du mandat des députés.
Au premier comme au deuxième tour, ces élections ont connu beaucoup de difficultés dans plusieurs circonscriptions électorales dues à la non appréciation des résultats par les candidats et souvent même les militants. La cour constitutionnelle, l’institution de la République en charge de la proclamation des résultats définitifs, a proclamé des résultats qui ont beaucoup été contestés. Cette institution est accusée d’avoir truqué des résultats en faveur des candidats favorables au régime en place dans beaucoup de circonscriptions à Bamako et à l’intérieur du pays.
Par conséquent, la somme de ces différentes crises évoquées a occasionné la chute du régime de l’ancien président Ibrahim Boubacar Keita le 18 août 2020 après plusieurs manifestations à Bamako et à l’intérieur du pays demandant son départ à la tête de la magistrature suprême conduisant le Mali à sa 3ème transition de son histoire. C’est dans ce sens que le président de l’Union pour la Démocratie et le Développement (UDD), Tièman Hubert Coulibaly a dit ceci : « Les législatives de 2020 ont été les pires élections de notre histoire » et d’ajouter que 2020 a été une vilaine année pour notre pays.
S’agissant de la prise du pouvoir par les armes, après 1991, 2012 et 2020, l’ancien ministre Tièman Hubert Coulibaly recommande aux uns et aux autres, un diagnostic qui permettra d’identifier les causes de ces différents putschs. Pour lui, l’une des causes des crises politiques et institutionnelles au Mali est l’utilisation de l’argent dans les élections par certains acteurs politiques. « L’argent est le roi du pouvoir au Mali », soutient-il.
Tièman Hubert Coulibaly et l’élection présidentielle prochaine
A ce sujet, Tièman Hubert Coulibaly, n’a pas caché son intention en disant ceci : « Tout homme politique de mon rang doit préparer l’élection présidentielle à venir » et d’ajouter que la nécessité aujourd’hui est de soutenir la Transition pour qu’elle réussisse. Il affirme par ailleurs que tout homme politique doit réfléchir sur le projet pour le développement du Mali.
IB KONE