A la bourse du travail, le lundi 6 décembre 2021, les responsables du mouvement YÈRÈWOLO DEBOUT SUR LES REMPARTS ont animé un point de presse. L’objectif était d’appeler à une grande mobilisation contre les sanctions de la CEDEAO contre le Mali.
Pour rappel, plus d’une centaine de personnalités de la Transition du Mali sont sous sanctions de la CEDEAO (Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest) dont le Mali est membre à la suite d’un sommet extraordinaire des Chefs d’Etat à Accra le 7 novembre 2021. Cette organisation régionale ouest africaine avait donné comme date buttoire aux autorités de Transition maliennes de définir un calendrier pour l’organisation des élections. A défaut, une autre rencontre des chefs d’Etat est prévue le dimanche 12 décembre prochain pour d’éventuelles sanctions contre le Mali.
Le mouvement YÈRÈWOLO DEBOUT SUR LES REMPARTS en collaboration avec beaucoup d’organisations notamment de jeunes, de commerçants, de leaders religieux, appelle à une grande mobilisation les 10, 11 et 12 décembre 2021 à Bamako à la place de l’indépendance et dans toutes les régions du Mali, selon les leaders de ce mouvement et leurs collaborateurs. Pour eux, cette manifestation vise à dénoncer les sanctions de la CEDEAO contre le Mali. Ce mouvement très connu dans sa lutte contre les forces étrangères au Mali en général et la France en particulier, reproche à l’ancien colon d’être derrière les sanctions. Par ailleurs, ils optent pour la prolongation de la Transition.
« Sortons massivement pour soutenir nos frères et sœurs de Songho (Bandiangara). Ne nous trompons pas d’ennemi. Ne combattons jamais ceux qui donnent leur vie pour nous protéger au risque de ne pas tomber dans le piège de ceux qui nous imposent une guerre depuis 10 ans ». Tels sont les propos de Adama Diarra dit Ben le cerveau, leader du mouvement YÈRÈWOLO et membre du CNT (Conseil National de Transition). Cette localité du centre du Mali a fait l’objet d’une attaque terroriste, le vendredi 3 décembre 2021 sur la route du poisson qui a coûté la vie à 31 personnes. Très remontées contre les autorités du pays, les forces vives de la région de Bandiangara ont lancé depuis le lundi 6 décembre une désobéissance civile jusqu’à un nouvel ordre.
IB KONE