Lusaka, Zambie – [21 juillet 2020] – Paradigm Initiative est profondément préoccupée par l’arrestation du journaliste zimbabwéen Hopewell Chin’ono le 20 juillet 2020 à son domicile à Harare. L’arrestation qu’il a diffusée en direct serait liée à trois tweets dénonçant des actes de corruption au sein du gouvernement. La police a également arrêté un militant de l’opposition Jacob Ngarivhume le même jour.
Au milieu d’alertes sur les réseaux sociaux suggérant que Hopewell avait été enlevé par des agents présumés de la sécurité de l’État, la police de la République du Zimbabwe a ensuite publié une déclaration confirmant l’arrestation des deux en relation avec l’accusation d’incitation à participer à des violences publiques comme prévu à l’article 187 (1 ) a) de la loi sur le droit pénal (codification et réforme), chapitre 9:23. Les 2 doivent encore comparaître devant le tribunal pour être officiellement inculpés.
Aujourd’hui, les agents de la sécurité de l’État au Zimbabwe se seraient rendus au domicile de Hopewell pour rechercher les gadgets utilisés pour tweeter les soi-disant informations susceptibles d’inciter les membres du public à commettre des violences publiques. Les comptes de réseaux sociaux Hopewells ont depuis été supprimés. L’arrestation de Hopewell et Jacob intervient à un moment où le Zimbabwe Human Rights NGO Forum, une coalition de 20 organisations dont le MISA-Zimbabwe, a documenté 24 attaques contre des professionnels des médias telles que présentées dans leur rapport de surveillance du verrouillage COVID-19 au Zimbabwe du 19 au 20 juillet 2020 – Les jours 110 à 111 qui retracent les violations des droits de l’homme du 30 mars 2020 lorsque le Zimbabwe a été verrouillé.
Le responsable de programme de Paradigm Initiative pour l’Afrique australe, Bulanda Nkhowani, décrit le développement comme «une action extravagante indiquant un échec du gouvernement du Zimbabwe à protéger les journalistes dans la conduite de leur travail comme mandaté par le principe 20 (1) et (2) de la Déclaration de principes sur la liberté d’expression et l’accès à l’information en Afrique (la Déclaration) adoptée par la Commission africaine des droits de l’homme et des peuples lors de sa 65e session ordinaire tenue du 21 octobre au 10 novembre 2019 à Banjul, Gambie ».