(CROISSANCE AFRIQUE)-La Côte d’Ivoire, sous la direction du président Alassane Ouattara, vit un moment crucial alors que Bloomfield Investment Corporation confirme ses notes financières.
Les perspectives positives sur la note à long terme de A+ en Franc CFA, en plus de la note à court terme de A2, reflètent la résilience de l’économie malgré les défis. L’impact de l’inflation, exacerbé par des crises mondiales, a toutefois été un facteur déterminant dans cette analyse.
L’inflation a profondément affecté la situation économique de la Côte d’Ivoire, étant identifiée comme l’un des principaux défis. Ce phénomène est causé, en partie, par la guerre en Ukraine, qui a perturbé les marchés mondiaux. Malgré cela, le pays a montré des signes de robustesse grâce à des réformes et des investissements fiables. La gestion des finances publiques a également été un élément central pour atténuer les effets de cette inflation sur les ménages. Cela a permis de maintenir une certaine stabilité économique dans un contexte global instable.
En 2022, la Côte d’Ivoire a enregistré une croissance solide de 6,2 %, poursuivant sur une tendance haussière avec une prévision de 6,5 % pour 2023. Cette croissance est attribuée à l’amélioration des secteurs secondaire et tertiaire, qui ont vu des hausses remarquables. En revanche, le secteur primaire a affronté des défis majeurs, affichant une diminution de 4,1 %, en particulier à cause des aléas climatiques. Ces chiffres témoignent d’une économie en mutation, cherchant à se diversifier tout en faisant face à des obstacles significatifs.
Le secteur secondaire de la Côte d’Ivoire, avec une croissance de 10,3 % en 2023, devient un pilier de l’économie nationale. En revanche, le secteur primaire peine à se remettre de perturbations climatiques, impactant notamment les récoltes de cacao et de café. Malgré ces défis, le secteur tertiaire maintient une croissance stable, contribuant à la dynamique économique globale du pays. Cette diversité sectorielle est essentielle pour un développement équilibré et durable.
Les finances publiques de la Côte d’Ivoire ont montré des signes d’amélioration, avec un budget exécuté de manière satisfaisante ces deux dernières années. Cependant, le déficit budgétaire reste préoccupant, représentant 5,2 % du PIB en 2023. La dette publique a connu une hausse notable, mais demeure à un niveau soutenable, bien que le service de la dette puisse poser des défis futurs. Les réformes fiscales ont contribué à l’augmentation des recettes, permettant au gouvernement d’améliorer la situation financière.
Alors que la Côte d’Ivoire se projette vers 2024, des prévisions de croissance de 7,2 % ont été avancées.
Notons que cette croissance serait soutenue par tous les secteurs, avec un accent sur la continuité des plans nationaux de développement. Toutefois, des incertitudes subsistent, surtout concernant les conditions climatiques qui pourraient impacter l’agriculture. Le secteur des mines et des hydrocarbures émerge également comme un moteur potentiel de croissance à long terme, offrant des perspectives encourageantes à l’économie ivoirienne.
Zangouna KONE
