Du 13 au 14 septembre dernier, une trentaine de maraichers (ères) ont été formés sur l’approche SHEP (Smallholder Horticulture Empowerment and Promotion). La formation s’est tenue les locaux de la direction nationale de l’agriculture(DNA).
La cérémonie d’ouverture de ladite rencontre a été présidée par le directeur national adjoint de l’agriculture Ousmane Camara. Il était entouré du coordinateur adjoint de l’Uita-Mali, le Dr Aboubacar Diarra non moins secrétaire administratif de l’Untm ; de la coordinatrice Uita-Mali femme Mme Soumaré Assétou Camara. Les participants à la formation, en majorité des maraîchers et maraîchères, sont venus des syndicats nationaux affiliés à l’Uita-Mali, notamment du Synapro, du Syniatha et du Syntradom.
Dans son mot de bienvenue, la coordinatrice Mme Soumaré a exprimé sa gratitude aux partenaires, notamment l’Uita, qui les appuie dans le renforcement des capacités des membres de leur organisation. Elle est sûre que cette formation axe sur le bio permettra de préserver la santé des consommateurs mais aussi les surfaces exploitées.
Pour le Dr Diarra, cette formation est une continuité des formations initiées par l’Uita-Mali en collaboration avec ses partenaires. Aujourd’hui, elle concerne les maraîchers, a-t-il rappelé avant d’ajouter, il n y a pas de sot métier. «La construction d’une nation c’est une chaine et chaque élément de la chaine compte… », a commenté le représentant de l’Untm. Il a invité les participants a restitué les connaissances acquises une fois de retour dans leurs bases respectives.
Pour sa part, le directeur national adjoint de l’agriculture, Ousmane Camara, s’est dit heureux de constater que des formations comme Uita-Mali sont entrain de combler le manque de formations de nos paysans et maraîchers. Pour la promotion d’un métier, il faut se former, a insisté le DNA adjoint.
Durant deux jours, les formateurs Sidiki Dao et M. Bouaré ont entretenu les participants sur l’approche SHEP, un système axé sur la connaissance du marché avant production. Selon des spécialistes, SHEP est une approche qui réalise « l’agriculture orientée vers le marché » et change l’esprit des agriculteurs passant de «produire et vendre » pour « produire pour vendre ».
Au Kenya, avec cette approche, le projet a réussi à doubler le revenu de 2,500 petits exploitants rien que dans ces 2 années (2007-2009). En tout cas, l’approche SHEP (Smallholder Horticulture Empowerment and Promotion) transforme la mentalité des agriculteurs de « cultiver et vendre » à « cultiver pour vendre », en les aidant à augmenter leurs revenus grâce à des compétences techniques et commerciales adéquates. Cette approche, développée au Kenya avec l’Agence japonaise de coopération internationale (JICA), a été utilisée par des organisations internationales pour soutenir les petits exploitants agricoles. Une évaluation d’impact au Kenya a révélé que le SHEP a permis d’augmenter le revenu horticole de 70 % en moyenne sur deux ans.
Ici au Mali, les responsables nationaux de l’Uita-Mali comptent révolutionner le sous-secteur maraichage à travers l’approche SHEP.
Hamidou TOGO
