(CROISSANCE AFRIQUE)-La cérémonie d’investiture est teintée d’une ambiance à la fois solennelle et charge d’espoir. Les rues de la capitale, Accra, résonnent des chants et des prières de milliers de Ghanéens, qui aspirent à un changement radical. Alors, s’agit-il d’une renaissance d’espoir et de la restructuration économique de la dette ?
Après plusieurs années de déboires économiques, le retour de Mahama à la présidence pourrait représenter une renaissance pour un pays lourdement affecté par une dette publique insoutenable. En effet, les chiffres récents révèlent que la dette du Ghana a atteint des sommets alarmants, dépassant 100% de son PIB, tandis que le fardeau de l’inflation continue de ronger le pouvoir d’achat des citoyens déjà vulnérables.
Dans un tel contexte, la promesse de Mahama de redynamiser l’économie intervient comme un souffle d’air frais. En tant qu’ancien président, il connaît intimement les défis que le pays doit surmonter. Le lancement d’un programme ambitieux de restructuration de la dette, couplé à une stratégie visant à diversifier l’économie au-delà de la seule dépendance aux exportations de cacao et d’or, s’annonce comme une de ses priorités.
Alors que la communauté internationale observe de près ce tournant, les Ghanéens espèrent que la voix de Mahama au sein des instances financières mondiales, comme le FMI et la Banque mondiale, saura porter avec elle les aspirations d’un peuple fatigué mais déterminé.
Par ailleurs, les défis sociaux ne doivent pas être négligés. Les Isles de pauvreté et les inégalités croissantes sont des problèmes qui demandent une attention urgente. Mahama a promis de mettre en œuvre des politiques inclusives qui permettront de garantir l’accès à l’éducation et aux soins de santé pour tous.
Notons qu’alors que son mandat débute, les regards se tournent vers lui, surveillant attentivement chacune de ses décisions, dans l’espoir qu’il saura mener le Ghana vers un avenir plus prospère et équitable. Même si le chemin semble semé d’embûches, la détermination du peuple ghanéen, alliée à son expérience en leadership, pourrait bien permettre de tracer une route nouvelle vers la renaissance économique.
Daouda Bakary KONE