Sénégal : Hausse significative de 3,2%  l’activité du secteur secondaire au deuxième trimestre 2025

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(CROISSANCE AFRIQUE)- Au Sénégal, l’activité du secteur secondaire a connu une augmentation significative de 3,2% au deuxième trimestre de 2025 par rapport au trimestre précédent, démontrant une dynamique économique positive au sein du pays. 

Cette croissance de la richesse générée dans le secteur secondaire résulte principalement d’une augmentation substantielle de la valeur ajoutée dans divers sous-secteurs stratégiques. Notamment, il y a eu une poussée impressionnante de 16,1% dans les activités de fabrication de matériaux de construction, un secteur essentiel pour les infrastructures nationales et le développement immobilier. 

En parallèle, le secteur de la construction, vital pour la création de logements et d’ouvrages publics, a progressé de 14,8%, soulignant un investissement continu dans les infrastructures. De plus, la production et la distribution d’électricité ont crû de 7,9%, illustrant une amélioration de l’approvisionnement énergétique, indispensable pour soutenir les industries et les ménages. Les activités extractives, un pilier important pour l’économie locale, ont enregistré une hausse de 6,6%, tandis que les services vitaux de distribution d’eau et assainissement ont progressé de 4,5%, indiquant un renforcement des services publics de base. 

Ainsi , le secteur du raffinage du pétrole et la cokéfaction ont également contribué avec une croissance de 3,3%, reflétant une demande accrue pour ces produits dans le marché intérieur et à l’exportation. Ces données montrent un secteur secondaire en pleine expansion, mettant en lumière les efforts déployés pour diversifier et renforcer l’économie sénégalaise. Néanmoins, bien que l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (ANSD) constate une croissance globale dans le secteur secondaire, cette augmentation est sérieusement atténuée par une baisse notable dans certains sous-secteurs cruciaux. 

En particulier, on observe un net recul dans la fabrication des produits chimiques de base, qui a enregistré une diminution significative de -22,4 %, ainsi que dans la fabrication des produits agroalimentaires, réduite de -5,2 %. Cette contraction n’est pas sans causes spécifiques, car elle est directement liée à plusieurs déclins dans des activités spécifiques au sein de cette industrie. Par exemple, l’activité de fabrication de produits sucrés, comme le sucre, ainsi que de la chocolaterie et confiserie, a subi une chute dramatique de -27,4 %. 

De plus, l’industrie de l’abattage, de la transformation et de la conservation des viandes a connu un recul de -14,9 %. D’autres produits alimentaires ne sont pas épargnés non plus, avec une diminution de -13,0 % dans leur fabrication. Il en est de même pour la fabrication des aliments destinés aux animaux, qui a enregistré une baisse de -11,4 %, et le secteur des produits laitiers et glaciés, qui ne se porte guère mieux avec une diminution de -6,9 %. Ces chiffres alarmants révèlent une réalité économique plus trouble que celle que suggère la seule croissance du secteur secondaire.

En examinant attentivement les performances économiques comparatives entre le deuxième trimestre de l’année 2024 et la période actuelle, on observe que la valeur ajoutée du secteur secondaire a enregistré une remarquable augmentation de 37,7%. Cette croissance impressionnante est largement attribuable à l’essor spectaculaire des activités extractives, qui ont connu une hausse vertigineuse de 322,2%. Parallèlement, les activités de raffinage du pétrole et de cokéfaction ont également affiché une progression notable de 20,5%, tandis que celles relatives à la distribution d’eau et à l’assainissement ont légèrement augmenté de 7,0%. 

En contraste, la valeur ajoutée du secteur primaire a subi un léger recul de 0,6%, une diminution principalement due à la contraction marquée des activités dans le sous-secteur de la pêche, qui a diminué de 3,2%, ainsi qu’à une baisse des performances agricoles de l’ordre de 1,0%. Cependant, cette tendance négative a été partiellement compensée par une croissance modérée dans plusieurs autres segments agricoles : les activités d’élevage ont enregistré une légère hausse de 0,9%, et celles liées à la sylviculture ont également progressé de 0,4%, contribuant ainsi à atténuer le fléchissement global observé dans le secteur primaire.

En glissement annuel, la valeur ajoutée du secteur primaire a augmenté de manière significative de 6,7 %. Cette évolution positive est principalement portée par la croissance notable de l’agriculture, qui a grimpé de 8,2 %, de l’élevage, avec une hausse de 5,9 %, et de la sylviculture, bien que celle-ci ne soit pas quantifiée de manière précise. 

Par contraste, pour ce qui est de l’activité du secteur tertiaire, elle a enregistré un repli de 0,5 % au deuxième trimestre de l’année 2025. Ce recul s’explique principalement par la baisse de la valeur ajoutée opérée dans le commerce, qui a chuté de 3,4 %, et par le déclin observé dans d’autres domaines tels que les services de santé, qui sont en diminution de 1,7 %, les services de soutien et de bureau, qui ont baissé de 1,6 %, ainsi que les activités de l’information et de la communication, qui ont connu une légère décrue de 0,5 %.

Notons qu’il est important de souligner que ce retrait général du secteur tertiaire a été quelque peu atténué par l’augmentation des activités d’hébergement et de restauration, qui ont progressé de 2,7 %, l’essor des services de transports, avec une élévation de 2,4 %, ainsi que par la croissance des activités artistiques, culturelles et sportives, dont la dynamique positive a contribué à contrebalancer les pertes enregistrées ailleurs.

Mariam KONE 

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