(CROISSANCE AFRIQUE)-Au Niger, des informations rapportées par le Jeune Afrique estiment que « tôt dans la matinée de ce mercredi 26 juillet, les abords de la présidence nigérienne étaient bloqués par des éléments de la garde présidentielle. Si certaines sources évoquent un « mouvement d’humeur », d’autres n’hésitent pas à parler de « tentative de coup d’État » contre Mohamed Bazoum ». Coup d’Etat ou pas, le pouvoir de Mohamed Bazoum était émaillé par des dysfonctionnements graves et sympathiques.
« Tôt ce mercredi matin, des éléments de la garde présidentielle (GP) ont engagé un mouvement d’humeur anti-républicain et tenté en vain d’obtenir le soutien des Forces armées nationales et de la Garde nationale. Le Président de la République et sa famille se portent bien. L’Armée et la Garde Nationale sont prêtes à attaquer les éléments de la GP impliqués dans ce mouvement d’humeur s’ils ne reviennent pas à de meilleurs sentiments », explique la page Facebook de la présidence du Niger. Mais 20 minute après, le fameux twitte a été supprimé sur la page de la présidence du Niger. Mais, malgré nous avons maintenu la capture du tweet et celle de Facebook.
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Selon un fonctionnaire de la présidence, le personnel à l’intérieur du palais n’avait pas accès à ses bureaux. Il n’a pas été possible de savoir immédiatement si le président Mohamed Bazoum se trouvait à l’intérieur. D’autres sources ont rapporté que des négociations sont en cours entre des soldats mutins et le chef de l’État.
Ainsi, plusieurs sources militaires régionales rapportent que « le chef de l’État nigérien est actuellement retenu par les mutins dans sa résidence, à Niamey ». Cette information a été également confirmée par le journal panafricain « Jeune Afrique« . par ailleurs, le JA, reste prudent et explique que « Leur (mutins) nombre demeure inconnu au moment où nous écrivons ces lignes ». La même source estime qu’une autre source proche de la présidence affirme que Mohamed Bazoum est « sain et sauf » et « en train de négocier » avec les militaires impliqués ».
« La garde présidentielle est dirigée par le général Omar Tchiani, déjà en place sous le régime de Mahamadou Issoufou, et que Mohamed Bazoum a conservé à son poste en arrivant au pouvoir, en 2021. Selon de bonnes sources, le chef de l’État envisageait, ces derniers jours, de le démettre de ses fonctions », rapporte Jeune Afrique, ce mercredi matin.
Par ailleurs, aux environs de 8h30 (heure locale), le calme semblait revenu aux abords du palais présidentiel, selon plusieurs témoins présents sur les lieux. Mais la situation restait « confuse », indique une source militaire régionale, auprès des agences de presses régionales. Des sources, selon lesquelles, « il n’y aurait pas eu d’échanges de tirs ».
« Ce n’est pas la première fois que des militaires menacent le régime nigérien. Le 31 mars 2021, des officiers avaient tenté de renverser Mahamadou Issoufou, à deux jours de l’investiture de Mohamed Bazoum », soulève les médias régionaux..
Notons que contrairement à ses voisins, le Mali et le Burkina Faso, gouvernés par des militaires putschistes, le Niger reste l’un des derniers États sahéliens dirigés par un civil. « Comme ses anciens homologues malien Ibrahim Boubacar Keïta, et burkinabè Roch Marc Christian Kaboré, respectivement renversés les 18 août 2020 et 24 janvier 2022, Mohamed Bazoum est confronté à une situation sécuritaire extrêmement volatile », a rapporté, Jeune Afrique.
Pour rappel, un journaliste de Reuters a vu des véhicules militaires bloquer l’entrée du palais présidentiel. « L’accès aux ministères situés à proximité du palais a également été bloqué, ont déclaré les sources de sécurité », a-t-il affirmé, au micro de Croissance Afrique.
Zangouna KONE