(CROISSANCE AFRIQUE)-Le scrutin présidentiel du 6 octobre 2024 a révélé des résultats significatifs pour la scène politique tunisienne.
Annoncé par la Haute Autorité indépendante pour les Élections en Tunisie le 7 octobre, le président sortant Kaïs Saïed a réussi à conserver son poste. Cette élection s’est déroulée dans un contexte de désaffection croissante vis-à-vis du processus politique, un phénomène qui mérite d’être examiné en profondeur.
Résultats du vote : Kaïs Saïed contre Ayachi Zammel
Lors de cette élection, Kaïs Saïed a obtenu un impressionnant total de 2 438 954 voix, tandis que son rival, l’homme d’affaires Ayachi Zammel, a recueilli seulement 7,4 % des voix. Malgré des accusations et un emprisonnement pour des délits électoraux, Zammel a réussi à mobiliser une partie de l’électorat, mais pas suffisamment pour contrecarrer la candidature de Saïed.
Des voix obtenues par chaque candidat
Kaïs Saïed : 2 438 954 voix
Ayachi Zammel : 7,4 % des voix
Taux de participation électorale
Le taux de participation aux élections s’est établi à 28,8 %, ce qui est préoccupant par rapport aux élections précédentes. Avec 9,7 millions d’électeurs éligibles, la faible mobilisation des citoyens témoigne d’une désaffection croissante à l’égard des parlées politiques. Ce phénomène soulève des questions sur l’avenir de la démocratie en Tunisie et sur l’engagement civique de ses citoyens.
Comparaison avec les précédentes élections
Dans le passé, la participation électorale était souvent plus élevée, indiquant un certain intérêt pour les affaires politiques. Ce déclin notable suggère que les électeurs sont de moins en moins convaincus de l’efficacité des élections pour apporter un changement significatif.
Causes du désenchantement électoral en Tunisie
Manque de confiance envers les institutions politiques
Ressentiment face à la corruption généralisée
Difficultés économiques et sociales persistantes
Conséquences de cette élection sur la vie politique tunisienne
Cette élection, marquée par une victoire écrasante de Kaïs Saïed, pourrait renforcer son pouvoir, mais elle pose également des défis importants. Les conséquences de la faible participation posent la question de la légitimité de son mandat. Il est impératif que des mesures soient prises pour raviver l’intérêt politique et restaurer la confiance dans le processus électoral, sinon la démocratie tunisienne pourrait être en péril.