(CROISSANCE AFRIQUE)-La dernière semaine de janvier 2024 a été caractérisée par une activité intense sur le marché primaire des titres publics de l’UMOA, où six États ont réalisé d’importantes levées de fonds. Bien que l’on ne puisse pas encore parler d’une euphorie générale, cette performance suggère un intérêt croissant des investisseurs pour les titres publics de la région.
Entre le 27 et le 31 janvier, la Guinée-Bissau, le Niger, la Côte d’Ivoire, le Burkina Faso et le Sénégal ont réussi à mobiliser un total de 306,7 milliards FCFA, apportant ainsi une bouffée d’oxygène à ces États pour financer leurs projets et répondre à leurs besoins de trésorerie.
Parmi les montants levés, 73 % (soit 203,5 milliards FCFA) ont été perçus par le biais de Bons assimilables du Trésor (BAT), tandis que 35 % (soit 96,99 milliards FCFA) ont été collectés sous forme d’Obligations. assimilables du Trésor (OAT). Cette prédominance des BAT indique une certaine prudence de la part des investisseurs, qui privilégient les titres à court terme.
La Guinée-Bissau a levé 11 milliards FCFA, dépassant son objectif initial de 10 milliards FCFA. De son côté, la Côte d’Ivoire a mobilisé 170,85 milliards FCFA, dépassant également son objectif de 159 milliards FCFA (115 milliards FCFA pour la première tranche et 44 milliards FCFA pour la seconde).
Le Burkina Faso a réussi à collecter 33 milliards FCFA, surpassant son objectif initial de 30 milliards FCFA. De son côté, le Sénégal a levé 55 milliards FCFA, soit une augmentation de 10 % par rapport au montant visé de 50 milliards FCFA, malgré les souscriptions atteignant 92,44 milliards FCFA.
En outre, le Niger a encaissé 11 milliards FCFA, également au-dessus de son objectif de 10 milliards FCFA. En somme, lors de ces cinq opérations, les investisseurs de la région ont souscrit un total de 373,09 milliards FCFA, signifiant un excédent par rapport à la demande initiale de 259 milliards FCFA. Cela se traduit par un taux de couverture de 141 %, soulignant l’attractivité des titres publics de l’UMOA.
Cependant, les rendements associés à ces émissions se répartissent comme suit : plus de 10 % pour les titres de la Guinée-Bissau, atteignant un maximum de 10,27 % ; entre 6 % et 7,60 % pour ceux de la Côte d’Ivoire ; entre 7,18 % et 9,72 % pour le Burkina Faso ; 10,9 % pour le Niger ; entre 7,34 % et 7,92 % pour le Sénégal ; et enfin, 2 % pour l’émission du Togo.
Notons que quatre États de l’UMOA ont permis de revenir sur le marché des titres publics au cours de la semaine du 3 février, visant à lever un total de 90 milliards FCFA. La Guinée-Bissau et le Mali ouvriront le bal avec des objectifs respectifs de 10 milliards et 30 milliards FCFA, tandis que le Niger et le Togo participeront également à ces émissions, espérant collecter 25 milliards FCFA.
Daouda Bakary KONE