La faible présence de l’État ainsi que ses défaillancespolitiques, économiques et administratives des dernières
années ont créé un terreau favorable à la prolifération dedivers groupes armés, au développement sans précédent du banditisme et à l’exacerbation des conflits inter communautaires. Les enlèvements de véhicules de l’État et des ONG, les attaques contre les voyageurs et le sabordage des projets de développement constituent aujourd’hui un véritable défi lancé à l’État.
La détérioration rapide de la situation sécuritaire au Centre qui en a fait une zone d’où l’État et la loi ont pratiquement disparu montre que le reste du pays est aussi menacé.
Il convient donc d’agir avec un sentiment d’urgence et la plus
grande fermeté pour rétablir l’État de droit dans les zones
troublées.
La crise que nous connaissons est multidimensionnelle. Elle
résulte de l’effet conjugué de faillites dans la gouvernance et d’échecs dans les politiques de développement. Elle traduit des inégalités qui se sont creusées, au point de devenir, peu à peu, insupportables à ceux qui les subissaient. Au vrai, c’est toujours à la faveur d’attentes populaires insatisfaites, de frustrations politiques, économiques et sociales profondes que naissent les insurrections et qu’elles s’enracinent dans la population.
Selon lui que je cite « Je suis persuadé qu’une présence forte de l’État sur l’ensemble du territoire permettra de conjurer les menaces qui pèsent sur notre pays. La reconquête du Nord et du Centre passe également par la reconquête des esprits. Les populations de ces régions doivent se sentir parties intégrantes de notre nation et bénéficier des mêmes droits » fin de citation.
Outre le rétablissement de la sécurité des biens et des personnes, Je mettrai en œuvre des actions coordonnées en
vue d’instaurer les conditions d’une bonne gouvernance, au niveau local comme dans la conduite des politiques
sectorielles, propres à renforcer la crédibilité de l’État et de
déployer les programmes appropriés de développement économique et social, qui apporteront les réponses de long
terme aux causes profondes de la crise sécuritaire. L’État doit démontrer sa capacité à protéger toutes les populations.
MESURES PRINCIPALES :
üMise en œuvre de manière diligente du processus Désarmement Démobilisation et Réinsertion (DDR), prévu par l’Accord pour la paix et la réconciliation nationale ; Mise en place d’un programme vigoureux de lutte contre Renforcer la protection des magistrats et du personnel judiciaire qui exercent au pôle judiciaire « antiterrorisme»
et dans les juridictions des zones sensibles ; Prendre des mesures pour la protection des victimes et des témoins impliqués dans les procédures du pôle
judiciaire « antiterrorisme » ;
Adopter et mettre en œuvre une loi de réparation en faveur des victimes, après consultation de toutes les
parties concernées ;Mettre en place une prise en charge immédiate de toutes
les victimes reconnues comme étant dans un besoin urgent d’accompagnement psychologique, médical et économique.
A suivre
Daouda Bakary Koné
Mail: croissanceafrik@gmail.com
Source: croissanceafrique.com