(CROISSANCE AFRIQUE)-Au Mali, dans un contexte régional marqué par des alliances stratégiques, le président de la République du Niger, le général Abdourahamane Tiani, a bouclé une visite d’État importante à Bamako ce mardi 30 septembre 2025, marquant ainsi un échange diplomatique de haut niveau entre les deux nations.
Accueilli chaleureusement par son homologue malien, le général Assimi Goïta, le chef d’État nigérien a saisi cette occasion pour évoquer son précédent voyage au Mali, qui avait eu lieu il y a presque exactement deux ans. Lors de ce premier déplacement, effectué le 22 novembre 2023, il avait souligné la pertinence de l’évolution des relations entre le Mali, le Niger et le Burkina Faso, réunis dans une dynamique confédérale visant à renforcer leur coopération mutuelle et leur solidarité.
Ainsi, le général Tiani a rappelé que cette visite de 2023 avait pour objectif primordial d’exprimer sa gratitude envers les populations du Mali, du Burkina et de la Guinée pour le soutien indéfectible qu’ils avaient offert au Niger en des temps difficiles, notamment lorsque la CEDEAO avait choisi une voie d’agression, à travers une intervention militaire dirigée contre la République du Niger, qui était alors en quête de son propre cheminement et de ses aspirations souveraines.
Aussi, le président Tiani est porteur d’un message de reconnaissance et de profonde gratitude à l’endroit du peuple malien et de son président respecté, le général Assimi Goïta. « J’étais venu affirmer à mon frère Assimi Goïta, ainsi qu’à l’ensemble du peuple malien tout entier, notre gratitude et notre reconnaissance infinie pour ces lourds sacrifices consentis. En effet, c’est un sacrifice monumental et il faut impérativement le qualifier en tant que tel : le fait de risquer d’entrer dans un conflit armé, une guerre, éventuellement si le Niger venait à être agressé. Depuis cette décision courageuse, nous avons évolué dans un cadre global et stratégique en créant, avec détermination et vision commune, l’Alliance des États du Sahel le 16 septembre 2023, suivie quelques mois plus tard par la création historique de la Confédération des États du Sahel, qui a vu le jour exactement en 2024 à Niamey », a laissé entendre Tiani avec passion et conviction.
Parmi les différents objectifs établis, le général Abdourahamane Tiani du Niger a énoncé avec précision ceux qui ont été assignés à cette Confédération. Notamment, le premier pilier, qui revêt une importance primordiale, concerne les préoccupations urgentes de nos populations sahéliennes, et se concentre particulièrement sur « la défense et la sécurité », considérées comme essentielles pour garantir la stabilité régionale. Ensuite, le deuxième pilier, tout aussi crucial, concerne la diplomatie, une composante clé pour renforcer les relations internationales et favoriser la coopération entre les États. Enfin, le troisième pilier, mais non des moindres, est celui du développement, visant à promouvoir la croissance économique et sociale de notre région. Pour l’évaluation et le suivi de ces trois piliers stratégiques, nous nous réunissons régulièrement à travers nos structures intermédiaires, qu’il s’agisse d’experts hautement qualifiés ou de ministres chevronnés, afin de mesurer les progrès accomplis et, comme je me permets de l’exprimer, d’évaluer les objectifs déjà atteints ainsi que ceux à réaliser dans le cadre des préoccupations de cette confédération, qui œuvre inlassablement pour le bien-être et l’avenir des peuples du Sahel.
C’est dans ce cadre précis et stratégique que le président Tiani, chef d’État engagé et visionnaire, s’est retrouvé dans la capitale malienne, Bamako, pour échanger en toute fraternité et complicité avec son homologue et frère d’armes, le général Assimi Goïta. « Je suis présentement à Bamako, a-t-il déclaré avec un ton empreint de solennité et d’espoir, pour essayer de faire, avec mon frère Assimi Goïta, un tour d’horizon. Ce tour d’horizon inclut de grands objectifs, parmi lesquels figurent bien évidemment les trois domaines essentiels que je viens de citer. Vous êtes certainement au courant, comme tous les peuples qui constituent la Confédération, de notre volonté inébranlable de créer et de consolider une force unifiée et robuste. Cette force, dont l’état-major est déjà opérationnel, symbolise notre détermination à aller de l’avant ensemble dans un esprit de coopération et de progrès soutenu. », a-t-il conclu.
Daouda Bakary KONÉ