Ce lundi 16 décembre 2019, premier ministre chef du gouvernement, ministre de l’économie et des finances Dr Boubou Cissé en collaboration avec la Directrice des opérations de la banque mondiale à procédé à la signature de l’Accord de financement de l’opération de politiques de développement du Mali en faveur de l’énergie durable et de l’amélioration de la prestation de services pour une stabilité. C’était en présence des acteurs du secteur de l’énergie et le développement durable.
Il s’agit d’une signature d’une convention d’accord de financement exceptionnel d’un montant de deux cent cinquante millions de dollars soit environ 148,7 milliards de francs CFA avec la Banque Mondiale représentée par sa directrice des opérations madame Soukeïna Kane.
Le Premier Ministre était accompagné du ministre malien de l’Energie M. Sambou Wagué et du ministre de l’agriculture Moulye Ahmed Boubacar.
Cet appui budgétaire vient soutenir la politique de développement du Mali dans les secteurs prioritaires pour une croissance accrue et soutenue comme l’énergie, les services décentralisés, l’agriculture, les investissements sociaux de base entre autres.
Communément appelé « Appui budgétaire de la Banque mondiale ». Cet Accord de financement confirme, s’il en était encore besoin, la vitalité et la qualité de la coopération entre le Gouvernement du Mali et le Groupe de la Banque mondiale.
C’est pourquoi, compte tenu des défis sécuritaires et du contexte de fragilité que connait le Mali, cette opération d’appui budgétaire d’un montant inédit de 250 millions de dollars américains a pour triple objectif de (i) contribuer à la viabilité financière du secteur de l’énergie ; (ii) mettre en place un mécanisme de subventions agricoles plus ciblé et plus efficace ; et grâce aux économies ainsi réalisées, (iii) augmenter la fourniture de services décentralisés en faveur des couches défavorisées de la population. Cet Accord de financement s’articule donc autour de trois piliers. Il est le premier d’une série de deux appuis budgétaires généraux programmes.
Selon la directrice des opérations de la Banque mondiale Mme Soukeyna KANE
« L’objectif du premier pilier est de réduire le montant des subventions octroyées au secteur de l’électricité dans le budget général de l’État. Il vise à renforcer le contrôle du Gouvernement sur la gestion du secteur de l’électricité et à éliminer d’ici 5 ans la nécessité de le subventionner« , dit-elle.
A cette fin, le Gouvernement a validé un plan de redressement du secteur de l’énergie qui prévoit une série de
mesures clés assorties d’un chronogramme précis pour renforcer la viabilité du secteur et accroître les revenus de la compagnie Energie du Mali (EDM).
Parmi ces mesures, la directrice KENE
retient notamment le relèvement des tarifs d’électricité moyenne tension et la mise en œuvre du mécanisme de prépaiement.
Par ailleurs, le rééquilibrage des comptes d’EDM résultera de l’augmentation prévue des importations d’énergie à la fois meilleur marché et plus propres que la production actuelle, et d’un meilleur mix énergétique privilégiant les projets d’énergie renouvelable.
Le deuxième pilier de l’Accord de financement vise à améliorer l’efficacité des subventions agricoles et du
système foncier. Un programme de bons électroniques (aussi appelé e-voucher) a été introduit pour étendre et mieux cibler le programme de subventions en faveur des agriculteurs les plus pauvres tout en améliorant la transparence de la chaîne d’approvisionnement et en créant
de meilleures conditions juridiques et institutionnelles pour le développement des marchés des intrants agricoles.
Au demeurant, afin de garantir la sécurité foncière et attirer plus d’investissements privés dans le secteur agricole, l’opération vise également à améliorer le financement des commissions foncières et à renforcer leurs capacités de fourniture de services de médiation en cas de conflits fonciers.
Le troisième pilier de cet appui budgétaire a pour but d’améliorer le déploiement décentralisé et la supervision des
services sociaux. Le programme vise à renforcer la prévisibilité et l’effectivité des transferts aux collectivités territoriales notamment dans les secteurs de la santé et de l’éducation.
Cette mesure accompagne l’engagement des autorités en faveur de ldécentralisation comme outil majeur pour restaurer la paix et la stabilité du pays.
Enfin, cette opération d’appui budgétaire comprend des mesures importantes visant à renforcer la transparence et la responsabilisation dans la gestion des ressources publiques en améliorant le suivi des recommandations du Bureau du Vérificateur général.
Daouda Bakary Koné
Source: Croissanceafrique.com