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Le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres ainsi que le milliardaire et philanthrope Bill Gates, ont appelé à ce que les médicaments contre la COVID-19 soient envoyés dans les pays qui en ont le plus besoin, pas au « plus offrant ». C’est ce qu’ils ont notamment déclaré lors d’une conférence virtuelle portant sur la pandémie de coronavirus organisée par la Société internationale de lutte contre le SIDA.
Antonio Guterres a déclaré que, comme pour le VIH, la réponse à la COVID-19 doit être juste et ne pas être motivée par des choix politiques. La Commission européenne et l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) ont toutes deux mis en garde contre une concurrence malsaine dans la ruée vers un vaccin. Mais certains responsables à Washington ont indiqué qu’ils chercheraient à donner la priorité aux résidents américains. Bill Gates, qui s’intéresse surtout à la santé, a fait écho à l’appel de Monsieur Guterres, affirmant que les vaccins ne devaient pas être destinés uniquement à ceux qui pouvaient se le permettre.
« Si nous laissons les médicaments et les vaccins aller aux plus offrants plutôt qu’aux personnes et aux endroits où ils sont les plus nécessaires, nous aurons une pandémie plus longue, plus injuste et plus meurtrière. Nous avons besoin de dirigeants pour prendre ces décisions difficiles concernant une distribution basée sur des principes justes, et pas seulement sur des facteurs dictés par les marchés », a-t-il expliqué Bill Gates. Il a également ajouté que la pandémie a également perturbé les chaînes d’approvisionnement mondiales pour les traitements d’autres maladies, y compris le sida. Selon lui, cela pourrait limiter l’accès aux médicaments à des centaines de milliers de personnes dans le monde.
(Photo : VCG)
