Par Futura-science
La découverte de vapeur d’eau dans l’atmosphère de Ganymède, à partir d’observations réalisées par Hubble en 1998, 2010 et 2018, renforce l’attrait de cette lune.
Cette lune, qui sera étudiée de près par la sonde Juice de l’ESA à partir de 2029, arbitre un océan d’eau salée à l’état liquide. Ce dernier pourrait être propice à l’existence d’une forme de vie !
Pour la première fois, des astronomes ont détecté de la vapeur d’eau dans l’atmosphère de Ganymede, une des quatre lunes galiléennes de Jupiter.
Cette découverte renforce l’intérêt de cette lune dont on sait aujourd’hui qu’elle abrite un océan d’eau salée à l’état liquide, piégé entre deux couches de glace à plus de 160 kilomètres sous sa surface. Comme sur Europe et Callisto, deux autres lunes de Jupiter.
En comparant des spectres réalisés par l’instrument Stis d’Hubble dans l’ultraviolet en 1998 et 2010, avec des observations plus récentes réalisées en 2018 avec l’instrument COS pour mesurer la quantité d’oxygène atomique dans l’atmosphère de Ganymede, les astronomes se sont rendus compte d’une mauvaise interprétations des données initiales.
Alors que l’on supposait à partir des observations de 1998, la présence d’oxygène atomique dans l’atmosphère de Ganymède, les astronomes sont arrivés à la conclusion que, finalement, il n’y en avait pas tant que cela, contrairement à l’oxygène moléculaire bien plus présent dans l’atmosphère de Ganymède.VOIR AUSSILa sonde Juice visitera Jupiter et ses lunes à la recherche de la vie
Pour expliquer cette découverte, l’équipe de Lorenz Loth a remarqué que la température de surface de Ganymède varie fortement tout au long de la journée et, vers midi, près de l’équateur, elle peut devenir suffisamment chaude pour que la surface glacée libère de petites quantités de molécules d’eau.
En effet, les différences perçues entre les images UV, acquises à différentes époques (de 1998, 2010 et 2018) sont directement corrélées à l’endroit où l’eau serait attendue dans l’atmosphère lunaire.
« Au départ, seul l’O2 avait été observé, a expliqué Lorenz Roth. Cela se produit lorsque des particules chargées érodent la surface de la glace. La vapeur d’eau que nous avons maintenant mesurée provient de la sublimation de la glace causée par la fuite thermique de vapeur de H2O des régions glacées chaudes. »