Lutte contre la prolifération des armes légères et de petits calibres au Mali : Rideau sur un l’atelier de renforcement des capacités

Date:

Le mercredi 9 Mars 2022 a

Il s’agit d’un atelier de formation organisé par l’Association des femmes pour les initiatives de paix (AFIP). Cet atelier s’est tenu dans le cadre de la lutte contre la prolifération des armes légères et de petits calibres (ALPC) au Mali. C’est pourquoi, cette rencontre était présidée par Lieutenant-Colonel Awa Dembélé accompagnée par Madame la Présidente de l’AFIP Fatoumata Maïga et Lieutenant-Colonel Oumou Diarra.

À l’entame de ses propos, Lieutenant-Colonel Madame Awa Dembélé à souhaiter une excellente fête de 8 mars et une cordiale bienvenue à cet atelier de renforcement des capacités. Même si ce vœu est venu en retard, le colonel Awa Dembélé a tenu à vous témoigner toute sa solidarité pour les nombreuses tâches et responsabilités et les assure en longueur de journée pour le bien des communautés femmes.  Selon elle, il est important de rappeler que les femmes demeurent des actrices incontournables dans la promotion de la paix et de la cohésion sociale en jouant un rôle de socle dans l’équilibre de la nation. De façon spécifique, leur rôle particulier dans le foyer, dans l’éducation des enfants et le maintien de l’équilibre social, elles contribuent avec efficacité dans les initiatives de promotion de la paix et particulièrement dans la lutte contre les armes légères et de petit calibre. Aussi, est-il important de mentionner que les caractéristiques uniques et profondément sociétales du problème des armes légères nécessitent une intégration complète des perspectives du genre dans toutes les dimensions du contrôle des armes légères. Le commerce illicite et la prolifération des ALPC ont un impact différent sur les femmes, les hommes, les filles et les garçons. Raison pour laquelle, le plan d’action national du Secrétariat Permanent prend en compte les besoins de ces groupes dans chacun de ses domaines fonctionnels, en accordant une attention particulière aux groupes les plus vulnérables. En prononçant ce discours ce matin, elle doit témoigner sa solidarité à l’égard des femmes qui sont marginalisées et victimes de certains maux dans la société.

 Celles qui ont été les victimes directes de la crise, de l’utilisation abusive des armes légères et de petit calibre. Plusieurs d’entre elles ont subi « le viol, la séquestration, les traumatismes psychologiques, la perte d’un conjoint, d’un enfant ou d’un frère et par-dessus tout, les discriminations de toute sorte ». Cet atelier d’une journée portant sur le thème : « les priorités des femmes du Mali dans le cadre de la réduction de la violence extrême en armes », vise à parcourir les difficultés auxquelles les femmes sont confrontées.

 Et partant de là, trouver les propositions idoines afin de renforcer leur résilience. Le lien avec la problématique des renforcement, des connaissances, des femmes sur les dangers liés aux ALPC en vue d’encourager leur participation active dans la lutte contre la prolifération des ALPC au Mali se pose avec acuité et vient à point nommé puisqu’il conforte les résolutions pertinentes du conseil de sécurité des Nations Unies (résolutions 1325 et 1820) qui établissent le lien entre la violence sexuelle en tant que tactique de guerre et les questions concernant les femmes, la paix et la sécurité. Notre combat de réduction de la violence extrême au Mali ne doit aucunement souffrir de la conjoncture actuelle, quand bien même les temps sont difficiles, nous resterons déterminés et engagés pour mener à bien cette lutte. Votre présence dans la salle me réconforte en cela et cette activité est la manifestation concrète de votre détermination. Je ne saurai terminer mes propos sans vous rappeler encore une fois de plus que les armes sont à l’origine de nos maux.

Pour sa part, Madame la Présidente Fatoumata Maïga a considéré la situation délétère qui se vit en Europe marquée par la guerre entre la Russie et l’Ukraine depuis le 24 février 2022. Notant l’appel du Président ukrainien Volodymyr Zelensky, ce dimanche 27 février 2022, à toute personne qui est en mesure de se battre à rejoindre l’Ukraine. Un appel lancé aux étrangers à rejoindre la « légion internationale » qui a été relayé jusqu’en Afrique ; Constatant que depuis le 28 février 2022, des personnes d’origines africaines sont empêchées de monter dans des trains pour quitter l’Ukraine ou de passer certaines frontières européennes ;

« Ayant appris que depuis le début du mois de mars 2022, des jeunes africains se font enrôlés pour aller combattre en Ukraine ; Vu que les premières victimes de cette guerre sont les femmes et les enfants. Nous, Femmes africaines, membres du FIFEF/JIFA, conscientes des effets collatéraux dommageables de cette guerre, suivons avec grand intérêt l’évolution de la situation en Europe », a laissé entendre.

Condamne la position de l’Ukraine visant à la prolifération des armes légères

Par ailleurs la Présidente, en tant que mères, épouses, sœurs et filles n’a pas manqué cette position de l’Ukraine face à cette tension  : « nous condamnons toute forme de violence et invitons les belligérants européens à privilégier la négociation, seul moyen indiqué pour résoudre les différents ; Nous nous indignons de la discrimination faites aux africains vivant en Ukraine lors des  évacuations des zones de conflits et, en vertu de l’application des articles 2 et 3 de la Déclaration Universelle des droits de l’homme, demandons un traitement égal pour les africains en tout lieu et tout temps ;  Appelons la jeunesse africaine à la prudence et à la vigilance quant à tout appel à l’enrôlement  pour la guerre moyennant subsides et leur rappelons l’histoire des tirailleurs sénégalais ;

 Lançons un appel vibrant à l’endroit des acteurs de la société civile et des toutes les organisations de la jeunesse de mener une campagne de sensibilisation de proximité pour endiguer le phénomène de recrutement des jeunes, et de surcroît à l’insu des gouvernants et des parents ;  Interpellons le Président de l’Union Africaine Macky SALL ainsi que tous ses pairs africains, chacun en ce qui le concerne, à réagir par rapport à ce blocage des africains en Ukraine et instruire leurs ambassades à veiller à la mise en sureté de leurs ressortissants ; et attirons l’attention sur la nécessité de prendre des mesures idoines pour empêcher cet enrôlement des  jeunes africains dû principalement à leur désœuvrement, véritable cause de leur perdition », a-telle affirmé.

Notons que cette rencontre s’est déroulée à la salle de conférence de Secrétariat permanent de la lutte contre la prolifération des ALPC.

Habib Samake.

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Croissance Afrique (sarl) est un Média multi-support qui propose plusieurs rubriques axées sur l’actualité économique du continent. Le magazine est un journal (en ligne) qui traite spécialement les informations financières dédiées à l’Afrique. Il est également le premier média malien spécialisé dans la production d’Informations Économiques, financières, Stratégiques, et orienté vers le reste du monde. Le Magazine a été fondé en Novembre 2017 à Bamako.

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