Des indicateurs à l’horizon confirment tous que le 21e siècle connaîtra de graves crises au monde aux niveaux politique et économique, ainsi qu’aux niveaux civilisationnel et culturel. Les extrémistes dans le monde croient qu’ils détiennent l’exclusivité de la vérité et que les autres se trouvent dans l’ignorance ou dans l’erreur, C’est pour cette raosin, nous estimons nécessaire d’instaurer et de développer une coexistence et un dialogue entre religions .
De plus en plus , dans certaines régions du monde , une attitude guidée par le recours à la violence entre les adeptes des religionx s’aggrave.La plupart d’entre eux cherchent à convaicre les autres par leur foi , mais pas à les écouter et à échanger avec eux.
C’est pour cela que la coexistence interreligieuse doit s’élargir pour éliminer les causes de tension, de rupture, d’instabilité dans de nombreuses régions du monde, et soutenir les efforts de la société et les élites intellectuelles pour approfondir la tolérance, instaurer la sécurité et la paix , et orienter le dialogue entre les civilisations à tous les niveaux. Cette coexistence interreligieuse, qui est en même temps coexistence entre cultures et civilisations, si elle ne vise pas à servir les nobles objectifs, le sens positif en est perdu .
En outre , le dialogue entre les civilisations est une nécessité absolue pour remplir les conditions d’une vie humaine décente à la lumière d’une paix juste, du respect mutuel le droit à la différence, au contraste et au pluralisme dans le cadre de l’unité de la communauté humaine. D’autant plus , le dialogue entre les civilisations est un moyen efficace d’éliminer la discrimination raciale, l’extrémisme religieux, les barrières accumulées de malentendus mutuels et d’idées préconçues fondées sur des fondements erronés.
Pour que le dialogue s’engage vraiment, il faut une reconnaissance mutuelle Autrement dit, il faut pratiquer la modestie, apprendre l’humilité, ne pas chercher à démontrer sa supériorité, mais se montrer réceptif à l’apport des autres, savoir écouter et accueillir ce qu’ils disent. En second lieu, le dialogue ne doit pas avoir pour but la conversion de l’autre, faire du prosélytisme ou autrement dit recruter des adhérents pour la religion à laquelle on appartient, alors le dialogue se fourvoie et se dévoie.
Je pense que les actes terroristes partout dans le monde démontrent la nécessité d’un renforcement du dialogue interreligieux, c’est un défi qui est devenu plus important aujourd’hui que jamais, car les groupes extrémistes, désirent exploiter les différences religieuses, sectaires et ethniques, pour commettre leurs actes barbares, et cherchent à à enterrer le patrimoine culturel commun de notre humanité et créer le choc des civilisations.
Certainement, l’extrémisme trouve ses racines dans une instrumentalisation de la religion à des fins de pouvoir, mais aussi dans le vide d’idéaux et dans la perte d’identité , comme a affirmé le Pape François en 2016 , en s’adressant au corps diplomatique accrédité auprès du Saint-Siège : « L’extrémisme et le fondamentalisme trouvent un terrain fertile, non seulement dans une instrumentalisation de la religion à des fins de pouvoir, mais aussi dans le vide d’idéaux et dans la perte d’identité – aussi religieuse – que connaît dramatiquement l’Occident. D’un tel vide naît la peur qui pousse à voir l’autre comme un danger et un ennemi, à se refermer sur soi-même en se retranchant sur des positions préconçues ».
En guise de conclusion , le plus grand défi auquel l’humanité fait face, consiste à dépasser l’indifférence entre adeptes de toutes les religions, afin de travailler ensemble pour la paix, dans le but de lutter contre l’extrémisme violant et de promouvoir la culture du dialogue interreligieux.
Un texte ecrit par Khalid Cherkaoui Semmouni, professeur à l’Université Mohammed V à Raba