Le Roi du Maroc opte pour la généralisation de la couverture sociale d’ici 2023

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Il s’agit du second chantier majeur de la feuille de route royale pour les prochaines années, le projet de généralisation de la couverture sociale pour tous les Marocains s’articule autour de principaux axes : étendre, d’ici 2023 au plus tard, la couverture médicale obligatoire.

Le gouvernement Marocain veut faire en sorte que 22 millions de bénéficiaires additionnels accèdent à l’Assurance maladie de base qui couvre les frais de soins, de médicaments, d’hospitalisation et de traitement.

Par ailleurs, la généralisation des allocations familiales qui bénéficieront ainsi à près de sept millions d’enfants en âge de scolarité, soit trois millions de familles , e viendra ensuite l’élargissement de la base d’adhérents au système de retraite en y incorporant quelque cinq millions de Marocains parmi la population active non titulaire d’un droit à une pension. Et enfin, la généralisation de l’accès à l’indemnité pour perte d’emploi au profit des Marocains ayant un emploi régulier.

Par exemple, six mois après le discours d’octobre 2020, la Commission spéciale mandatée par le roi Mohammed VI pour mener une réflexion et un débat sur le futur modèle de développement du Maroc rend sa copie. Un rapport qui dessine un projet ambitieux exigeant des mutations profondes dans les mentalités, les organisations, les processus, et les structures de création de valeur.

Il s’agit d’une commission que préside l’ancien ministre de l’Intérieur et actuel ministre de l’Education, Chakib Benmoussa, recommande plusieurs choix stratégiques « pour enclencher une nouvelle dynamique de création de valeur, qui soit structurellement inclusive de tous les citoyens et de tous les territoires ».

Au niveau de l’économie, la commission estime « fondamental d’accélérer » la transformation de cette dernière pour la rendre « dynamique, diversifiée et compétitive, créatrice de valeur ajoutée et d’emplois décents, et génératrice de ressources pour financer les besoins sociaux ».

Pour concrétiser cette transformation, les membres de la commission conseillent de mettre davantage l’accent sur « le renforcement de la capacité de résilience et d’adaptation de l’économie nationale autant aux chocs induits par la crise actuelle de la Covid-19 qu’à d’autres types de crises dont la fréquence et l’intensité pourraient s’accentuer à l’avenir ».

Ils citent également quelques préalables qui accéléreront cette transformation : libérer l’initiative privée et l’entrepreneuriat à travers un environnement des affaires transparent, sécurisant et prévisible ; améliorer la compétitivité du tissu productif en réduisant significativement les coûts des facteurs, notamment l’énergie et la logistique ; orienter l’investissement du secteur privé, grands groupes et PME, vers les secteurs porteurs et d’avenir et vers la montée en gamme des systèmes productifs ; valoriser l’économie sociale et l’ériger en pilier de développement et gisement de création d’emplois décents dans les territoires.

D’une part, le Roi opte également pour la relance économique: « Cette crise a révélé un ensemble de dysfonctionnements, de déficits et elle a eu un impact négatif sur l’économie nationale et l’emploi. C’est pourquoi Nous avons lancé un plan ambitieux de relance économique et un grand projet de couverture sociale universelle. Le plan de relance économique sera la priorité de la feuille de route royale. Deux mois auparavant d’ailleurs, le chef de l’Etat marocain, dans son discours du Trône, demandait la mise en œuvre d’un plan ambitieux de relance économique. Evalué à 120 milliards de dirhams (11% du PIB), le plan comprend deux dispositifs principaux : un dispositif de prêts garantis par l’Etat et un fonds d’investissement stratégique.

Il faut signaler que ce plan soutiendra les secteurs productifs, notamment le tissu des PME, avec l’objectif de rehausser leur capacité à investir, à créer des emplois et à préserver les sources de revenus.

Notons que le plan de relance sera adossé à un instrument d’accompagnement et de financement : le Fonds Mohammed VI pour l’investissement. Instrument central de la relance post-Covid, le fonds portant le nom du souverain – avec toute la symbolique que cela implique sur le plan de l’exécution – sera orienté vers l’investissement et sera doté d’une enveloppe de 15 milliards de dirhams à partir du budget de l’Etat.

Pour rappel, les chantiers prioritaires sur lesquelles porteront les « investissements de la relance » comprennent la restructuration industrielle ; les secteurs émergents et à forte valeur ; la relance de la PME ; les infrastructures ; l’agriculture ; et le tourisme.

Korotoumou Sylla

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