Rapportée la Banque africaine de développement (BAD), partenaire de mise en œuvre de We-Fi, l’initiative de financement des femmes entrepreneures We-Fi a annoncé le mardi 26 Avril 2022 une enveloppe symbolique de 15 millions USD pour développer des solutions financières numériques en direction des petites et moyennes entreprises (PME) appartenant à des femmes, au Cameroun, en Egypte, au Kenya, au Mozambique et au Nigeria.
Selon Stefan Nalletamby, directeur du Département du développement du secteur financier au Groupe de la BAD : « Les solutions financières numériques sont essentielles pour améliorer la qualité de vie des personnes en Afrique, et pour réduire l’écart entre les sexes en matière d’accès au financement. Cette ressource sera utilisée non seulement pour élargir l’accès au financement des PME féminines, mais aussi pour fournir une voie pour leur autonomisation économique et leur résilience accrue », a-t-il déclaré.
Pour rappel, l’Initiative de financement en faveur des femmes entrepreneures (We-Fi) investit dans plus de 15 000 entreprises féminines en pleine crise du coronavirus. En 20 août 2020 à Whington Dc, l’Initiative de financement en faveur des femmes entrepreneures (We-Fi) avait annoncé sa troisième série d’allocations de fonds constituée de 49,3 millions USD , qui devrait bénéficier à plus de 15 000 entreprises dirigées par des femmes et permettre de mobiliser environ 350 millions USD auprès d’autres sources publiques et privées.
Sur le plan mondial, les femmes entrepreneures sont durement touchées par la crise du coronavirus. De nouvelles données mettent en évidence les effets disproportionnés des mesures de confinement sur les PME féminines.
Par exemple, plusieurs pays d’Afrique subsaharienne, notamment, ont environ 60 % des petites entreprises dirigées par des femmes ont perdu leurs sources de revenu, soit un pourcentage trois fois supérieur à celui observé dans les entreprises dirigées par des hommes.
Notons que selon des travaux de recherche conduits récemment par la Banque mondiale, le risque de cessation d’activité des entreprises féminines est supérieur d’environ 6 points de pourcentage à celui des entreprises détenues par des hommes.
Daouda Bakary Koné