(CROISSANCE AFRIQUE)-Le Mali a célébré 12 juin 2022 la Journée Mondiale Contre le Travail des Enfants et le 16 juin, la Journée de l’Enfance Africain, le Président de la COMADE ( coalition malienne pour les droits des enfants). Ces journées commutatives ont été fêtées le samedi 25 juin 2022 à travers une audience du parlement des enfants du Mali reconduit par le représentant du parlement des enfants Harouna Traoré. Cette rencontre a enregistré la présence de beaucoup d’autres personnalités structurelles.
À l’entame de son propos, Harouna Traoré a affirmé ceci: « permettez-moi de vous transmettre tous ici présents le bonjour de tous les enfants du Mali et d’Afrique. C’est avec un immense plaisir et un honneur profond que je m’adresse à vous, vous qui luttez tous les jours pour la protection et la promotion de nos droits, a transmis » dit-il.
Il a rappelé également que la présente cérémonie qui nous réunit aujourd’hui a pour but de commémorer la journée de L’enfants Africain et celle du travail des enfants. Nous voici réunis une fois de plus pour commémorer le massacre des enfants de Soweto par le régime de l’apartheid en 1976.
Cette journée mémorable est d’une importance capitale pour nous les enfants, car elle nous donne l’occasion de comptabiliser les acquis et de jeter un regard critique sur ce qui reste à faire pour plus d’efficacité dans nos actions de protections de l’enfance.
La journée de l’enfant Africain est célébré chaque Année en souvenir du 16 Juin ou des milliers d’étudiants ont manifesté pour une éducation de qualité. Des centaines d’enfant ont été tués et blessés par le régime d’apartheid en Place. Nous commémorons cette journée depuis, en Hommage à ces milliers d’étudiants qui se sont battues pour leur droit élémentaire celui à l’éducation. L’éducation est un puissant facteur du développement et du changement. C’est l’un des investissements les plus importants qu’un pays puisse faire pour son avenir. Elle améliore la santé et les moyens de subsidence, contribue à la stabilité sociale et stimule la croissance économique à long termes. Elle est aussi essentielle à la réalisation de chacun des 17 Objectifs de développement durables.
Avec les instabilités politiques et la fragilité sécuritaire, il a martelé que « notre pays, le Mali traverse une crise complexe et multidimensionnelle depuis 2012. La situation de crise a engendré beaucoup de pertes dans notre pays, tant au niveau matériel qu’humaines et c’est nous les enfants qui payons la plus lourde conséquence. La crise a fait de certains d’entre nous des enfants orphelins, elle a fait de nous des déplacés, à cause d’elle beaucoup d’entre nous sont séparés de nos parents ou non accompagnés, elle a fait de nous des soldats, nous sommes nombreux à être victimes des restes explosifs de guerre, certains ont perdus la vie et d’autres sont aujourd’hui en situation de handicap. Les enfants maliens sont devenus des étrangers, des personnes inconnues dans leur propre pays car ils ont perdu leur acte de naissance au cours de la guerre et certains d’entre nous ne sont même pas enregistré.
Le travail des enfants, l’exploitation sexuelle des enfants à des fins commerciales sont devenues des réalités connues de tous au cours de cette guerre.
Selon le Cluster Éducation, le pays compte plus de 519 300 élèves déscolarisés pour cause d’écoles fermées soit une augmentation de 13 % en un an. Aussi, on compte 1 731 écoles fermées, 21 % de plus qu’en 2021. Les statistiques nous disent qu’entre 2008 et 2009 près de 10000 enfants étaient reconnus soldats, à cela s’ajoute 94,3% qui ont vécu plusieurs évènements traumatiques selon les enquêtes du 22 novembre 2014 au 14 février 2015. A ce taux s’ajoutent les syndromes dépressifs, les troubles psychosomatiques.
Il a souligné que l’Organisation Internationale du Travail a désigné le 12 juin comme étant la journée internationale du travail. « Au regard des textes ratifiés par notre pays, notamment la convention N°138 De l’OIT sur l’Age minimum d’admissions a l’emploie et au travail, la convention N°182 De l’OIT qui parle sur les pires formes de travail, la charte Africaine des Droits et du Bien-être de l’Enfant(CADBEE), il est plus qu’urgent d’œuvrer à son application effective. Beaucoup d’efforts ont été déployés afin de mettre l’enfant au cœur des décisions les concernant.
Selon lui, « des résultats appréciables ont, certes, été atteints mais beaucoup restent à faire également en termes de défis à relever . 168 millions d’enfants dont plus de 3 millions au Mali sont encore employés contre leur gré dans le monde. Pour lutter contre le travail des enfants le Mali a entrepris plusieurs actions sur le plan institutionnel, législatif et juridique. Ce qui résulte de l’interdiction du travail aux enfants de moins de 15 ans sur le territoire malien. Pour mener à bien la lutte contre le travail des enfants, une cellule nationale contre le travail des enfants a été mise en place depuis 2010. Selon les responsables les études nationale sur le travail des enfants qui a été réalisée en 2005, parle de 2 enfants sur 3 qui sont économiquement actifs. Notre Objectif est d’arriver d’ici 2025, vraiment à éliminer les formes les plus dangereuses du travail des enfants. Les textes sont là, des textes qui interdisent le travail des enfants. Mais avant les textes il faut informer, il faut connaître ces textes » a-t-il rappelé.
Enfin, il a terminé ses propos en laissant un cri de cœur à tous de faire la question de l’enfance un sujet primordial surtout pendant les situations de crise et de conflit car les enfants méritent toute attention particulière et doivent avoir tout leur droit pour être des futurs responsables tout en assurant l’éducation des enfants.
Habib Samake