Sécurités alimentaire et nutritionnelle: Uita-Mali outille ses membres

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(CROISSANCE AFRIQUE)-Du 25 au 26 août dernier s’est tenu à la Bourse du travail un atelier de renforcement de capacités des membres de l’Uita- Mali sur : «La sécurité alimentaire et sécurité nutritionnelle : quelle perceptive pour les femmes». C’était à l’initiative du comité des Femmes Uita-Mali. La cérémonie d’ouverture de ladite rencontre a été présidée par Oumar Touré, secrétaire général adjoint du Synapro. Il avait à ses côtés la coordinatrice du comité des femmes Uita- Mali, Mme Soumaré Assétou Camara, le conférencier Amadou Samaké.

Cette formation a regroupé des participants, en majorité des femmes, venant des syndicats affiliés à la coordination Uita-Mali. Il s’agit du: Synapro (Syndicat National de la Production), Syniatha (Syndicat National des Industries de l’Alimentation, de l’hôtellerie et du tourisme, des travailleurs de maison, du textile, des ambassades et ONG, de peau, cuire et plastic etc) et Syntradom (Syndicat des travailleurs domestiques et de l’économie informelle).

Dans son allocution de bienvenue, la coordinatrice du comité femme, Mme Soumaré Assétou Camara, a appelé les participants à plus d’assiduité et surtout de restituer fidèlement les connaissances qui seront acquises à leurs bases respectives. Elle a insisté sur la place importante qu’occupe le programme pour l’Uita au niveau mondial. Mme Soumaré a révélé que bientôt la Mauritanie et le Maroc seront membres de l’Uita.

Uita-Mali outille ses membres

Le secrétaire général adjoint du Synapro, Oumar Touré, a salué la tenue de l’atelier avec un thème d’actualité qui cadre parfaitement avec le contexte national. Durant les travaux, l’exposant Amadou Samaké a fait des communications sur les concepts : « aliments et nutriments », «sécurité alimentaire », «sécurité », «la sécurité alimentaire et sécurité nutritionnelle : quelle perceptive pour les femmes », entre autres.

Selon le conférencier Samaké, les syndicats doivent s’organiser et gagner le combat pour les droits alimentaires et un système alimentaire durable. Pour ce faire, ils doivent s’organiser à garantir un salaire décent à tous les travailleurs, en accordant une attention particulière à l’amélioration des conditions de vie et de travail des travailleurs agricoles ; élaborer des campagnes d’organisation stratégiques pour les syndicats agricoles afin de les aider à accroître le taux de syndicalisation sur les lieux de travail ruraux ; accroître la capacité des syndicats à négocier des systèmes alimentaires durables ; développer un réseau de syndicats engagés dans le travail sur le droit à l’alimentation qui soutiendront le travail de l’UITA, en particulier au sein du Comité de la sécurité alimentaire mondiale de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) ; soutenir et promouvoir des systèmes de production et de transformation des aliments plus proches du point de consommation

et s’organiser pour une plus grande adhésion syndicale dans le cadre de la croissance potentiellement importante des emplois que cela créerait ; développer des alliances avec les organisations de la société civile, y compris les organisations d’agriculteurs (trices) familiaux, en partageant nos points de vue sur la manière de garantir que les ressources alimentaires mondiales sont utilisées pour le bien commun. Aussi, les organisations syndicales doivent combattre pour des politiques applicables en matière de pesticides, fondées sur la réduction de l’utilisation et l’interdiction des pesticides les plus toxiques, dans le cadre de la transition vers l’agriculture biologique ; pour que les gouvernements remplissent leurs obligations découlant des traités internationaux afin de garantir à leurs citoyens-ennes une

alimentation et une eau potable adéquates, abordables et sûres, par exemple en établissant des organes nationaux pour surveiller et faire respecter les droits alimentaires et en incluant le droit à l’alimentation dans les constitutions nationales ; pour l’acceptation universelle du fait que le travail décent et les salaires décents sont essentiels aux politiques de réalisation du droit à l’alimentation aux niveaux national et international ; pour un système alimentaire durable basé sur un travail décent et des salaires décents pour les travailleurs-euses de l’ensemble du système alimentaire ; pour que le gouvernement retrouve le pouvoir de constituer/reconstruire et d’utiliser des réserves alimentaires stratégiques afin de limiter la volatilité des prix et d’assurer un rendement adéquat aux petit-e-s producteurs-trices et un salaire décent aux travailleurs-euses; pour limiter les investissements dans les matières premières et les indices futurs, et pour un investissement réel dans l’agriculture qui puisse

bénéficier aux travailleurs-euses et soutenir une transition vers une production alimentaire socialement et écologiquement durable. Enfin, ils doivent l’inclusion des syndicats dans l’élaboration d’une politique nationale sur l’utilisation des pesticides et la sécurité alimentaire ; l’accès universel à l’eau potable pour les travailleurs-euses agricoles ; des accords internationaux avec les entreprises agro-alimentaires qui facilitent l’organisation tout au long de la chaîne d’approvisionnement pour faire progresser le droit à l’alimentation, y compris un salaire décent pour les travailleurs-euses agricoles ; la création de réserves alimentaires stratégiques au niveau national et international dans l’intérêt des travailleurs-euses et des petit-e-s producteurs-trices de denrées alimentaires ; des limitations et une réglementation significative de la spéculation financière sur les marchés des matières premières.

Par ailleurs, la fin de chaque exposé a été suivie des débats, parfois houleux, entre l’exposant et les participants. Beaucoup de témoignages (des cas vécus) ont été rapporté par les participants, notamment sur la carence nutritionnelle.

A noter, au cours de la formation, les participants ont reçu la visite d’une forte délégation du bureau national Untm (Union nationale des travailleurs du Mali), qui est venue féliciter et encourager les participants. Il faut noter que la Coordination Uita-Mali comprend: le Synapro, le Syniatha et le Syntradom. Les deux premiers, (Synapro et Syniatha), sont affiliés à la centrale syndicale Untm, la plus importante centrale syndicale du Mali.

Hamidou Togo

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