(CROISSANCE AFRIQUE)-L’activiste Ivoirienne Pulchérie Edith Gbalet a été mise aux arrêts par la justice ivoirienne, le 23 août 2022. Elle est accusé pour « l’entente avec les agents d’une puissance étrangère de nature à nuire à la situation militaire et diplomatique de la Côte d’Ivoire ; de manœuvres de nature à jeter le discrédit sur les institutions et à occasionner des troubles graves à l’ordre public : et de diffusion de nouvelles fausses de nature à entrainer une atteinte au moral de la population. Cette information a été donnée à travers un communiqué publié, le vendredi 26 août 2022 par le procureur général d’Abidjan, Abou Richard Christophe.
Selon le communiqué du procureur « Le 27 juillet 2022, Dame Pulchérie Gbalet s’est rendue au Mali, où elle a rencontré certaines personnalités. À son retour en Côte d’Ivoire, le 03 août 2022, elle a été interrogée par les agents enquêteurs sur les motifs de son voyage. Elle a gardé le silence devant toutes les questions qui lui ont été posées. Dame Pulchérie Gbalet était, par la suite , remise en liberté», a expliqué le procureur ».
Quelques jours plus tard, selon le communiqué, elle se lançait dans une véritable campagne de dénigrement de l’action du Président de la République et du Gouvernement dans la gestion de la crise liée à la rétention de 49 de nos militaires au Mali . « Elle dénonçait, en outre, une prétendue escalade de la violence à l’endroit des populations maliennes vivant en Côte d’Ivoire», a déclaré le procureur dans ledit communiqué.
Dans une vidéo en date du 16 août 2022, diffusée sur le réseau social Facebook, elle déclarait que : « l’État de Côte d’Ivoire n’empruntait pas la bonne voie pour faire libérer les 49 soldats, mais choisissait plutôt « la voie de la violence verbale , autorisait en outre des manifestations qui visent à agresser des maliens », Et d’ajouter : « L’État de Côte d’Ivoire aurait d’autres intérêts inavoués en encourageant l’escalade de la violence. L’opinion publique était instrumentalisée en faisant croire que le Mali avait tort ».
Le communiqué a soutenu que dans le cadre de son activisme visant à jeter le discrédit sur les institutions de la République, «Dame Pulchérie Gbalet a rencontré certains parents de soldats retenus au Mali en vue de les inciter à désavouer l’action gouvernementale », a-t-il déclaré.
Notons que les faits susmentionnés, selon le communiqué du procureur, tombent sous le coup des articles 155 , 179 et 183 du code pénal sous les chefs : « d’entente avec les agents d’une puissance étrangère de nature à nuire à la situation militaire et diplomatique de la Côte d’Ivoire ; de manœuvres de nature à jeter le discrédit sur les institutions et à occasionner des troubles graves à l’ordre public ; et de diffusion de nouvelles fausses de nature à entrainer une atteinte au moral de la population».
«Dame Pulchérie Gbalet a, en conséquence, été interpellée et déférée à mon Parquet .
Il faut signaler qu’une information judiciaire a été ouverte à son encontre et suit son cours», a-t-il affirmé, le procureur général dans son communiqué.
Assêko Ambassagou