(CROISSANCE AFRIQUE)- Il s’agit d’un effondrement progressive de la monnaie de sa majesté, en sus d’une inflation incontrôlable de 10% en juillet dernier et cela, depuis 37 ans. elle n’est pas beaucoup plus fringante face à l’euro, lui-même en fâcheuse posture face à un dollar au plus haut« , rapporte la presse européenne. Une amplification des tornades essuyées par Londres et pourrait précipiter le pays dans l’une des Pires récession de son histoires récente.
Le monde dans son ensemble souffre, mais la Grande-Bretagne, en solitaire depuis le Brexit, semble secouée de marasmes plus puissants encore que ceux traversés ses camarades occidentaux. L’Agence Bloomberg a estimé qu’autrefois impensable, la parité de la livre sterling avec le dollar, et donc avec l’euro, semble poindre à l’horizon.
Par ailleurs, la plus part des analystes estiment la livre semble ainsi pointer vers une valeur de 1,05 dollars, qu’elle pourrait atteindre au mitan de 2023. La croissance étant désormais en berne, avec une contraction de 0,1% au 2ème trimestre 2022, le pays pourrait très vite entrer dans une récession des plus dures.
Cette dévaluation en glissade précipitée a un premier effet, quasi immédiat: elle renchérit d’autant le prix de l’énergie importée sur le marché britannique. En effet, en pleine crise économique et mondiale , c’est un clou supplémentaire dans le cercueil des budgets des ménages, dont les factures pourraient bondir de 80% sur une année.
Dans les details, une monnaie dévaluée permet un gain de compétitivité, en trompe-l’œil, certes, pour les entreprises nationales. Il n’en est rien pour la Grande-Bretagne, dont le déficit commercial ne cesse de se creuser.
Notons que les gains réalisés par les secteurs des services sont ainsi largement contrebalancés, explique Bloomberg, par des importations de biens qui explosent, en volume d’abord, mais aussi en valeur désormais.
En outre le déficit gouvernemental de Londres ne cesse de se creuser à très grande vitesse, et nous obtenons le portrait d’un pays à l’économie saignée, sans moyen évident de pouvoir, à court terme, redresser la barre », selon la presse économique occidentale.
Pour rappel, les marges de manœuvres de la Banque d’Angleterre, qui ne cesse de procéder à de brutale hausse de ses taux pour tenter de juguler l’inflation, seraient alors réduites, et le ou la remplaçante de Boris Johnson aura fort à faire et, vue d’ici, sa tâche semble insurmontable.
Daouda Bakary Koné