(CROISSANCE AFRIQUE)-Qui est cet éminent économiste Africain ? Il se nomme Beringer GloGlo. Il est d’origine Béninoise. Diplômé de l’Institut d’Économie de l’Université d’Orléans (France). Il est détenteur d’un Master 2 recherches en Économie Financière et Monétaire. Monsieur GloGlo a eu un passage à la Caisse des Dépôts (Paris) avant d’embrasser quelques missions de conseils en finances publiques dans le privé. Actuellement, il est économiste chercheur au Laboratoire de recherche en économie et gestion de l’Université d’Angers, où il effectue une Thèse de doctorat en macroéconomie monétaire. Beringer Gloglo est l’auteur dont le titre est : « L’Afrique de nos rêves : chroniques d’un fils du pays » est un essai, autopsie, une série d’analyses portant sur les différentes évolutions de l’actualité socio-économique et politique du continent Sa thèse de doctorat porte sur l’analyse du policy-mix dans l’union économique et monétaire de l’Afrique de l’Ouest en mobilisant des outils de la modélisation de systèmes dynamiques complexes, notamment la théorie mathématique de la viabilité. Aujourd’hui, c’est le tour de votre Magazine panafricain, Croissance Afrique. Ici, Beringer Gloglo vous explique son parcours et son savoir faire. Lisez plutôt.

1-Pouvez-vous, -vous présenter à nos lecteurs ?
Beringer GloGlo :Je suis économiste, fondateur du think tank « Cercle des Jeunes Économistes pour l’Afrique » en 2020 et du cabinet privé « LLoG Advisory » spécialisé en conseil économique stratégique depuis 2022.
2-Quel est votre parcours Universitaire ?
Beringer GloGlo : D’abord, je suis diplômé de l’Institut d’Économie del’Université d’Orléans (France) où j’ai obtenu un Master 2 recherche en ÉconomieFinancière et Monétaire, à l’issu duquel j’ai eu un passage à la Caisse des Dépôts (Paris) avant d’embrasser quelques missions de conseils en finances publiques dans le privé.
Actuellement, je suis jeune chercheur au Laboratoire de recherche en économie et gestion de l’Université d’Angers, oùj’effectue une Thèse de doctorat enmacroéconomie monétaire.
Ma thèse de doctorat porte sur l’analyse du policy-mix dans l’union économique et monétaire de l’Afrique de l’Ouest en mobilisant des outils de la modélisation de systèmes dynamiques complexes, notamment la théorie mathématique de la viabilité.
3-Parler de votre nouveau livre ?
Beringer GloGlo : « L’Afrique de nos rêves : chroniques d’un fils du pays » est un essai, autopsie, une série d’analyses portant sur les différentes évolutions de l’actualité socio-économique et politique du continent.
L’Afrique est le continent des possibles qui est encore en quête d’une vraie émancipation. Beaucoup affirment qu’elle est la terre des opportunités. Encore faut-il savoir les saisir.
Mais qu’en est-il de ses propres populations ? Quid de sa jeunesse ?
Telles sont mes interrogations dans cet essai.
Donc, a travers une série d’analyses politico-socioéconomiques, je lève le voile sur quelques défis qui s’étalent devant la jeunesse africaine. J’expose, notamment,les éléments perfectibles sur le continent tout en balayant d’un revers de mots les idées reçues, assénées sans plus aucune conviction, mais non révisées à la lumière des mutations de nos sociétés.
De ce fait, j’aborde, dans l’essai, les questions liées au panafricanisme, le financement des économies africaines, la gouvernance, les crises interne et externe d’origine politique, alimentaire, sécuritaire, etc. J’aborde entre autres le sujet de l’économie du tourisme, lequel fait l’objet de très peu de discussions et bien d’autres sujets.
Surtout, dans cet essai je fais des études cas. Lorsque je traite un sujet, je me base sur les réalités des pays plutôt que de dérouler des théories économiques comme nous en avons l’habitude.
Enfin, j’interpelle à bon escient la jeunesse africaine qui doit affronter son destin en prenant ses responsabilités afin d’atteindre une réelle émancipation sur les terres africaines. Je prends l’exemple du Colibri dans la légende amérindienne.
4-A travers ce livre, Dites-nous, que voulez-vous passer comme message ?
Beringer GloGlo : Mon objectif dans cet ouvrage est de déconstruire certains stéréotypes sur la perception du continent et d’interpeller la jeunesse sur les défis de son temps. C’est très important.
D’abord, il faut comprendre ce qui se passe réellement et savoir ensuite ce qui incombe à notre responsabilité pour enfin bâtir notre Afrique.
5-Avez-vous un projet spécifique derrière la publication de ce livre ?
Beringer GloGlo : La publication de cet ouvrage n’était pas du tout dans mes projets à court terme. C’est un fait inopiné mais dont la finalité est, visiblement, bien heureuse.
Donc si votre question est de savoir si j’ai, immédiatement, un agenda politique derrière ce livre, la réponse est « non ».C’est une question qui me revient régulièrement depuis la parution de l’essai. Rassurez-vous, vous n’êtes pas le premier.
J’ai produit une série de réflexions sur le continent qui ont abouti à ce livre et c’est un heureux hasard, dirais-je.
Nous devons contribuer, d’une manière ou d’une autre, au progrès de notre continent. C’est ma modeste contribution après la création d’un cercle de réflexions qui produit déjà des recommandations de politiques publiques innovantes en faveur du développement du continent.
Aussi, comme susmentionné, je suis également dirigeant d’une société privé qui est encore à ses débuts. L’ambition est de faire de cette nouvelle entité un point d’appui pour nos dirigeants qu’ils soient institutionnels ou dans le privé.
Ilfaut du temps pour ce faire.Une ambition politique immédiate est, me semble-t-il, incompatible avec cet objectif.
6-Comment voyez-vous des différentes crises qui ambrassent notre continent notamment dans les domaines de la sécurité, diplomatique et économiques ?
Beringer GloGlo : Il faut faire une petite nuance. Nous subissons des crises à la fois d’origine interne et d’autres systémiques d’origine externe.
Dans les deux cas, les turbulences, lorsqu’elles surviennent, nous emmènent aujourd’hui à s’interroger fondamentalement, bien, et surtout de trouver des solutions appropriées répondant à notre contexte.
Si des personnes sont mécontentes cela signifie qu’il y a des choses qui sont perfectibles. Cela est bien normal. Nous sommes dans un monde dynamique. Lorsqu’on ne progresse pas, on ne stagne pas, on régresse.
Au niveau interne, les crises rappellent que les fondamentaux sur lesquels se basent nos États sont, aujourd’hui, obsolètes et méritent des révisions à l’aune des mutations de notre société et des aspirations profondes de nos populations.
Sur le plan externe, nos pays doivent travailler pour la consolidation de leur positionnement sur l’échiquier internationale ainsi que leur résilience face aux différents chocs externes, quels qu’ils soient.Ce n’est pas l’affaire d’un seul pays africain. Cela nécessite de la cohésion et des réponses collectives. Par exemple, nous avons l’UEMOA, la CEDEAO, la CEMAC, …, l’UA.
7-Avez-vous, une analyse personnelle sur le complexe géopolitique existant déjà entre l’Afrique et les puissances militaro-économiques?
Beringer GloGlo : Le monde a toujours fonctionné selon un principe : le rapportsde force.
La mauvaise nouvelle est que bien souvent, les relations ne jouent pas forcément totalement en notre faveur, pour parler de notre continent. Pour plusieurs raisons historiques sur lesquelles je ne reviendrai pas. Il faut aller de l’avant.
Mais il y a aussi une autre nouvelle bienravissante. Nous avons appris beaucoup de choses avec le temps. Désormais, il faut travailler pour l’équilibre des forces. Nous en avons les capacités, les moyens et l’aptitude. Il faut combiner nos efforts, mettre l’expertise acquise ailleurs à profit pour aiguiller nos décideurs institutionnels et dirigeants d’entreprises privées.
8-Votre mot de fin ?
Beringer GloGlo : Je suis optimiste quant à l’avenir de notre continent. Nous bâtirons l’Afrique. Je n’ai aucun doute.Un ancien chantre de la négritude, qui d’ailleurs m’inspire énormément, disait dans l’une de ses chansons« Gloire à toi Peuple Africain » : Au mépris de tous préjugés, fier et toujours souriant, l’Africain construira l’Afrique dans la joie et le bruit de ses outils se mêle à ses chansons. Africains, main dans la main, chantons à l’unisson. Vive l’Afrique. Terre au brillant avenir. Au prix de leur sueur et même de leur sang, tes enfants feront de toi le pays le plus beau. Nitchê ! (Signifie« ainsi soit-il » en goun, langue parlée au sud du Bénin)
Réalisé par Daouda Bakary Koné