(CROISSANCE AFRIQUE)-Au Cap Vert, le fonds monétaire international a annoncé lé 17 Janvier 2023, le décaissement d’un financement d’environ 15,19 millions USD destinés à renforcer la reprise économique du pays. Il faut signaler que le pays dispose de réserves internationales satisfaisantes et le secteur financier reste résilient.
La seule fausse note dans ce tableau reste l’inflation relativement élevée (8,5% en glissement annuel à fin octobre 2022). Le FMI estime qu’ « En réponse, les autorités ont renforcé le soutien aux personnes vulnérables par des subventions bien ciblées sur les produits alimentaires de base et l’électricité, qui devraient se poursuivre jusqu’au premier semestre 2023. L’inflation devrait diminuer en 2023, mais rester supérieure à sa moyenne historique des cinq dernières années ».
L’économie de l’archipel reste toutefois soumise à des risques à moyen et long termes. Selon l’institution de Bretton Woods, un assouplissement des perspectives économiques sur les principaux marchés touristiques, la persistance de taux d’inflation élevés et leur impact sur les plus vulnérables, la résurgence de la Covid-19 et des mesures restrictives, et les risques budgétaires liés aux entreprises d’Etat pourraient ralentir la croissance. Les chocs liés au climat restent également un des facteurs de risque pour l’économie du Cap Vert.
Ce financement, qui porte le soutien de l’institution à l’Etat insulaire à environ 30,18 millions USD, intervient dans le cadre d’un programme économique de 36 mois, lancé en juin 2022. Selon le FMI, l’économie capverdienne connaît actuellement une reprise forte et généralisée et est à son cinquième trimestre consécutif de croissance positive. Cette tendance haussière de la croissance est portée principalement par le secteur du tourisme qui enregistre une reprise plus rapide que prévu.
Par ailleurs, ces performances économiques du Cap Vert ont permis d’atteindre une croissance du PIB réel estimée à 10,5% en 2022 et le Fonds prévoit une modération à 4,4% en 2023. Quant au ratio dette/PIB, il est sur une trajectoire descendante et « la charge de la dette devrait être ramenée à 128,1% du PIB à la fin de 2022 ».
Notons que le FMI préconise la préservation de la viabilité du budget et de la dette grâce à un assainissement budgétaire. L’institution recommande aussi d’accélérer les réformes économiques tout en aidant les personnes vulnérables et en favorisant la reprise économique.
Zangouna KONE