(CROISSANCE AFRIQUE)-Au Sénégal, les partisans de l’opposant ont investi les rues de Dakar et de Ziguinchor, lundi, affrontant les forces de l’ordre et dénonçant un complot pour évincer leur leader avant l’élection présidentielle de février 2024. Au cours d’une manifestation pré-dénonciation du coup bat de Macky Sall et son clan au pouvoir, deux personnes ont trouvés la mort dans une des région du pays.
Ainsi, la formation dissoute avait « fréquemment appelé [ses] partisans à des mouvements insurrectionnels » ayant entraîné « de nombreuses pertes en vies humaines, de nombreux blessés ainsi que des actes de saccage et de pillage de biens publics et privés », a expliqué le ministre de l’intérieur.
Par ailleurs, une référence aux troubles survenus au Sénégal en mars 2021 et en juin 2023 qui ont fait plus de quarante morts, après l’arrestation puis la condamnation d’Ousmane Sonko, le 1er juin, à deux ans de prison ferme dans une affaire où il était accusé de viol.
Il faut signaler que peu après l’annonce de la dissolution, des manifestants, jeunes pour la plupart, sont sortis dans les rues de la capitale, brûlant des pneus et bloquant les routes. Des affrontements ont éclaté avec les forces de l’ordre. A Ziguinchor, ville du sud du pays et fief d’Ousmane Sonko, deux personnes ont succombé à leurs blessures, selon le ministère de l’intérieur.
Notons que de crainte que les manifestations dégénèrent, le gouvernement a prolongé l’interdiction de circulation des motos dans la région de Dakar et suspendu temporairement l’accès à Internet sur les téléphones mobiles, en raison de la « diffusion de messages haineux et subversifs » sur les réseaux sociaux. L’organisation Amnesty International a mis en cause cette « atteinte à la liberté d’information » et appelé les autorités à « rétablir l’Internet », dans un message sur X (anciennement Twitter).
Zangouna KONE